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Le 10/02/2005 à 00h24 (213.46.***.***) |
Lionel -
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Ah, ça, c'est du bon débat de Bleu sur une question pas évidente ! Pioupiou, je trouve ta contribution remarquable. Sauf peut-être la 1ère phrase du dernier paragraphe -- alors qu'il n'y a vraiment pas lieu de la jouer modeste sur ce coup --, et la toute dernière, qui perd de la pertinence par rapport au reste. Sur le reste je t'ai suivi avec un gros intérêt et j'ai apprécié d'y lire que "que le problème n'est pas le p2p mais l'utilisation qui en est faite". Car comme la plupart ici, je n'ai pas d'idée claire et arrêtée sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire. Mais je sais clairement que c'est par mon attitude quotidienne sur la question que je contribuerai au problème ou à sa solution. Mon expérience n'est pas la même que celle de Ysno, par exemple : je n'ai qu'un logiciel client de P2P, Kazaa, que j'ai dû utiliser 3 ou 4 fois il y a je ne sais pas combien de temps et j'ai très peu de musique non achetée. En revanche, pour être juste, nous sommes gros consommateurs de feuilletons américains en VO que Jérémie télécharge à tour de bras ; mais ça ne nous semble pas poser autant de problème et comme par ailleurs je verse 50 euros chaque mois à CanalSatellite alors que je ne dois plus en consommer que quelques heures par mois, je ne me sens pas trop une tête de problème.
Clairement, je ne me lasserai pas de le rappeler, c'est aujourd'hui l'éthique individuelle de chacun qui fera la différence, sur quasiment tous les enjeux et pas seulement celui-ci, dans un sens ou dans l'autre. Si dans nos actes quotidiens, chacun, nous arrivons à doser notre prise en compte de notre intérêt mais aussi celui de toutes les parties prenantes et de la société, au volant, au magasin, au boulot, devant le PC, etc. nous faisons partie de la solution ; si nous en restons à notre intérêt individuel, ou à une vision "Robin des Bois" (une vague resucée du "prendre aux riches") pas à la hauteur des enjeux, nous faisons partie du problème.
Dans le genre "Robin des Bois", je vois que le dernier gibier à la mode, ce sont les fournisseurs d'accès Internet. OK, c'est amusant de voir les boucs-émissaires changer selon la saison. Mais ce n'est pas sérieux. Je vous passe l'argumentation dans ce sens, mais j'en ai une de dispo sur demande. 
Ysno, ton témoignage est intéressant (mais pour la prochaine fois, faut que tu apprennes à sauter des lignes ! c'est simple, tu mets < P > [en collant les chevrons et le P] pour passer à un nouveau paragraphe). Il est intéressant parce que tu sembles un gros téléchargeur sans que ce soit contradictoire avec un comportement éthique (l'effort d'acheter quand ça te paraît digne de). Ce serait intéressant d'avoir une idée de la proportion des P2P-eurs qui ont le même comportement.
Je pense comme toi que la vente de chansons à l'unité sur le Net devrait devenir une partie de la solution, mais que ça ne décollera vraiment que quand il n'y aura plus de complications de format, de restriction à tel matériel, etc. et qu'on aura une chanson dont on pourra faire ce qu'on veut après l'avoir payée. Le prix de base de 1 euro ne me semble pas excessif, mais il est vrai qu'il doit pouvoir descendre un peu et il me semble avoir déjà vu des propals à 0,50.
Concernant ta deuxième suggestion, le partage de contenus, le goûtage entre les uns et les autres est incontestablement un mode de contact social en pleine croissance, nous sommes ici bien placés pour le savoir. Mais justement, j'ai tendance à trouver plus sain la façon dont ça se passe sur Bertignac.com où on se fait goûter pas mal de trucs (y compris de nombreux trucs que normalement "on n'a pas le droit") par l'intermédiaire du Juke, mais où ce qui lie les participants est plus large que juste ça, j'ai tendance à préférer ça, disais-je, qu'une même activité fondée sur un logiciel P2P ( plus le genre "Eh kesta toi ? Fais voir, fais voir, Ah ouais t'as ça ? Moi j'ai tous les albums de X, tous les albums de Y, etc" !). Cela dit, il y a de bonnes chances que d'ici quelques années, on soit de plus en plus tous en P2P.
