Gnac of the day
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Le 02/12/2003 à 18h04 (212.47.***.***)
Fox @ Lionel -
Alors comme ça j'aurais une relecture subliminale de propos tenus dans les 70's, et tout et tout ?
Hé oui ...
Damned ! je suis fait ! ... effectivement cet ultra-collector qui déchire grave, ce document mortel, ce N° d'anthologie du mythique Actuel (1ère formule !) a du laisser des traces dans mon inconscient !
Et surtout c'est ni plus ni moins que l'entrée fracassante (quoique qu'underground) de l'écologie en France !Une source d'emmerdements en perspective pour les politiciens (qu'on appelait encore comme ça) qui auraient sûrement préféré que ce journal n'exista pas ...
Et, sauf erreur, on s'imagina et l'on fit croire que (comme le virus du sida plus tard, dans les premiers mois de son apparition) cela ne concernait qu'une poignée de déviants, d'énergumènes énervés, de marginaux délirants ... L'écologie n'était qu'une "pseudo"-science élaborée par des hippies d'outre-atlantique soucieux des "ecosystems" biologiques, vaguement géopolitiques (sacrilège ! : mélanger science et conscience (cf. la fameuse "prise de conscience" politique dans les 70's) !) ... Aujourd'hui l'écologie est carrément devenue un parti politique (plus des groupuscules, le géant Greenpeace mise à part) qui est même sur le déclin semble-t-il à force de rester en pantoufles dans les couloirs des cénacles politico-politique !
Moi qui n'avait qu'à peine l'âge de jc et qui zonait sur les bords du Rhône limpide, ça m'a foutu un choc, et v'là-t-y pas que je le ressort sur le forum bleu en 2003 ! Gosh !
Plus tard, comme à l'époque il n'y avait pas Internet (- hé si !) et que, sortis du lycée on ne se marrait pas trop, je me souviens qu'on avait mis une petite annonce avec mes potes, pour qu'Actuel nous fasse connaître des "branchés" du moment, et éventuellement faire un groupe de rock (le style ? : pile entre Chuck Berry (g) et Pink Floyd (moi aux drms) en passant par Mayall (pour le bassiste), dans la crypte d'une église "gauchisante" !!!)

Pour temporiser je dirais qd même que ma lucidité s'est endurcie, et que les chiffres du pétrole de ma contrib précédente ne sont infirmés ni par les lobbies pétroliers ni par les écologistes ... Et aussi que j'ai côtoyé des gens en combinaisons blanches, les mains pleines de cambouis sur les côtes bretonnes, crapahutant dans des rochers déjà inatteignables pour un bipède comme moi en temps normal (alors pour ceux avec une pelle ou un karcher d'autant plus). Pourtant je ne crois pas que j'hallucinais.

La volonté de s'en sortir, et la clairvoyance du genre humain ne trouvent aucun doute dans mon esprit ... simplement il ne faut pas trop traîner la patte, et ne pas se la jouer secure pour raison d'état, pour ménager des lobbies, ou pour gagner des voix à des élections ... De toute façon, aux jours d'aujourd'hui "c'est l'affaire de la justice" comme on dit dans "les milieux généralement bien informés" ...

PS: jc c'est un certain Spock qui a parlé le 1er du livre que tu es en train de lire ... (Tiens, on ne le voit plus bcp dans le coin ce lecteur de S.F. là ! :-| )

Le 01/12/2003 à 23h43 (213.46.***.***)
Lionel / Actuel -
PS: Pour une idée plus précise que n'en pouvait donner ma description, la couverture du no. 13 d'Actuel est visible sur le site http://www.novaplanet.com/" TARGET="_blank">www.novaplanet.com, rubrique [Contre]-Culture / Actuel / Les couv' d'Actuel.

Le 01/12/2003 à 23h29 (213.46.***.***)
Lionel @ Fox (B side) -
Fox : tu appelles à la synergie plutôt qu'aux rixes verbales, au constructivisme plutôt qu'au piétinement politico-sociale, ou je me trompe ?

Bien résumé, camarade.

Je m'amuse de t'entendre parler du 22e siècle, quand perso je divise les échéances par 10 (décennies au lieu de siècles) Sais-tu que si les chinois se mettent à faire les mêmes conneries que nous, dans 10 ans (c'est court 10 ans ! C-à-d à partir de 2015, allez, je compte large ...) il n'y aura plus d'essence à mettre dans les scooters !?

Chacun son rôle ; je ne pourrais pas "appeler à la synergie", etc., positiver, je n'aurais pas été traité maintes et maintes fois de "trop optimiste"... si je ne retirais pas une certaine sérénité de la mise en perspective des aléas du maintenant, quel qu'il soit, à la lumière de l'histoire. Je ne pourrais pas jouer ce rôle si je n'avais pas une vraie confiance dans l'Homme, qui prévient tout catastrophisme.

