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Le 01/04/2005 à 17h55 (213.245.***.**) |
Lionel @ greg + forumade -
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Marrant, ton double poisson d'avril Bleu/Vert ! Pendant un quart de seconde, il m'a fait court-circuiter ! Ton lien vers le site de la Constitution européenne est fort bon, mais il m'empêche de bosser, je proteste !! Je viens d'y passer une heure et impossible de ne pas contribuer dans le forum ! 
J'en profite pour vous copier ma contrib de là-bas, parce qu'elle illustre une erreur grossière parmi d'autres colportée par les tenants du "Non, j'veux pas" :
Interprétation biaisée de l'article III-145 par les nonnistes
[Guillaume:]
>>[...] "Sans préjudice de la sous-section 2 relative à la liberté d’établissement,
>>"le prestataire peut, pour l’exécution de sa prestation,
>>"exercer, à titre temporaire, son activité dans l’État membre où la
>>"prestation est fournie, dans les mêmes conditions que celles que
>>"cet État impose à ses propres ressortissants.
>>
>>Et après cela on ose dire que les droits sociaux sont abandonnés? mais de qui se moque-t-on?
[Prout (?)]
>de nous Guillaume, de nous...
>Il n'y a aucune contrainte pour aligner les conditions d'exercice de la prestation sur le pays d'accueil ! C'est Bolkestein dans le texte !
>"Le prestataire PEUT," ca veut dire si il veut...
>"TEMPORAIRE" ca veut dire 18 mois ? 3 ans ? 15 ans ?
>Venant de Pologne et bientot d'Albanie le voudra-t-il vraiment ?
Bravo à Guillaume pour ses citations argumentées qui constituent un vrai travail d'éclairage.
En revanche, Prout reprend malheureusement une interprétation biaisée de l'Article III-145 que j'ai déjà vu plusieurs fois passer ailleurs et qui est destinée à faire peur en faisant dire au texte tout à fait autre chose que ce qu'il dit. Voici ce que dit cet article III-145 et les points auxquels il fait référence :
1) On est libre d'établir une activité où l'on veut dans l'Union ;
2) Lorsqu'on est établi dans un pays, on est assujetti à la législation de ce pays ;
3) Lorsqu'on fournit un service à un client dans un autre pays, normalement, on le fait depuis son pays d'établissement où l'on continue d'exercer ;
4) Si cela s'avère plus pratique, on PEUT exercer TEMPORAIREMENT dans le pays de livraison du service ;
5) Si on choisit de le faire, on est alors temporairement soumis à la législation du pays de livraison.
Bref, comme l'entendait Guillaume, c'est TOUT LE CONTRAIRE du "Principe du pays d'origine" qui a été contesté dans la directive Bolkestein : si on choisit temporairement d'exercer dans un autre pays, il FAUT respecter sa législation du travail. Et Prout croit nous éclairer en affirmant tranquillement le contraire de ce que dit le texte sans montrer l'ombre d'un doute !!
Que ce soit par naïveté, manque de sérieux ou mauvaise foi, on constate malheureusement, sur ce point comme sur d'autres, que les partisans du Non tiennent le plus souvent des discours simplistes et erronés.
"OUI" à la poursuite de la construction politique de l'Europe Unie !
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Le 01/04/2005 à 12h48 (195.220.**.**) |
greg -
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JACQUES CHIRAC A DEMISSIONNEE!!!
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Le 01/04/2005 à 10h11 (82.123.**.***) |
ED@Régis -
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Le sport ne doit pas servir la politique.... je le trouve déja assez violent comme cela.
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Le 01/04/2005 à 00h58 (82.225.***.***) |
Régis -
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FRANCE ISRAEL : 1-1 - Un pour le sport, un pour la politique...
Mazen Ghanayem, patron de l'équipe de Sakhnine (seule équipe arabe du championnat de foot israelien), à propos, des joueurs arabes de l'équipe nationale d'ISRAEL : "ce sont nos ambassadeurs dans le monde".
"Grâce a eux, le monde saura que la population d'Israël est composée de 18% d'Arabes qui font leurs devoirs mais qui n'ont pas obtenu tous leurs droits".