D'ailleurs, si j'étais vous, je ne me ferais trop de mouron sur une quelconque mise en coupe du Net par telles ou telles autorités. Je ne pense pas qu'un gouvernement plutôt libéral ait une stratégie interventionniste organisée dans ce sens. Il y a surtout de plus en plus d'intervenants qui savent faire pression sur le pouvoir politique, de tous bords. Le lobbying résolu et déterminé est dans l'air du temps, et depuis un an et demi, il est certains que les maisons de disques font très fort en la matière.
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Le 09/02/2005 à 22h12 (81.56.***.**) |
pioupiou -
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Désolé Fox mais le coup du compteur n'est pas viable, il suffirait par exemple de crypter
les transferts pour contourner le process.
J'ai aussi pas mal téléchargé de mp3 à une certaine époque,
mais je n'ai téléchargé (en dehors des bootlegs) que des albums/singles que
je n’aurais de toutes façons jamais acheté à 20 euros (mais bien entendu cela ne retire
en rien le caractère prohibé de la chose).
J'ai même téléchargé beaucoup de mp3 que je possédais déjà sur CD afin de créer
mon propre juke-box numérique (c'est souvent plus simple de télécharger un mp3
que de ripper soit même le titre depuis le CD original). Bref, c'est pour dire que le problème n'est
pas le p2p mais l'utilisation qui en est faite. Le problème serait-il tout simplement la nature humaine ?
Pour moi, le succès du p2p est dû au fait qu'il offre une réelle facilité d'accès à une
certaine culture.
Ce dont je suis certain, c'est que la répression ne changera rien, c'est bien trop tard pour ça.
Les majors et le gouvernement ont réagit bien trop tard, le téléchargement de contenu culturel
s'est répandu (oserais-je dire "démocratisé") depuis plusieurs années maintenant et les habitudes
de beaucoup de gens se sont modifiées.
De plus lorsque l'on voit le dernier logiciel à la mode (que je m'abstiendrais de nommer) qui permet
de récupérer n'importe quel morceau de son choix à partir du moment ou ce morceau passe sur les
radios qui sont diffusées sur le Web (la majorité des "grosses" radios). Il suffit de taper le titre
et le logiciel s'occupe "d'écouter" les radios et d'enregistrer lorsque le titre en question passe.
Aujourd'hui on ne peut pas être poursuivis en justice parce que l'on a simplement enregistré un titre
pendant sa diffusion à la radio. Ce logiciel profite, encore une fois, d'un trou juridique. Alors
la question est: doit-on continuer à poser des rustines (entendre: multiplier les lois) ou s'attaquer
au problème de face ? Tout cela pour en venir au fait que les petits piratins chercherons
toujours des moyens de contourner et qu'ils en trouveront toujours !
L'exemple de la prolifération de musique jetable produite par les majors de nos jours, et dont
l'atout principal est le marketing fait autours, au lieu de la qualité du produit n'aide
en rien à combattre le téléchargement sauvage de musique. On va me dire "mais si les majors continuent
de produire ce genre de musique c'est qu'elle a un certain succès", oui mais j'ai peut-être une basse
image de l'homme mais je crois que si l'on ne propose pas d'alternative au "grand public", ce dernier
se contente très bien de ce qu'on lui sert et ne va pas, par lui même voir à coté ce qu'il s'y trouve.
