Il serait injuste de ne pas commencer par le commencement. Qui imaginait, en malmenant les fauteuils de la petite salle du Régent à la fin des années 70, que le splendide guitariste de Téléphone, Louis Bertignac, ferait un jour la première partie de Johnny Hallyday ?
Bertignac le Grizzly
En 2012, date absolument improbable quand «elle s’appelait Faits Divers ». Et Louis Bertignac, hier soir, en chauffeur de salle, ami et adoubé, fit la preuve qu’on peut faire un vrai concert en sept titres. En se convoquant soi-même, avec ses fantômes personnels et ses joies profondes, en citant aussi, un peu plus qu’au vol, les Stones, Dylan et Hendrix.
Bertignac le Grizzly nous a sorti ses riffs des cavernes et ses douceurs de midinette. Bertignac est grand ! Aidé par
des types en phase, notamment le batteur tenté parfois d’aller chercher au fond du temps des lourdeurs dignes d’un chagrin d’amour à quinze ans.