Moi, je m'amuse (bien amicalement) de la similarité étonnante du discours que tu me tiens là avec l'essentiel du dossier d'Actuel no. 13 d'octobre 1971. Sur la couverture, il y a une illustration de Cobb (excellent dessinateur US de l'époque) montrant 2 hommes assis sur le toit d'une voiture en voie d'être submergée par les miasmes et les eaux très usées... des égouts, on suppose, il y a des rats partout ; en gros titre, "BEUARK" et en sous-titre "C'est quoi l'écologie ?".

Dans les articles du dossier, intitulés respectivement "Beuark" (c'est l'édito), "Irrespirable !", "La capitalisme pue !", "L'épinard qui tue" et (belle quasi-conclusion du dossier en forme d'envolée biblique et imprécatrice) "L'apocalypse !", on trouve toute la logorrhée écologique naissante de l'époque, d'un catastrophisme étonnant. (Ce numéro est un collector de chez collector !).

Les prédictions des auteurs sont tout à fait dans le ton de celles que tu fais là, mais en beaucoup plus violent ; tous les fléaux bibliques auxquels ont pu penser les rédacteurs du Livre au cours des siècles, c'est de la gnognotte, à côté. Exemple : "En 1980, le Japonais moyen devra porter en permanence un masque à gaz", ou bien "Le taux des maladies mentales s'élève inexorablement avec l'urbanisation", ou encore "On ne pourra rien faire de New York : la ville est trop énorme, il faudra la détruire", ou enfin, celle que je préfère, "Selon le professeur René Dubos, dans 14 ans, en 1985, la terre toute entière ne sera plus qu'un désert inexploitable" !

Tous ces excès sont contrebalancés et un certain honneur de l'intelligence sauvé par un excellent point de vue contraire, en fin de dossier, du très capable Michel-Antoine Burnier, intitulé "Doucement les débiles !" mais ce titre qui fait justement pièce aux titres d'articles qui claquent déjà cités ne doit pas tromper : le propos est bien posé et l'argumentation sérieuse. Je le mettrai en ligne un de ces jours (purée, je mettrai tous le dossier, c'est de l'archive historique, ça !).

J'ai dit "à chacun son rôle", et je ne nie certainement pas l'importance du rôle de ceux qui tirent les sonnettes d'alarme. Si la Terre ne se porte pas encore pas trop mal, la pensée écologique y a certainement joué un rôle majeur. Mais les justes avertissements ont été enrobés de tant d'à-côtés obsessionnels et catastrophistes que cette pensée a aussi, sans doute, contribué au surplace des idées qu'on connaît aujourd'hui.

Je voulais aussi te répondre sur le dernier paragraphe de cette contrib, mais là, j'en ai fait assez pour la soirée. La prochaine fois peut-être. A+ camarade débatteur.

Le 01/12/2003 à 23h09 (213.103.***.***)
jc @u docteur Fox -
J'ai bientot terminé le livre de Clifford Simak "Demain les chiens" que je m'étais promis de lire apres l'allusion que tu y a faite il y a quelques temps (c'était bien toi hein? ) et qui m'avait...on va dire motivée . L'idée est vraiment geniale : cette idée d'évolution et, par cette voie, de destruction entrainant d'autre(s) "creations" (plus ou moins bien). En gros c'est un peu l'idée (parmi les autres). Je pense que je vais reagir un petit coup, histoire d'en parler un peu à ceux qui l'on pas lu et, pourquoi pas, en discuter avec ceux qui l'on deja fait si ça les tente . En tout cas merci du tuyau fox meme si c'était pas l'intention de base, merci c'est cool

Le 01/12/2003 à 22h51 (213.46.***.***)
Lionel @ Fox -
Fox : OK pour moi. Sauf que les analyses ne servent qu'à synthétiser des projets (un synthé muet ne sert à rien, même rempli de samples d'enfer !) : un bon représentant doit avoir des chantiers prévus ... Il offrira une simplification disponible (grace aux analyses synthétisées par son entourage). (Et il doit SURTOUT savoir rester concentré, incorruptible, et imperméable aux propagandes) je crois. Et parler vrai (avoir un bon look aussi : mais les chargés de com sont là pour ça ...)

C'est tout ? Ce n'est pas que je ne sois pas d'accord pour tendre vers cette quasi-perfection, Fox, mais il y a une chose qui me paraît, à moi, évidente : nul n'est fondé à exiger d'autrui ce que tu demandes là (à le souhaiter, pourquoi pas, mais pas plus). La vraie conduite impeccable, avec un bel idéal comme celui-là, c'est bien entendu de le poursuivre soi-même.