Bref, je ne suis pas doué pour débattre par écrit, il y a beaucoup trop de choses à dire sur
ce sujet. J'espère en tous cas que j'aurais été assez clair, je ne défends pas le téléchargement,
j'essaye juste de dire que le débat est un débat de fond très complexe qui, à mon avis,
tombe à pic dans cette ère de mondialisation et de libéralisme à outrance. Au lieu de toujours commencer
par penser "répression" et bénéfices, on devrait plutôt tous s'allier pour défendre l'accès à la culture,
les artistes et les libertés individuelles... (dans l'ordre que vous voulez !)
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Le 09/02/2005 à 19h16 (213.36.*.***) |
Fox -
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Ysno ton point de vue est interessant car tu as l'air de bien connaître la question et en même temps tu te démarques de chacun des 2 camps face à face + ou - opposés (artificielement : c'est toujours plus facile de faire une polémique que d'organiser le futur) Et comme ça en attendant, ça ramène de la tune y compris dans le milieu juridique ... (c'est vrai que c'est un peu gratuit de repondre à une intv du nl obs, mais par contre c'est un bon moyen qu'a ce journal de lancer le débat : faut bien commencer quelque part ! (et sans intv d'artistes, ils ne seraient pas credibles)La solution, je crois , c'est pourtant simple : Il suffirait d'incrémenter un compteur à chaque téléchargement, et que la SACEM fasse son boulot. Bien sûr cela implique que les Telecom et/ou les providers mettent la main au porte-monnaie comme le font les radios et les télés (avec un systeme de forfait, ou au cas par cas ...) comme n'importe quel petit commerçant s'il allume sa TSF au magasin, ou comme le forain à son manège ... Internet c'est comme une radio (avec fil, le plus souvent) (on n'a jamais vu attaquer les auditeurs qui font des K7, mais plutôt les fournisseurs en cas de pb)
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Le 09/02/2005 à 18h05 (83.201.**.***) |
lafouine@Louis -
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je te donne Gaston Martin Débile 5(c'est mon voisin et il est trop con)
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Le 09/02/2005 à 15h56 (81.251.**.***) |
oliv -
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t aime plus les BM ?
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Le 09/02/2005 à 15h47 (*.*.*.*) |
louis -
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je ne suis pas pour la chasse aux pirates... en tout cas pas pour des amendes séveres.... je suis contre le fait de rendre le piratage légal, tout comme le vol d'un carambar dans une boulagerie.... personnellement je veux bien bosser gratos, mais seulement si on m'offre ma bagnole, mes repas, qu'on me paie des vacances etc.... je suppose qu'on est un peu tous dans ce cas ; on veut bien bosser gratos dans ces conditions...
bien sur beaucoup de monde se sucre ces temps-ci, (comme le dit ysno) les providers, le marchands de matos informatique... (les maisons de disques, je les mettrait plutot dans le camp des victimes, actuellement, non? enfin, je les ai jamais plaint, je commencerai pas aujourd'hui) .... en tout cas, je ne suis pas d'accord pour que ce petit monde se sucre sur la peau des zicos, pas question....
la répression des telechargeurs n'est pas la bonne solution, évidement....
faut que les dirigeants se magnent de trouver des solutions valables, comme le dit ysno....
la médaille de la honte, évidement, revient aux providers, et aux vendeurs de matos, mais on va tranquillement continuer à les engraisser, parce que, finalement, tout ça nous arrange bien, tant qu'on n'a pas un disque ou un film à vendre ...
si quelqu'un a un plan pour une aston martin db5 gratos, je suis preneur 
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Le 09/02/2005 à 09h37 (82.234.**.***) |
Ysno -
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Juste mon petit avis sans prétention sur le sujet du P2P…
Décidément cette histoire de téléchargements « illégaux » touche beaucoup de monde : http://lalibre.be/article.phtml?id=5&subid=86&art_id=205239
Pour ma part je ne me suis jamais caché de télécharger tout et n’importe quoi dès que j’ai eu un accès Internet (ahhhhh quel bonheur ces longues heures passées devant mon écran à attendre que le modem 33k daigne faire son job et remplisse mon disque dur de ce jeu qui venait de sortir et qui pesait royalement 2 mo ;-) ).