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Le 31/03/2005 à 19h19 (62.132.*.***) |
poils a l'Europe... -
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le Paradis de François Hollande
François Hollande meurt accidentellement. Il est accueilli au Paradis par Saint Pierre qui lui dit :
- Bienvenue. Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement des chefs de parti, ici que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l'endroit où tu voudras passer l'éternité.
- Mais j'ai déjà décidé, je veux rester au Paradis.
- Je regrette, mais nous avons nos règlements.
Saint-Pierre conduit François Hollande vers un ascenseur qui le conduit en Enfer.
Quand la porte s'ouvre, il se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house. A l'avant de l'édifice se trouvent son papa ainsi que Guy Mollet, Charles Hernu et le promeneur du Champ de mars. Une grande partie de la droite est là aussi ; tous ces beaux personnages s'amusent, heureux et habillés de façon élégante mais décontractée (Dior, Versace, Armani, etc.). Ils accourent à sa rencontre, l'embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d'antan et leurs débats homériques (ha ! ha !).
Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar. Le Diable offre même une consommation glacée.
- Bois donc ce Margarita et relaxe un peu, François !
- Euh, ben, je ne peux plus boire, j'ai fait un serment.
- Voyons, mon garçon, c'est l'Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t'inquiéter . À partir de maintenant, ça ne peut qu'aller de mieux en mieux !
François Hollande boit son cocktail et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours, etc.
Ils s'amusent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer. Arrive pourtant l'heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et François Hollande prend l'ascenseur qui monte vers le Ciel.
Saint-Pierre l'attend à la sortie.
- C'est maintenant le temps de visiter le Ciel ", lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis.
Pendant 24 heures, François Hollande doit frayer avec Jean Moulin, Jean Jaurès, De Gaulle et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l'argent et qui se traitent l'un l'autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne ; pas de " club house " mirobolant mais un resto ordinaire Etant donné que ces gens sont tous pauvres, il ne rencontre aucune connaissance, et il n'est pas reconnu comme quelqu'un d'important ou de spécial ! Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de " paix éternelle " et ne cesse de répéter ses insipides rengaines : "Chasser les marchands du Temple, il sera plus difficile à un riche d'entrer dans mon royaume qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille, etc."
La journée terminée, Saint Pierre revient.
- Alors, François, tu dois maintenant choisir.
François Hollande réfléchit pendant une minute et répond :
- Bien, je n'aurais jamais pensé faire ce choix. Hum ? Bon, je trouve le Paradis "intéressant", mais néanmoins je crois que je serais plus à l'aise en Enfer avec mes amis.
Saint-Pierre l'escorte alors jusqu'à l'ascenseur et François Hollande redescend jusqu'en Enfer.
Quand les portes s'ouvrent et il se retrouve au beau milieu d'une grande plaine brûlée et stérile, couverte de vidanges et de déchets toxiques industriels. Il est horrifié d'apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble, qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté.
Le Diable s'amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau.
- Je ne comprends pas, balbutie François Hollande en état de choc, lorsque j'étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un " club house " ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes soûlé. On s'est envoyé en l'air comme des lapins et on s'est tous follement amusés. Maintenant, je ne vois qu'un désert rempli d'immondices et tout le monde a l'air misérable.
Le Diable le regarde, lui sourit sournoisement et lui susurre à l'oreille :
- Hier nous étions en campagne électorale ; aujourd'hui, tu as voté pour nous !
TOUT RAPPROCHEMENT AVEC LE REFERENDUM POUR L'EUROPE SERAIT SANS FONDEMENT !