Le 01/12/2003 à 17h57 (212.83.***.***)
Fox @ Lionel -
"les représentants seront moins déterminés par leur capacité aux luttes d'appareils et pour le pouvoir ou par l'argent, et plus par le mérite de leurs analyses et le travail qui les sous-tend.
OK pour moi. Sauf que les analyses ne servent qu'à synthétiser des projets (un synthé muet ne sert à rien, même rempli de samples d'enfer !) : un bon représentant doit avoir des chantiers prévus ... Il offrira une simplification disponible (grace aux analyses synthétisées par son entourage). (Et il doit SURTOUT savoir rester concentré, incorruptible, et imperméable aux propagandes) je crois. Et parler vrai (avoir un bon look aussi : mais les chargés de com sont là pour ça ...)

Le 01/12/2003 à 17h00 (212.47.***.***)
Fox -
Je ne vois pas ce que vous avez tous contre le poujadisme puisque c'est devenu la norme en politique !

Burpsss : le hasard est l'une des rares composantes de la nature que nous ne maîtrisons pas encore correctement [On fait des "probabilités" au lieu d'en avoir une conception génératrice (comme le peintre Max Ernst), au lieu d'impliquer l'aléatoire ouvertement plutôt qu'en tache de fond ...)
Un visionnaire c'est un spécialiste qui va au bout de sa synthèse, et qui arrive à écrire CQFD en bas de la page ! Avec la poésie en plus : "le poète doit être voyant" disait Rimbaud, j'ajouterai que le "voyant" (qui voit au delà de l'énoncé du pb) doit être poète, alors on peut lui coller un label "visionnaire" ... Comme Artaud, Cocteau, Huxley, Timothy Leary, Rupert Sheldrake, Laurie Anderson ou Björk, Stanley Kubrick ou JP Mocky ... parmi tant d'autres ! ]

Lionel : Pour faire court : tu appelles à la synergie plutôt qu'aux rixes verbales, au constructivisme plutôt qu'au piétinement politico-sociale, ou je me trompe ?
Je m'amuse de t'entendre parler du 22e siècle, quand perso je divise les échéances par 10 (décennies au lieu de siècles) Sais-tu que si les chinois se mettent à faire les mêmes conneries que nous, dans 10 ans (c'est court 10 ans ! C-à-d à partir de 2015, allez, je compte large ...) il n'y aura plus d'essence à mettre dans les scooters !? (Sinon ce sera dans 20 ans ... si on ne fait que continuer comme maintenant, sans les énergies renouvellables).
De même, quand un fort pourcentage de la population chez nous vivra avec 2500f par mois, je ne crois pas qu'on aura la force d'attendre la fin du 21e siècle pour en avoir marre ! Il va bien falloir taper du poing sur la table avant ! Les sifflets et les lampions sont déjà prêts ... (je les ai vus, en marche).
Les tirages au sort de la Française des Jeux brassent déjà un capital significatif du PIB ! Alors pourquoi ne pas inclure ces mécanismes dans les "ressources humaines" ?

Le 30/11/2003 à 23h39 (213.46.***.***)
Lionel @ Burpsss -
Je ne crois pas qu'il m'arrive jamais de penser de quelqu'un, "c'est une merde", et à supposer que j'aie trouvé tes propos dénués de toute pertinence, tu t'imagines sans doute que je n'aurais pas pris la peine de te souhaiter la bienvenue ici et de participer à la discussion. Pour autant, ça ne veux pas dire que je vais m'abstenir de la moindre critique vis-à-vis de mes interlocuteurs. Une critique qui est beaucoup plus conçue pour faire avancer le débat et la réflexion des uns et des autres que pour me faire mousser, crois-le bien.

Les propos les plus développés de votre échange, avec Caramba, portaient sur le film "American History X", que je n'ai pas vu ; je ne pouvais donc rien en dire. Il m'a semblé utile de m'appuyer sur ta dernière réponse quasi lapidaire à ton interlocuteur pour rappeler ce que je crois être une des conditions nécessaires à un bon débat. Il y en d'ailleurs d'autres. Passons outre le qualificatif assez rapide et plutôt conflictuel de "poujadiste", c'est aussi vraiment très réducteur d'évacuer de Gaulle comment n'ayant valu que par "l'image", non ? Tu n'étais peut-être pas né qu'il était déjà mort, donc est-ce que par hasard ce ne serait pas toi qui n'en aurait qu'une "image" sans consistance ? Et dans ce cas-là, est-ce qu'il ne serait peut-être pas intéressant de voir ce que ceux qui lui ont été contemporains en disent ? Non pas pour déplorer que de Gaulle ne soit plus là aujourd'hui, là je suis d'accord avec toi, mais pour donner de la perspective sur ce qui se passait il y a 35 ans, sur les différences et peut-être quelques analogies avec aujourd'hui ?