Courant l’année 2000 avec l’arrivée du haut débit (512 mo en download faut pas déconner non plus) et la top forme de napster je faisais le bonheur de mon dealer de disques durs à me gaver de mp3 , le but du jeu étant d’avoir plus d’albums que le pote d’à côté quitte à stocker des centaines de mo de données que je n’ai jamais écouté.. ou essayé…
La chasse aux sites warez, aux cracks et autre sérials, sans oublier les ftp de la mort qui tue rythmaient mon quotidien informatique.
Sauf que…. Sauf que cette frénésie a cessé gentiment mais sûrement, la lassitude, plus le temps de tout essayer… et une certaine prise de conscience…
Aujourd’hui je continue à charger « illégalement » (ahahaahah) certains softs ou systèmes d’exploitation en version béta mais plus dans un but d’apprendre, de progresser, que de pirater à tout prix.
Au final j’aime bien cette idée du shareware : on essaie un soft et si ça le fait on rémunère les concepteurs (ou l’éditeur).
Pour la musique idem je cible mes recherches sur des albums ou groupes disparus ou indisponibles à la vente classique.
Quand un jeu ou un morceau de zique que j’ai chargé ne me plait pas c’est direct poubelle sans autre forme de procès.
À l’inverse si je m’arrête sur un logiciel ou si un album me plait ben je fais « l’effort » de l’acheter .
Quand on voit la vitesse à laquelle crèvent tous les studios de développement et même si le piratage n’est qu’une cause du problème,je me dit que si ma maigre contribution peut les aider à survivre et à nous pondre un nouveau jeu sur lequel je passerais de bons moments dans les mois qui suivent ou une mise à jour d’un soft que j’utilise quotidiennement cela me suffit.
Pour la musique idem ; ok les maisons de disques sont de sales requins, des capitalistes sans foi ni loi,des marchands de chair humaine etc etc… mais il faut se dire qu’au bout de la chaîne « l’artiste » touche quelque menue monnaie et si cela suffit à le faire bouffer et à créer l’esprit tranquille sans soucis matériel c’est déjà ça de gagné.
L’hypocrisie actuelle me fait doucement marrer... on nous propose des forfaits à 8 ;12,16 mégas en download sûrement pour pouvoir recevoir le mail de `Tata Yolande ou consulter la page d’accueil de yahoo.
Les graveurs de dvd et de cd n’ont jamais été aussi performants…, les disques durs jamais aussi énormes et tout le monde s’étonne du phénomène du piratage.
L’article du nouvel Obs avec ses gentils artistes signataires est à mourir de rire, hé les mecs puisque vous êtes pour le téléchargement illégal sortez les carnets de chèques et payez les amendes (fortes les amendes) avec vos propres deniers si vous êtes si solidaires que ça des pauvres types qui se font choper et qui servent d’exemple.
Concernant l’album de Louis qui se retrouve sur emule quelques jours avant sa sortie officielle le problème est différent : il y a eu une fuite et la question que le boss ou la maison de disque devraient se poser serait plutôt de rechercher l’origine de la fuite (pas facile) plutôt que de s’inquiéter de brider la mule c’est peine perdue de ce côté là.
Il existe quelques pistes pour trouver un compromis :
La vente de musique en ligne en est une , faudrait juste un peu baisser le prix …
L’autre piste plus sympa et plus dans l’esprit de ce que devrait être Internet est l’arrivée de nouveaux logiciels qui utilisent le P2P pour partager le contenu de son disque dur avec les autres internautes afin que ceux ci puissent écouter les mp3 sans pouvoir les charger.
Vu que ces softs comportent une fonction de chat c’est un moyen sympa de faire découvrir les goûts musicaux de chacun ,d’en discuter et d’instaurer un échange qui ne nuit à personne.
Ce qui est sûr c’est que la situation va évoluer , la question étant de savoir si au final internet restera un espace de semi liberté ou si ce support rentrera dans le rang et deviendra totalement payant et fliqué.