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Le 31/03/2005 à 18h30 (213.46.***.***) |
Lionel -
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@ Fox : Oui, il est vrai que j'ai été réducteur à ton égard. J'aimerais pourtant, avec toutes les ressources culturelles et éthiques dont tu disposes, pouvoir lire des propos plus positifs (c'est-à-dire plus mobilisateurs, donnant envie -- comme tu le demandes toi-même aux autres, me semble-t-il) sous tes doigts, that's all. Cela dit, Libération d'aujourd'hui fait un de ses deux "événements" sur le Rapport d'évaluation des écosystèmes pour le millénaire, et dans ce cadre, http://www.liberation.fr/page.php?Article=286300">l'économiste Jacques Weber évoque la richesse non monétaire dont tu parles aussi. -=- Pour revenir à notre sujet, quand tu dis "Si le non l'emporte, il va falloir se dispenser de palabrer en hauts lieux (ou en sous-hauts lieux) sur des points de détails", je regrette quant à moi qu'avant le référendum, on discute sur des points de détail et on leur fasse dire en plus ce qu'ils ne disent pas, plutôt que de voter sur le fond ! Et si tu penses qu'on pourrait aisément s'entendre "en 1 an" à 25 pays sur une formulation plus simple qui, en plus, obtiendrait l'assentiment d'une majorité de Français, il semble que tu sois beaucoup plus optimiste que moi (et ce n'est pas peu dire, n'est-ce pas ?! ).
@ Nyto : Eh oui, tu mets le doigt dessus, expliquer, ou convaincre, comme dit jm, c'est le plus dur actuellement. Pour l'instant personne ne sait faire ça de façon suffisante pour emporter une large adhésion. C'est aussi ça, le déficit du politique. Mais là encore, il est difficile de blâmer quiconque. Au plaisir de te voir et d'en discuter le 15 avril Place Clichy ! 
@ Pioupiou : Merci du lien, mais j'ai trouvé ce mini-comparatif moyen moyen.
@ dom : Oui, les arguments pour la décroissance ont une certaine logique et peuvent sembler convaincants quand ils sont présentés éloquemment. Mais déjà qu'il est pour l'instant difficile, comme on vient de le dire, de demander à nos populations de se "serrer la ceinture" en conservant de la croissance, tu imagines sérieusement qu'on leur demande de se la serrer 3 fois plus ? En plus, j'ai le sentiment que la vie, c'est l'entropie, la croissance. Mais note que la croissance moderne porte de plus en plus sur des biens immatériels, et que la fusion nucléaire offre des perspectives d'énergie propre et durable.
@ jm : Oups, désolé d'avoir loupé l'ironie dans ta répartie sur le "libéralisme ennemi" ! Pour le reste, je suis bien d'accord avec ton analyse et les compléments apportés par Greg. Il faut développer les activités "indélocalisables", de proximité ; l'artisanat et les services, ces services à la personne dont on parle. (anecdote ponctuelle : j'ai un ampli à expédier à un acheteur et il m'est impossible de trouver quelqu'un qui puisse me l'emballer). De plus, ces activités se prêtent au travail indépendant qui permet aux individus de s'émanciper. Dans cette optique, il est extrêmement regrettable qu'il n'y ait pratiquement plus d'aides à la création de sa propre activité. En 1988, quand je me suis mis à mon compte, j'ai bénéficié d'une aide de 43000 francs et d'une exonération de 6 mois de charges. Je crois que c'est la Droite qui a supprimé cette aide de départ (que la Gauche avait tout de même progressivement baissé autour de 15000-20000 francs) et je trouve ça fort dommageable et à courte vue. Militons pour sa réinstauration !
@ Greg : As I said, bien d'accord et merci de l'illustration concrète intéressante dans ton secteur, le textile. Je te chicanerai juste sur ton qualificatif de concurrence déloyale (mais c'était peut-être de l'ironie comme jm ? ), qui est fort subjectif. Quant à revenir à notre sujet de l'Europe et pour contribuer à ta réflexion : la construction européenne peut difficilement être tenue pour responsable de ces difficultés et tensions économiques mondiales, qui continueront à exister tout autant avec ou sans UE. Et qui nous affecterons sans doute un peu plus avec une UE moins forte politiquement. Dans cette Constitution, ce ne sont pas les détails qui comptent, comme disait Fox sur légèrement autre chose, c'est le petit rattrapage politique qu'elle amène. C'est la continuation de ce qui se construit depuis 50 ans, ni plus, ni moins. Comme je le disais, c'est ardu parce que ça n'a jamais été fait nulle part et que ça implique des abandons de souveraineté. Tous les 10 ans environ, on parvient tout de même à un petit supplément d'intégration. Le retard du politique sur l'économique est tout de même encore important. Si nous refusons cette constitution, il faudra probablement quelques années pour refaire un petit pas politique en avant. Pendant ce temps, tout -- et notamment l'économique -- continuera sa course en avant. C'est pourquoi j'encourage à voter "OUI".