Pour le reste, quand on parle de "vision" en politique, cela signifie principalement "projet cohérent", c'est sans doute plus ça qu'il faut retenir que "prédiction sur l'avenir", discipline qui sera toujours, comme tu le dis, sujette à caution. A+ et merci au passage pour ta dernière appréciation.

Le 30/11/2003 à 21h43 (82.67.**.*)
burpsss @ fox et lionel -
cela dit : bravo pour vos ecrits coherents et agreable a lire, bien que quelquefois on se perds tous dans nos idees mais c'est ce qui fait le charme du forum

Le 30/11/2003 à 21h39 (82.67.**.*)
burpsss @ fox -
marrante ta recherche des visionnaires d'aujourd'hui on nous les sortira forcement dans 10-15 ans. D'ailleurs c'est tres drole il y a quelques temps un reportage nous resortais Mauroy (analyse de sa politique dans le debut 80's puis dans la metropole Lilloise jusqu'a maintenant) comme un visionnaire avec 20 ans de recul alors qu'a l'epoque il passait pour un looser, briseur de l'industrie francaise . Pour moi ca reste tres abstrait , voir hautement intellectuel ... dans le cas de Mauroy on ne se dit pas "aurait il pu faire differemment " on se dit il avait (fatalement) raison compte tenu du developpement societal ... Je trouve que c'est facile dans la mesure ou forcement l'industrie sera encore en recul et la part des telecommunications, nanotechnologie et autres nouvelles technologie plus importante ... Je pense que le terme "visionnair"e dans toute sont acception du terme est complexe voir hasardeuse : telle vision de la societe a tel moment sera peut etre valable 10, 20, 30 , 50, 100 ans plus tard mais est-ce etre visionniare ou est-ce tout simplement le fruit du hasard ?

Le 30/11/2003 à 21h23 (82.67.**.*)
burpssss -
"Ainsi, écrire '' "Si on avait un Charles De Gaulle, ca irait mieux !" Argument Poujadiste au possible'' est une formule essentiellement conflicto-identitaire qui n'apporte grand chose au débat." <==== ecrire cela c'est pas non plus faire preuve d'humilité c'est dure genre (classique) excussez moi je vais elever le debat, vous etes des merdes ... Affirmer "Si on avait un Charles De Gaulle, ca irait mieux !" comme ca pour moi etait effectivement Poujadiste, déplacé et passéiste : comparer 2 societes qui n'ont plus rien en commun des que l'on passe de l'abstrait (debat ) au concret (societe francaise voir Europeenne en 2003) ... D'ailleurs Carramba peut vous remercier d'avoir argumenté a sa place en allatn pas forcement dans sa ligne de pensee d'origine que je juge(ais) (peremptoirement ?)simpliste

Le 30/11/2003 à 19h12 (213.46.***.***)
Lionel @ Fox -
Dis donc, le Fox "au carré", il fait de bien belles synthèses bien modernes ! Je suis ravi, d'autant que j'étais un peu embêté de ne pas avoir répondu à Caramba et Burps sur la question du leadership, ayant déjà été fort long sur l'autre question.

Je suis ravi que tu mettes l'accent sur l'esprit d'entreprise, les petites structures qui se bougent, la production par chacun de ce dont il est capable et porteur. Je suis ravi que tu affirmes avec moi que la démocratie est en phase d'épanouissement. Il y a juste deux-trois petits points sur lesquels je ne te rejoins pas tout à fait, notamment le tirage au sort des représentants, il est bien trop tôt pour ça, peut-être fin 21e, début 22e, mais là, non. Je pense qu'on entre dans une phase intermédiaire où les représentants seront moins déterminés par leur capacité aux luttes d'appareils et pour le pouvoir ou par l'argent, et plus par le mérite de leurs analyses et le travail qui les sous-tend.

Bon, je ne m'étendrai pas plus aujourd'hui, j'ai déjà donné ! De toute façon, on y reviendra, comme on reviendra sans doute à ta notion de PROBITÉ, en effet centrale, de tous temps et encore plus pour l'époque. Je note en passant que l'étymologie du mot, qui dénote l'honnêteté et l'intégrité, c'est apparemment "qualité de celui qui a fait ses preuves". Tu peux noter qu'il y a une certaine parenté avec la notion de "mérite".