@+
Ysno
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Le 08/02/2005 à 22h01 (193.252.**.**) |
dany des rues -
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je viensd e voir dans le figaro que le louis fait partid es gens qui cautionnent la chasse aux pirates, en reactions à ceux du nouvel obs qui sont plus souples.hé bé...
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Le 08/02/2005 à 08h44 (193.252.**.**) |
dany des rues -
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ce qui est chiant, c'est le coté "précieux" d'un album. quand j'etais mome, j'en achetais un par an, désormais c'est ptet deux. tout le reste, c'est de la copie. les albums devraient etre comme des journaux, des fanzines. vendu 2€50 sur le net en chargement, avec la moitié pour les artistes (c'est ce qu'il touche sur un album)"longtemps serait écouté par 5 millions de gens, cool,non?
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Le 08/02/2005 à 07h33 (213.103.***.***) |
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Le probleme des chargements payants (iTunes, Connect, etc) est qu'ils respectent encore moins les regles Sacem, car ils ne sont pas reconnus par cette derniere, et concernant les droits, c'est negocie au coup par coup.
Au final, on a invente une autre methode de disribution qui se sucre une fois de plus sur le dos des auteurs.
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Le 08/02/2005 à 06h23 (213.36.***.**) |
fury - (ame sensible s'abstenir) -
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" the sniper" tire au hasard ... (mais il a l'étoile du shérif ...) http://gribouillis.chez.tiscali.fr/visuels/chatonsniper°.jpg">
Quelle horreur !
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Le 07/02/2005 à 00h54 (195.93.***.*) |
benoit - @Jc, Lionel
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y a pas de soucis, de tte facon ce n'est pas de ca du tout dont il s'agit donc je ne reviendrai pas sur le sujet. A part sur un point : je ne vois pas bien en quoi je me contredis ; ma principale attention etant d'essayer d'etre lucide et clairvoyant donc méfiant (et j'insiste), je peux néanmoins glaner ds diverses sources du moment que je les prends pour ce qu'elles sont. enfin on s'en fout c pas la peine de me répondre sur ce point car un forum collectif ou alors faudrait parler du theme des sources d'info, leur traitement etc... mais passons. encore désolé pour le ton de mes messages qui n'était pas bon.
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Le 05/02/2005 à 11h45 (81.251.***.***) |
Philippe - Emission France-Inter
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Pour info, il y a un spécial "piratage" sur France-Inter à 17H05' sur "Système disque" :
Florent Latrive journaliste à Libé va s'expliquer sur le phénomène avec Valli.
En plus, il est question de présenter un bouquin sur Otis Redding, programmé également en chanson. Marrant, non ?
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Le 05/02/2005 à 03h31 (213.36.***.**) |
fox @ greg -
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? « Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. » (devise Shadock)
J'ai lu le Nouvel Observateur (au titre prédestiné !) et je n'ai pas appris grand chose, vu qu'on en est qu'au tout début de la reflexion. Par contre ça m'a éclairé sur le calaminage croissant de mes synapses ... (encore un truc à faire avant le ctrl technique bientôt )
En effet, pour vous montrer à quel point les effets pernicieux de la longue propagande, disons supralibérale, depuis la tendre enfance, jusqu'à ce matin, sont inscrits dans mes neurones sagement alignés, voici deux exemples de formatage pseudo-philosophique, où mon esprit critique à été pris à contrepied, où mon bon sens était à rebours :
1/ Un malheureux trentenaire (28 ans : "dans la force de l'âge", à la fois jeune et dynamique et déjà pas mal expérimenté, une ressource efficiente pour la société donc) accusé par la Justice Républicaine, et qui ne se défend qu'avec un seul argument : son égoïsme crié sur les toits, son manque d'intérêt affiché pour la collectivité dans son ensemble, et sur le coup ça ne m'offusque pas ... Jusqu'aux médias ("la voix du peuple" pourtant) qui reprennent l'argument, dicté par la conjoncture, en boucle. Et je trouverais presque ça normal... Je cite :
" A la barre, le prévenu, d'allure sobre, a tenté de convaincre le tribunal qu'il ne partageait pas les fichiers téléchargés avec les autres internautes, une circonstance souvent aggravante dans ce type d'affaire.