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Le 30/03/2005 à 18h10 (195.220.**.**) |
greg - @jm
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Tout a fait la seule façon façon de lutter contre la délocalisation c'est de créer ce que les pays à faible coût de main d'oeuvre ne peuvent pas produire ou ce qui n'est pas intérressant de produire car en trop faible quantité... C'est un problème perpétuel car dès qu'un produit connait un succés il est reproduit là bas....
C'est la cas de de l'industrie textile , je m'y connais je suis dans une école d'ingénieur textile et la seul alternive c'est le domaine du luxe ou mieux les textiles techniques , c'est à dire des textiles intelligents présantants des propriétés innovantes (anti feu, vêtement qui change de couleur, application dans l'aréonautique, l'automobile...), c'est passionnant! En plus la premiére industrie qui apparait dans un pays industrilisé c'est cette industrie.... Puisque comme la population augmente (car la production agricole est suffisante!), aprés il faut vêtir les gens! Donc la concurence est immense puisque de nombreux pays comme la Chine (1 milliard)se dévellope ont des coût de main d'oeuvre ridiculement bas (ils connaisent pas les 35h mais plutôt les 70h!....) C'est de la concurence deloyale!
Donc il faut créer de nouveau marché toujours et toujours afin de créer des emplois!
Enfin c'est comme la Turquie ça n'a rien à voir avec la constitution ce n'est pas ce texte qui va changer la conjoncture internationale....
Merci à tous pour les contrib ça fait avancer ma reflexion sur texte... Mais je sais tj pas : oui ou non?
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Le 30/03/2005 à 16h45 (195.101.***.***) |
dom - decroissance@ vie simple
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la survie de la planete passe par la décroissance , la contitution c est tout le contraire.....
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Le 30/03/2005 à 16h22 (195.212.**.**) |
pioupiou -
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Désolé, je n'ai pas le temps de lire vos dernières contribs là tout de suite (mais je le ferais avec intérêt dès que j'aurais 1 heure de libre devant moi). Je vous soumets juste vite fait ce petit lien, cela contrebalancera avec la complexité du dernier lien (Constitution complète), http://francepolitique.free.fr/referendum2005ouinon.htm" target="_blank">celui-ci est très succinct. Ces gens (essayent) de démonter certains arguments des uns et des autres.
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Le 30/03/2005 à 16h16 (195.101.***.***) |
puce sous cutane - no.problemo@free .fr
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L europe c est le debut de la dictature mondiale qui avance a grands pas.......
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Le 30/03/2005 à 15h38 (213.36.***.***) |
Fox @ Lionel -
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Je ne suis pas très friand de brioche ... c'est un point de vue strictement personnel : j'aime mieux le gâteau battu (c'est bien la 1ère fois qu'on me compare à Marie-Antoinette !!! Y'a que toi pour innover comme ça ! ) 
Par ailleurs, mon point de vue a peu à emprunter à Attac, (Boileau était altermondialiste ?) ni à se nourrir d'auto-mensonge je crois. tu le sais, je ne met pas "les riches" dans le collimateur, mais le gaspillage des richesses (la virtualisation des efforts [= organisation], l'actionnariat prévalant sur le salariat [= le travail], et surtout la mauvaise estimation des sources de richesses : qui ne sont pas qu'économiques sur le long terme). De même, je n'ai rien contre les politiciens non plus, mais je doute de l'efficacité des arborescences technocrates (j'aimerais mieux des labos d'ingénieurs, des missions de techniciens spécialisés ... mais c'est un autre débat que le sujet de ta dernière contrib)Et enfin : je suis bien conscient que les favorables au "non" se doivent d'apporter des réponses alternatives, et que les eurosceptiques pointant les archaïsmes propres aux rouages démocratiques, ne peuvent se dispenser de réfléchir aux fonctionnements novateurs (une 6ème Republique ?, d'autres formes de scrutin européens etc.) et non pas spécifiquement s'en tenir aux objectifs géopolitiques. (cf. différence entre l'algèbre abstraite en aval et la géométrie concrète, vécue en amont) Tout ne se résume pas à des "niveaux de vie" comparés (soyons sérieux : il n'y a pas de norme établie par pays) Le standard de la qualité de vie est plus vaste, plus flou ... plus pacifié aussi. Avec des FONDEMENTS affectifs, religieux, scientifiques etc C'est le moment d'y penser, c'est tout ... Si le non l'emporte, il va falloir se dispenser de palabrer en hauts lieux (ou en sous-hauts lieux) sur des points de détails et envisager enfin une véritable vision dans la tradition historique des Droits de l'Homme (etc) : c-à-d être bons, pour que la France (par exemple) assume encore son rôle de phare (Alors la vraie question sera : la capacité et la volonté seront-elles au rendez-vous ?) Le renoncement dans l'acceptation du mediocre, ou la tentation de l'excellence ... (clin d'oeil à Émile Cioran auteur de "La Tentation d’exister" ou "De l'inconvénient d'être né".)