Le 30/11/2003 à 18h24 (212.47.***.***)
Fox -
En résumé : les exclus ne sont pas les sous-exploités (chômeurs, du sur-diplomé au mal éduqué, au non formé (ex: manque d'infirmières) ) ou les sur-exploités (prolétaires, petits paysans, artisans etc ) ! Ce sont les décideurs ! (à tous les niveaux, et même au delà... à titre préventif !) Eux, qui ne peuvent décider de rien ... ( pour cause d'opacité, de rigidité, de mépris, de disqualification, de manque d'inspiration ou par distraction ... )
L'extrême gauche française vient de renoncer au projet de la "dictature du prolétariat" (in extremis avant que le dernier des prolétaires ne zappe ! ) à quand le projet (surréaliste) d'une dictature des libres penseurs, des hommes libres ( oxymore ironique : un pouvoir totalitaire ne rend pas plus libres ceux qui le pratiquent qui ceux qui sont soumis !)

Le 30/11/2003 à 16h34 (212.83.***.***)
Pr Fox ² @ Carramba, Nebo, Burpss, Lionel etc -
Il y a du stand by dans l'air, alors j'en remet une couche ...

Voyons le bon côté : si on ne dispose pas de figure(s) charismatique(s) comme pré-dirigeant(s) politique(s) [NB : le "(s)" a son importance comme on le verra ...] il ne faut pas se lamenter, bien au contraire : c'est signe que l'ère du culte de la personnalité est bel et bien terminée !!! Les héros sont fatigués ... L'idolâtrie est à bout des souffle. Les gurus intéressés (vénaux) sont repérés ... Le mensonge lasse ...

Que la synergie soit dynamique et joyeuse, on le savait depuis les Beatles (dont seuls les prénoms étaient connus) jusqu'au Pink Floyd (entité au singulier)... Le système pyramidale a vécu. Les syndicats sont doublés par les coordinations ! D'ailleurs, le terme "leader" ne convient encore que dans la sémantique des R.G. (ou des islamistes, ou encore des proviseurs, pour rester concentré dans les enfantillages) : dans la pratique d'aujourd'hui, fin 2003, et ce n'est José Bové ou Jo le Guen qui me diront le contraire, ni Lionel, ou les instigateurs de la cyber-culture (hé hé pourquoi le P2P est-il toujours debout ? Parce qu'il n'a pas de tête à couper !) la citoyenneté n'est plus virtuelle.

La pyramide est posée sur la pointe : elle n'est utile que dans le cadre d'une simplification, pour l'expression d'une unité (désigner des bons porte-paroles, compétents, sérieux, et pas forcément dans le sérail politique... ce vivier des "ENArques"). Cela afin qu'il n'y ait plus de laissés-pour-compte, et afin que les instances rendant des comptes.
A noter que les vrais exclus du système politique actuel ne sont pas les "miséreux", les paupérisés par charrettes pleines (qui sont finalement utiles au bon déroulement des rouages en place, indispensablement pillés). Non, l'exclusion touche tous ceux qui entreprennent, qui ont des velléités de prendre des décisions, qui réclament la transparence pour agir avec responsabilité. Ce sont les patrons de P(M)E, les entrepreneurs individuels, les commerçants à leur compte, les cadres (1 sur 3 rencontre le chômage), les créatifs indépendants, les artisans rescapés, jusqu'aux petits actionnaires isolés !
Tant que la gauche ne comprendra pas que créer et gérer une entreprise, de nos jours, peut être vécu comme une tentative de se réaliser en mettant tout son potentiel en jeu, revendiqué comme l'élaboration presque insensé de SON propre chef d'œuvre, comme une affaire personnelle qui réclame tout son savoir-faire, son énergie, et son sens de la conduite aventureuse (sans être irresponsable), tant que l'opposition sera calquée sur des archaïsmes, le libéralisme marquera des points.

Tant que le libéralisme donnera sa préférence au court terme, tant qu'il laissera tant et tant de gens sur le bas-côté, suicidaire, il se condamnera à une rupture brutale.

La démocratie a terminé sa croissance, elle en est au stade de l'épanouissement. Or quel est le meilleur moyen de pratiquer la fusion (!) du collectivisme idéaliste et du libéralisme instinctif, si ce n'est de mettre au pouvoir des groupes de techniciens/créatifs ? Des Collèges consensuels ? Des réseaux transparents et vierges de luttes de pouvoir internes (puisque les membres-représentants seront tirés au hasard ... quasiment sans prévenir ! (comme les jurés d'un tribunal) et contrôlés -en temps réel-, par tout un chacun !)
"Utopie" me dit-on ! Croire que les processus actuels vont rester en l'état éternellement (mise à part la radio-activité pérenne des déchets dus à la fission nucléaire) me semble tout aussi utopique ! Le monolithique n'existe pas dans l'Histoire (et le pétrole n'est pas non plus la solution-miracle, la panacée, le socle pour bâtir un modèle de société). Alors, utopie pour utopie, j'aime mieux celle qui sent bon, plutôt que celle qui a des relents insistants de chiottes mal entretenues !