"Je nie avoir mis à disposition ma musique sur internet", a-t-il ainsi martelé, expliquant qu'une "astuce" du logiciel d'échange de fichiers qu'il utilisait, lui permettait de télécharger sans partager.
"L'infraction est constituée" [- m'enfin, ben ouais, j'y connais rien, mais je trouve aussi ... -]
Et son avocate, Me Muriel Isabelle-Cahen, de développer cette thèse lors de sa plaidoirie. "Il ne partageait pas", a-t-elle expliqué, demandant la relaxe de son client, "qui n'avait pas conscience de faire quelque chose de répréhensible".
"Qu'il ait ou pas mis à disposition (des fichiers) ne changera rien, l'infraction est constituée", a rétorqué le procureur de la République" ( [...] dont je tairais le nom, vu que c'est justement pour faire parler de lui qu'il a forcé le trait, sûrement, en donnant une lourde peine ... Forcément : un exemple qui passe incognito, ça ne le fait pas, c'est certain. En passant, la CNIL devrait apprécier cette discrétion ... La balle est dans son camp apparemment )
2/ Parmi les arguments dans le débat ouvert (enfin ! C'est pas trop tôt : ça fait 10 ans au moins que le téléchargement est répandu hors des cercles d'informaticiens...) j'ai cru lire (en diagonale) une position mitigée dans le style : "je suis pour le téléchargement payant quand il s'agit de produits commerciaux en cours de succès, et gratuit s'il s'agit de vieux trucs qui ne sont même plus au catalogue des majors, dont les disques sont introuvables ..."
Et bien, c'était exactement le contraire qu'il fallait lire (et c'est logique : les ayants droits, les héritiers traumatisés, les créateurs au chômage, les usés par la route du show-biz, ou les explorateurs/experimentateurs à la Pierre SCHAEFFER
ont aussi le droit de ne pas manger que du pain/camenbert tous les jours de l'année ... "Pour service rendu" ... etc.)
Je copie/colle l'extrait :
Bruno Sriracha (manager de Lofofora)
"C'est compliqué"
"Le groupe dans son ensemble n'est pas d'accord avec la même position...et c'est donc compliqué de prendre position collectivement. Nous pensons qu'il est bon de pouvoir télécharger gratuitement tout ce qui découle de grand capital, de l'auteur à succès ou du bourré de fric, et de faire payer pour des interprètes, auteurs, compositeurs dont le catalogue n'existe plus que par le biais du téléchargement car les supports ne sont plus commercialisés. Des gens qui en outre sont des "petits vendeurs" commercialement parlant....voilà et c'est inapplicable...on réfléchit, on achète des disques et on en télécharge gratuitement et en payant..."
A noter que J.J. Goldman est farouchement contre (c'est donc qu'il est pour les poursuites judiciaires actuelles) : "Je serai solidaire du Nouvel Obs lorsqu'il sera photocopié et vendu illégalement"... Alors que ce journal explique honnêtement dans son dossier, qu'aujourd'hui la presse doit plus son salut à la pub qu'à la vente en kiosque ... (d'ailleurs je ne l'ai pas acheté, je l'ai lu en ligne ... mon budget presse est déjà explosé pour ce mois-ci ...)
" Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. » (devise Shadock)
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Ceci dit, la proposition de Sinclair de calquer internet sur la radio me semble la plus évidente, la plus réaliste (pour ne pas dire la moins débilement unilatérale). La voici :
Sinclair :
"Je ne veux pas pactiser avec Big brother"
"On ne pourra pas stopper le téléchargement. Fliquer Internet, c’est odieux, je ne veux pas pactiser avec Big Brother. Je télécharge aussi, ça me permet de découvrir des artistes, d’ouvrir mon univers musical. Aujourd’hui, on ne s’est jamais autant intéressé à la musique, et tout ce flux qui circule sur les plateformes P2P n’enrichit malheureusement que les fournisseurs d’accès. A la radio, les artistes sont rémunérés en fonction de leur diffusion : le P2P devrait s’inspirer de cela. Moi, j’étais en contrat avec EMI, mais ils sont en crise, on n’a pas réussi à renégocier, je me suis barré. Les majors ne se sont pas remis en question. Je suis aujourd’hui indépendant et ma démarche est toute autre. Je vais sortir un double CD vendu au prix d’un CD, je me concentre sur la scène, mes concerts sont pleins, c’est le plus important."
Sauf que ce qu'il dit à la fin, ça me parait digne de l'époque du music-hall, plutôt que du multimédia !
(Toujours cette obsession de vouloir que les musiciens/plasticiens/auteurs fassent leurs preuves avec le sempiternel parcours du combattant (MJC, casinos, 15aines commerciales etc), ça me gonfle prodigieusement depuis longtemps ... Condition sine qua non, artificielle, de l'aptitude ... On peut aimer le Spectacle Vivant ET l'Art écrit, monté, etc... Le cirque festif, boute-en-train permanent, ET l'expression intime, comme la narration ou l'onirique... La performance ponctuelle, de sueur et de sang, ET l'esthétique formelle, voire même l'éternel décoratif. Mais on n'est pas forcément très bons dans les 2 créneaux : le face et le pile ... Ce qui ne retire rien à la qualité, dans la formule où l'on a montré être capable éventuellement. Normalement. La scène, elle s'impose par le plaisir de se regrouper, (de "communier dans" comme dit Villepin au sujet du viaduc de Pétahouchnoc et/ou de l'Airbus 400 et quelques) et non pas comme un marathon dicté par le besoin de prouver quelque chose (au moins d'un point de vue de l'artiste, backstage, pas forcément de celui du tourneur, à la caisse). Normalement... Sinon on n'est plus à la fête ///. Comme dit mon roadie préféré (il a décidé que c'est lui qui porterait mes maracas dans leur étui, depuis que j'ai arrêté la batterie ... au moment du split, suite à des problèmes d'ego : le chanteur refusait tout effet pyrotechnique à moins de 5km ...) : "ça n'est pas parce qu'on n'a pas le fromage, qu'il faut se priver de dessert !!!! "
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Le 01/02/2005 à 20h35 (81.251.**.***) |
oliv-TR -
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non c est " tout rikiki "
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Le 31/01/2005 à 22h01 (193.95.**.***) |
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TR
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Le 28/01/2005 à 17h50 (213.36.*.**) |
fox @ tiret -
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"240 000 personnes étaient traitées grâce à des fonds du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique et du Fonds mondial": mouais c'est un peu pénible cette dichotomie USA/Monde : soit Bush et ses collègues ne font pas partis du monde (du "Fonds Mondial") mais semblent se croire à côté (cf. Kyoto pas signé, donc pollution rien que pour eux, chez eux, etc) ... soit ils résument le Monde à eux-seuls (omniprésence aux Nations Unies qd ça les arrange etc.) Ce que le document oublie de dire c'est que les traitements utilisés là-bas (grâce à "l'effort" des malades, qui continuent de travailler ... ...) sont semble-t-il des trucs dépassés (mais "génériques" jusqu'alors)
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Le 28/01/2005 à 17h04 (213.36.*.***) |
F £ $ € -
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12,5 % c'estpas bcp. C'est même peu Il faudrait lire plutôt "les technophiles indifférents qui font mine d'ignorer les paysans qui comprennent jamais rien ..." Il ne s'agit pas de richesses des populations mais de volonté, d'intentions de quelques uns (les laboratoires par ex)... et de capter le sens de l'urgence pour les 87,5 restants
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