(Hé oui, en Art ça existe, cette rigueur... pas en politique ? Je demande ... je ne suis pas expert ...) Qu'est-ce qui presse donc à ce point ? (Pourquoi la monnaie unique est arrivée si vite ?) (La fuite en avant ? : parce qu'on se doit d'être compétitif pour la Chine vis à vis des Americains ou des Indes ?)
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Le 30/03/2005 à 14h00 (213.46.***.***) |
Lionel -
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Bravo les jeunes (jm, greg, jc) pour vos contributions pertinentes ! jm, en particulier, a mis le doigt sur le problème de fond de l'époque : "Le niveau de vie évolue avec le travail, je pense. Je veux dire que si ici en Europe on perd des emplois par rapport à d'autres zones du globe notre niveau de vie va baisser. Inversement il finira par augmenter significativement à moyen ou long terme dans les pays où la main d'oeuvre était très peu chère jusqu'à présent."
Il ne faut pas se tromper : bien plus important que l'accès à des moyens de production moins chers pour les entreprises occidentales, la mondialisation favorise l'ouverture des marchés des (relativement) riches consommateurs occidentaux aux entreprises et travailleurs des pays en développement.
Des milliards de gens qui ont, pour les plus favorisés, un niveau de vie deux à trois fois inférieur au nôtre (par exemple mes concurrents traducteurs Bulgares ou Roumains francophones), voire encore plus inférieur pour nombre d'autres, sont désormais bien au courant des avantages du confort moderne et ont terriblement envie d'en bénéficier aussi (on les comprend).
Face à cette situation difficile, les pays occidentaux disposent de très fortes compétences, traditions, ressources qui ne rendent pas la baisse du niveau de vie inéluctable. Mais pour relever ce gros défi, il faudrait changer d'état d'esprit, prendre les problèmes à bras le corps, réformer un certain nombre de structures, peut-être travailler plus ou en tout cas pas moins.
Cependant, chez nous (pays européens), et tout particulièrement en France, l'idéologie altermondialiste, d'inspiration généreuse mais d'un niveau d'analyse indigne des enjeux, contamine de plus en plus d'esprits avec, face à ces bouleversements, des propositions dignes d'une fable de Père Noël : Oui à l'amélioration du niveau de vie des pays en développement, mais "par le haut", pour qu'ils bénéficient très rapidement de tous les avantages sociaux des riches pays occidentaux, sans "bradage" desdits avantages pour les occidentaux.
C'est d'une naïveté confondante, on croirait entendre Marie-Antoinette, en 1788 ou 1789, "Ils n'ont pas de pain ? Mais qu'ils mangent de la brioche !". Et même des esprits fins et curieux comme celui de Fox sont résolument contaminés par de telles fables, c'est dire combien l'auto-mensonge est contagieux !
Non, il ne suffira pas d'incantations et de vitupérations contre des supposés méchant richards qui sont censés étrangler la planète pour trouver suffisamment d'argent pour tout ce que nous aimerions bien améliorer chez nous tout en étant hyper généreux avec le reste de la planète. Ces positions sont enfantines, "boudeuses" comme disait François Chérèque dans un passage que j'ai cité récemment, elles croient au Père Noël et les élections et référendums sont désormais de simples exutoires de plaintes enfantines du genre "Nan, j'veux PAS, na !".