A un moment donné Yahoo (nouveau portail du net) valait autant que Boeing (les moteurs, les avions, depuis des décennies) : on en rigole encore (sauf les petits actionnaires ... non "initiés"). France Telecom s'est montré comme la société la plus endettée au monde. 5OO millions de dollars est le minimum à volatiliser encore, là dans un futur proche, par rapport au Crédit Lyonnais. Et après on va mégoter (c'est le cas de le dire !) sur le prix des cigarettes ? ...
Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures !

PS: L'excellence du discours du général De Gaule au départ de mai 68 vient de son aspect visionnaire (c'est maintenant qu'on l'apprécie) mais bien vite il fut prêt à utiliser les armes contre "l'ennemi intérieur" (en militaire conscient de ses reponsabilités) et à faire tirer sur la foule, heureusement vite dissuadé par son entourage.
LA question est quels sont les visionnaires maintenant ? (Attention, le slogan "no leaders !" s'applique là aussi : un bon visionnaire doit être reconnu par ses pairs, confraternellement. Il s'agit d'un synthétiseur correct finalement ... pas besoin d'attendre deux générations pour vérifier)
Et comment empêcher qu'ils soient bâillonner par le verbiage médiatique (intello, qui fait diversion en permanence), comme par le systématisme de l'esprit de deconnade, mediocrate (c-à-d avec une arrière pensée : faire des profits en désacralisant, en brassant le glauque).
La croissance est terminée depuis les années 70 et on ne nous le dit pas (une "crise" d'un demi-siècle ? faut pas déconner !) Après la croissance l'étape suivante, scientifiquement (biologiquement), c'est l'épanouissement !
Ouf ! Heureusement ! ...

Le 30/11/2003 à 14h58 (213.46.***.***)
Lionel, PS pour Wolfie -
Wolfie, tu m'as fait récemment un clin d'oeil, je m'en voudrais un peu de ne pas te le rendre. Non, ton invitation au "penser autrement" et à l'écriture automatique complétée de citations de Breton et Soupault ne m'a pas du tout paru trop longue, non, ça ne m'a pas énervé, j'ai trouvé ça plutôt original.

Si nous ne discutons pas beaucoup, c'est que nos préoccupations ne coincident pas trop, que nous ne sommes peut-être pas dans la même phase, que tes contributions ne présentent pas énormément d'ouvertures sur des points sur lesquels j'ai des choses à dire en ce moment. Dernièrement, j'ai suivi ton invitation à visiter le site de Houellebecq, mais il m'a semblé que ça n'apporterait pas énormément si je me lançais ensuite dans une grande contrib pour dire combien je trouvais quasiment tout les commentaires qui gravitent autour de Houellebecq critiquables et polarisés par des préoccupations conflictuelles et identitaires, combien les propos de Dantec me paraissaient un salmigondis délirant et imbus d'eux-mêmes. Et qu'il m'étonnait fort de retrouver tout ça en "présentoir" d'un Houellebecq qui, à mes yeux, a assez nettement plus de pertinence, de cohérence et de modernité que tout ça. Enfin...

Plus généralement, tes contributions ne lancent pas trop de discussions (que ce soit avec moi ou avec d'autres, je veux dire), elles ressortissent plus du travail sur soi et de l'encouragement au travail sur soi, elles sont de l'ordre de la chronique, ont à ce titre un ton, une humeur ou parfois des humeurs diverses, et donc le mérite d'une personnalité distincte. D'ailleurs paralèllement, tu ne te mêles toi-même pas trop aux discussions qui peuvent être lancées, tu tiens ta chronique. Moi, comme les autres, me semble-t-il, je suis tes chroniques avec un certain intérêt, mais voilà pourquoi ça ne peut pas trop déboucher sur des discussions, si ç'est ça que tu me demandais en filigrane.

Le 30/11/2003 à 14h18 (213.46.***.***)
Lionel -
Bienvenue aux nouveaux sur le Bleu, notamment Caramba et Burps, qui ont finalement respiré un grand coup et exporté leur débat politique du Rose vers le Bleu, même si "sur le bleu, finalement, ca se prends plus au serieux ; pour ca on a Le Monde" (dixit Burps). Merci pour cette comparaison flatteuse et bravo d'avoir sauté le pas ! En réalité, ce à quoi je fais un peu la chasse dans mon animation en pointillé de ce forum, ce sont les opinions à l'emporte-pièce, qui sont essentiellement des marqueurs identitaires (déclarations du type "sur la foi de ces mots clés que j'utilise, je suis un mec bien, vous pouvez en juger, tandis que toi, franchement, c'est très louche, ta position, j'veux pas dire, mais...") et qui ne sont pas de vraies contributions au débat. Dans toute discussion il y a un élément identitaire ("voilà qui je suis/d'où je parle et les commentaires sur ma posture, sur cette identité que je construis m'intéressent") mais le débat est plus intéressant lorsque cet aspect est secondaire. Ainsi, écrire '' "Si on avait un Charles De Gaulle, ca irait mieux !" Argument Poujadiste au possible'' est une formule essentiellement conflicto-identitaire qui n'apporte grand chose au débat.

Ce qui transparaît d'intéressant, dans vos échanges, c'est notamment la question du "droit au travail". Mais il me semble que pour traiter correctement ce genre de question, il faut vraiment s'ouvrir à la réflexion dessus, à la réflexion sur ses implications, sur son aspect philosophique. C'est en bossant un peu là-dessus à plusieurs qu'on avance individuellement et collectivement dans la connaissance et non en en restant à "-- Moi je suis pour ça ; -- T'es qu'un minus, moi je suis contre ça", pour caricaturer un peu mais pas tant que ça.

Je pense quant à moi 1) qu'il n'y a pas de base philosophique ni politique actuellement pour un "droit au travail" et qu'il n'est vraiment pas certain qu'il soit souhaitable qu'il y en ai un un jour ; 2) que ce concept impliquerait, pour avoir une chance d'être concrétisé, un super-Etat extrêmement puissant qui mémoriserait (et actualiserait régulièrement) les caractéristiques et compétences de chaque individu d'une part, et qui contrôlerait quasiment l'intégralité du marché du travail d'autre part ; or nous sommes clairement dans une séquence historique où l'Etat national, loin de pouvoir envisager de réaliser de telles prouesses, s'affaiblit au contraire très nettement sous le coup d'une diffusion de plus en plus nette du pouvoir et du rapport de forces au profit des sous-groupes et individus.

Approfondissons un peu : 1) Parler de "droit au travail", c'est dire "un travail est dû par la société à chaque individu". Ce dernier n'aurait pas à effectuer lui-même de quête sur ce plan, il lui suffirait théoriquement d'accéder à un guichet. On peut y voir un progrès dans la mesure où cela éliminerait pour l'individu une préoccupation, une inquiétude fondamentale. Mais on peut y voir une régression dans la mesure ou l'individu serait dessaisi d'une responsabilité qui pourrait bien être toute aussi fondamentale pour la construction de lui-même, et dans la mesure où il perdrait en indépendance et redeviendrait plus dépendant d'un Etat qui le dépasse et agit censément à sa place pour son bien. On peut y voir l'amorce d'un cauchemar dirigiste douillet à la "Brave New World", d'Aldous Huxley.

2) On peut sérieusement douter que notre pays puisse retrouver dans les années ou les décennies qui viennent un super-Etat capable de gérer effectivement un tel droit. (<- Grosse litote ). Ce qui peut interpeler, c'est que dans une certaine mesure, ce sont les entreprises qui sont en train de prendre la voie de la "gestion des compétences", c'est-à-dire du catalogage poussé des compétences de chaque individu à l'embauche ou en interne dans une perspective de meilleure utilisation des compétences réelles et d'un fonctionnement à effectif plus réduit en jouant sur la polyvalence des individus. Mais évidemment, ça n'a pas prioritairement d'objet social.

Néanmoins, on peut penser que cette visée de plus grande adéquation entre travail et compétences va dans le bon sens, et que, malheureusement ou heureusement, l'Etat n'est plus en mesure d'assurer de façon monolithique et centralisée sa mise en pratique. L'individu doit être aussi acteur de la gestion de ses compétences, acteur de relations contractuelles (c'est-à-dire négociées et choisies plutôt que calibrées à sa place et venant d'en haut) qui peuvent parfois être conflictuelles.

La lecture du bouquin de Marcel Gauchet est éclairante sur cette thématique comme sur d'autres, tout à fait actuelles. Tu fais bien, Fox, de m'encourager à fournir des notes de lecture. Je n'en suis qu'à la page 80 (j'alterne avec d'autres trucs) mais c'est très riche et il me faudra livrer pas mal de citations pour que ce soit un peu clair. J'essayerai de le faire dans les jours qui viennent en m'efforçant de ne pas battre le record de la plus longue contrib !