Non, jm, le "libéralisme [n'est pas] l'ennemi à combattre". Il n'y a pas d'ennemi à combattre, même si ça défoule de plus en plus de gens de le penser. C'est seulement quand une majorité ne pensera plus qu'il y a un quelconque ennemi à combattre que l'on pourra avancer plus efficacement dans la résolution des problèmes du monde. Une économie libérale encadrée par un pouvoir politique régulateur, c'est la seule voie pour encourager le plus le travail et créer le plus de richesses à même de nous donner les moyens de nous payer le plus de confort possible, à nous et au reste de la planète.
Précisément, Max, la Constitution européenne représente un pas de plus dans la construction d'un pouvoir politique régulateur au niveau adéquat, c'est-à-dire continental, et dont on a un urgent besoin. Moins la politique de l'Europe sera intégrée et cohérente, plus les pays qui la composent souffriront dans la grande compétition mondiale pour un meilleur niveau de vie des 30 années à venir.
Il n'y a pas "d'autre monde possible" idyllique où tout irait bien, où il n'y aurait aucun problème de concurrence, où les méchants riches auraient rendu gorge et où il y aurait miraculeusement tout l'argent nécessaire pour plein de profs, de médecins, d'infirmières, etc. pour tout le monde dans le monde entier, et où en plus on aurait moins besoin de travailler et même peut-être qu'on pourrait être payés juste pour exister et être "nous", you kaï di, you kaï da (le genre de scénario d'un mauvais Disney dégoulinant de bons sentiments et finalement à gerber).
Mais bon, on aurait tellement envie d'y croire, hein ? De plus en plus de gens ont envie d'y croire, surtout en France (pour l'instant ?). Et ils le répèteront au référendum du 29 mai prochain, où le "Non, j'veux PAS !" a de sérieuse chances de l'emporter, malheureusement. Bon, OK, si c'est "Non", on va voir ce que ça donnera. Moi ça me paraît évident que ça ne fera rien pour arranger la situation, mais qu'au contraire, ça rendra les choses plus tendues. De même qu'en 2002, un trop grand nombre de gros malins ont fait la fine bouche devant le réformisme de Jospin et on a vu ce qu'on a eu à la place, on peut difficilement affirmer que c'est mieux que ce qu'aurait fait Jospin. Cela dit, je peux me tromper et je serai content si c'est le cas. On verra d'abord d'ici 2006 combien de pays de l'UE disent "Oui" et combien disent "Non".
En conclusion, même si le "Non" nihiliste ou naïf paraît bien parti pour l'emporter, que cela ne vous empêche pas de bien réfléchir -- il y a encore 2 mois pour ça -- et de voter "Oui" avec autant de résolution que je mettrai personnellement à glisser le bulletin "Oui" dans l'urne !
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Le 30/03/2005 à 13h14 (195.220.**.**) |
greg - @ max fox'n ko
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un certain valérie giscard a dit hier que si le non l'emporté on se retrouvé au traité de Nice qui est moins favorable pour la France... Encore un truc qui ne dit rien à 90% d'entre nous
@max: Pour l'instant je sais pas trop me fixer pour le oui ou pour le non... Moi aussi les délocalisation ça me fout les jetons mais avec ou sans cette constitution j'ai bien peur que ça change rien... Le vrai problème viens aussi de nous sur ce problème je pense... Si on achete des produits moins chers fabriqués en turquie ou en Chine on favorise ces délocalisation. Mais qui refuserait d'écheter plus cher un produit car il est fabriqué en France...
Il s'agit donc de protectionisme en somme...
Ce qui me fait peur dans le non, c'est que toute l'Europe, qui a priori est favorable à ce txte, va prendre la France pour un pays anti-Europe et c'est pas cool... Et ça rique de tout bloquer!
Ce qui me plait dans le non, c'est que parmis les 350 millions d'européens on entendra les 60 millions de français montrait leur désaccord aux systéme actuel... Et surtout que le france n'est pas un pays de mouton de panurge qui obeit aux deux grands groupes politiciens qui nous mènent en bateau depuis des années!
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Le 30/03/2005 à 12h25 (213.36.***.***) |
fox @ jc -
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Et justement, si on est en crise, comme juché sur un escabeau brinquebalant, le moment semble inopportun pour échafauder sur de bonnes bases un projet vraiment ambitieux... Au mieux tout juste peut-on tenter d'accrocher un lampion en évitant de se ramasser dans l'approximatif ... (quel manque de sagesse !) 
A moins de voir là l'occasion de s'en sortir par le haut, en revoyant les mécanismes, de façon, si ce n'est avant-gardiste, pour le moins innovante. L'Europe pourrait être un modèle de société du XXIe siècle, et non pas un pot-pourri crypto-archaïco-socio-libéral ...
Après avoir plancher sur l'Avoir, puis sur le Savoir (peut mieux faire ...), saura-t-on mettre en valeur l'Etre Européen ?
L'Europe, que le monde entier regarde comme un laboratoire de convivialité (avec sa mise à jour de l'Operating System ), doit être une tentative de réappropriation des valeurs humanistes (tendues vers le mieux-être de tout un chacun), spirituelles (transcendances diverses : le dépassement de soi au profit du dépassement collectif), culturelles (le ciment pacificateur), culturelles (le ciment commercial) et technico-culturelles (la garantie d'une innovation ergonomique, assise sur les acquis historiques du passé) ... 
" CE QUI SE CONÇOIT BIEN S'ENONCE CLAIREMENT " (Boileau) ... / ...
... / ... "Et les mots pour le dire arrivent aisément" (= "oui" ou "non" !)
Si on est bien dans une phase de transition, (comme tout le monde le pressent, sans avoir besoin de ce contexte institutionnelle), toutes les aspirations doivent être prise en compte : sinon le consensus ne se fera pas (ou ne perdurera qu'avec la désinformation et sous la contrainte : ce qui n'est pas d'une fiabilité absolue, comme chacun sait.)
Avant d'envisager le regroupement des tribus, il était prévu d'être à même de domestiquer le feu chez soi ...
( Ce qui n'est pas le cas actuellement : la France joue le tout-nucléaire [y compris en acceptant d'être la poubelle de l'Europe], tandis que les énergies alternatives sont traitées à la va-vite, sans plus de soucis réel de l'environnement ... hmm c'et un rappel , histoire de mettre un peu d'huile sur le feu, avec un exemple peu abordé ...)
" Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. [...]"
(from Boileau once more - "L'art poétique") PS : si tu ne trouves pas London Calling (tu seras surpris : c'est un chef d'oeuvre), essaies donc le Joué-les-Tours Calling !
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Le 29/03/2005 à 23h51 (213.103.**.*) |
jc @ greg -
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"Non l'entrée de la turquie en europe n'a rien à voir à la constitution" Oui, c'est bien vrai, mais peut etre que c'est revelateur du manque d'information, comme le revele les chiffres de jm (mais l'argument parait faible, faudrait pas deconner, et de toute façon les chiffres on leur fait dire n'importe quoi si on veut ) ou ... du mecontentement general en France qui s'exprime par le biais du referundum qui n'a pourtant rien a voir, certes. Mais le message est clair : NON (meme si on ne sait pas vraiment de quoi il s'agit ). A court terme, c'est comprehensible : la peur prend le dessus notamment, je pense, de la difficile transition politique actuelle et donc d'une societé plutot en crise Je m'explique : on observe, depuis la rupture de 68, des changements sociaux comme les familles decomposées/recomposées (modele "boulversé"), l'evolution des pratiques religieuses (dé-christianisation globale incroyable en France comparé aux autres pays européens), une montée de l'individualisme et du materialisme (les chaises tournantes etc ) qui provoquent un certain mal-etre, comme on le sent tout les jours, d'où l'apparition de nouvelles valeurs (vie associative, sensibilité aux grandes causes, relative prise de conscience au niveau de l'ecologie) Mais alors où se tourner dans cette societé ou le fameux "ascenceur social" ne fonctionne plus (chomage multiplié par 3 depuis 73)? En France, il est clair que les politiques ont foiré leur coup (moins grande credibilité donc) : les politiques de relance, avec hausse du pouvoir d'achat a clé, on echoué dans les années 80 sous des gouvernements de gauche, comme on l'a vu. La droite, quant à elle, n'a fait guere mieux avec des politiques néo-liberales fonctionnant par la reduction des depenses publiques et des privatisations (ce qu'on a actuellement), qui peuvent reduire (relativement) l'inflation mais decourage la consommation (dur dur de se payer un disque des Clash, London Calling par exemple ). On ne alors plus ou se tourner (a gauche ou a droite), d'ou les periodes d'alternances politiques que nous connaissons, du fait des echecs successifs. La differenciation entre les deux tendances n'est plus aussi simple que par le passé. Avant, ça s'exprimait grosso modo en termes economiques (acceptation/rejet du capitalisme) et maintenant en terme de valeurs dans la societé. Mais les echecs des politiques (persistances des problemes sociaux (chomage depuis 73), manque de transparence souvent reproché, parfois des scandales politiques (on l'a encore vu recemment), et surtout la baisse des valeurs republicaines (indivudualisme!) menent a une certaine mefiance, une incomprehension entre les francçais et la vie politique, et c'est normal. C'est pour cela que je pense que le non a l'Europe peut etre a considerer comme un phenomene aujourd'hui plutot repandu : le vote protestataire, d'une France encore "en crise", en tout cas, en transition.