Le 28/11/2003 à 19h28 (212.47.***.***)
Fox @ Lionel -
J'ai entendu un des fondateurs de ATTAC (Bernard Cassen) et je dois dire que je comprend mieux ton attitude dubitative, (et par là ce que voulait dire A.Duhamel...) En effet le problème de l'altermondialisme c'est la concrétisation des idées : ce qui était une position salutaire risque de devenir has-been rapidement dans le contexte des élections prochaines, et de cette Europe qu'on fabrique à la va-vite dans le dos des europeens !
Il n'empêche qu'un "contre pouvoir" ne peut être que bénéfique (cf. vive la probité ! la moralisation de la sphère financière) et il se dessine avec cette mobilisation populaire (+ les étudiants nouveaux, qui ont l'air bien réveillés ... + les buralistes - qui devraient être fonctionnarisés vu ce qu'on leur demande de faire : remplacer la Poste, devenir percepteurs, être disponibles comme observateurs privilégiés du lien social etc etc Le buraliste aujourd'hui remplace le curé, le psy, l'instituteur parfois dans certains villages, et en plus il conseille pour le PMU ! etc)

PS N'oublie pas de nous dire le fruit de tes lectures de Gauchet

Le 28/11/2003 à 17h22 (80.11.***.**)
Nebo @ Wolfie -
L'ami, va dans le Juke Box, ici : http://www.bertignac.com/juke/index.php">Juke box et télécharge les deux fichiers nommés : "ROOTS-Essaywhuman" et "ROOTS-Datskat"...juste pour te montrer que le Rap, ce n'est pas seulement SkyRock...

Alons...allons...un p'tit effort...

Le 28/11/2003 à 16h16 (80.11.***.**)
nebojsa -
Il y aurait beaucoup à dire sur Charles de Gaulle. C'est le dernier homme politique à avoir eu une VISION pour la France. Il faut jeter un oeil dans ses écrits...non seulement c'est admirablement écrit...mais en plus, on sent l'Homme qui a pris date avec soi-même et avec l'Histoire et avec son Pays. C'est le dernier Homme politique en date à avoir cherché l'indépendance de la France, en la dotant de l'arme nucléaire et en faisant partir les USA . C'est cet homme Politique de droite (forte culture Royaliste !) qui a accepté l'indépendance des colonies. Et suite à Mai 68, c'est cet homme politique de droite qui a souhaité CHAMBOULER de fond en comble les institutions politiques et l'implication des travailleurs dans les entreprises...mais a été freiné en celà par Pompidou ! (Voir ses mémoires)...

Il faut lire l'éloge que fait Michel Onfray du général (Michel Onfray qui se veut Nietzscéen de Gauche...Libertaire et surtout pas de Droite...)

Bien entendu, c'est l'Homme qui a dit "NON" à Vichy et Pétain..."NON" à Hitler et à l'Allemagne Nazi...et qui, par son action, a sauvé l'Honneur de la France Collaborationiste...

Il a commis des erreurs...a manipulé pas mal de choses...mais quel homme d'État ne l'a pas fait ????

Je trouve, de plus, qu'il avait de l'intelligence, de l'esprit et un charisme qui manque cruellement aux politicards d'aujourd'hui, qu'ils soient de Drouate comme de gôche !

Le 28/11/2003 à 14h19 (217.136.***.***)
carramba - nebo
tu trouves pas entre nous qu'il était formidable quand il a crié aux dirigeants US "si c'est comme ca, moi, je m'en vais", et l'excellent discours de mai 68 !!!

Le 28/11/2003 à 12h53 (80.11.***.**)
nebo -
Moi...avec le recul...je l'aime bien le Charles...je l'aime même beaucoup...

Le 27/11/2003 à 23h28 (80.200.***.***)
carramba - burrps
ben écoute, si dire que De Gaulle était un grand homme et qu'il manque un homme tel que lui en france c'est être poujadiste... alors là, je comprends plus rien

Le 27/11/2003 à 19h46 (82.67.**.*)
burpssss -
c'etait moi la dessous ====================>

Le 27/11/2003 à 19h45 (82.67.**.*)
-
guerre euh guère plutot

Le 27/11/2003 à 19h45 (82.67.**.*)
burpssss @ carramba -
"Si on avait un Charles De Gaulle, ca irait mieux !" Argument Poujadiste au possible. Comme si l'efficacité etait basée sur l'image !!! D'autant que Charles De Gaulle ou pas la croissance serait ce qu'elle est ou guerre mieux y a pas de solution miracle a part doper la consommation mais encore faut il que les gens ait de vrais boulots (lol le RMA ) pour consommer !!!


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