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Le 29/03/2005 à 19h36 (80.93.**.***) |
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Tu as bien raison Jm. Aujourd'hui j'ai surtout l'impression que nos politiciens cherchent à faire passer la pilule par n'importe quel moyen, et c'est çà qui est moche...
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Le 29/03/2005 à 19h17 (195.93.***.*) |
jm - @Max
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Les délocalisations, voilà bien le gros problème créé par le Capitalisme dans nos contrées au fort niveau de vie...
A l'échelle de notre vie, disons un siècle, et en ne considérant que nos humbles personnes le Libéralisme est sûrement un ennemi à combattre. Il nous me dans de belles galères sur lesquelles on a pas demandé à s'engager (j'aurai d'ici quelques semaines les deux pieds dans la vie active moi aussi )
Maintenant essayons de raisonner à l'échelle mondiale (on passe du temporel au spatial ), qui est-on pour dire qu'un produit fabriqué par un chinois (au hasard ) est de moins bonne qualité que la même sortie de la même chaîne mais en France? D'un point de vue patronnal l'intérêt est évident.
Pourquoi la main d'oeuvre est moins chère hors d'Europe (ou dans une moindre mesur en Europe de l'Est par rapport à l'Europe de l'Ouest)? Simplement je pense parce que le niveau de vie est moins élevé là-bas.
Le niveau de vie évolue avec le travail, je pense. Je veux dire que si ici en Europe on perd des emplois par rapport à d'autres zones du globe notre niveau de vie va baisser. Inversement il finira par augmenter significativement à moyen ou long terme dans les payx où la main d'oeuvre était très peu chère jusqu'à présent.
En suivant cette logique et en se projetant dans 300 ou 400 ans, le niveau de vie serait homogène sur toute la planète, finalement le libéralisme conduirait à l'égalité parfaite par un jeu de vases communiquants.
Ca doit marcher aussi à l'envers en remplacant capitalisme ou libéralisme par communisme ou marxisme.
Une dernière chose plus dans le sujet : voter NON à la constitution (dans l'espoir d'en avoir une autre meilleure à moyen terme) nous laisserait donc avec le traité de Nice en vigueur en lieu et place de la Constitution, celui-ci étant plus libéral que la Constitution (cf. sites documentés).
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Le 29/03/2005 à 18h29 (80.93.**.***) |
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Moi c'est NON ... Tout simplement à cause des délocalisations et minimisation des coûts pour les entreprises...
La preuve, je me retrouve au chômage le mois prochain, sans aucune aide de l'état ( jme fais virer à deux semaines des ASSEDICS et on va me faire croire que c'est involontaire ... ). Certes je commence déjà à chercher, je n'ai que 21 ans et ca va etre mon 3ème taf en moins de 7 mois, mais vous me direz que c'est qd même inquiétant... Le pire dans tout ca, c'est que je suis loin d'etre le seul, et que je ne suis pas vraiment à plaindre.
Où allons nous franchement?
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