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Le 10/10/2003 à 20h28 (193.253.**.***) |
Nebo -
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^^^##^^^^^^^^^^^^###^^^^^^^^^^^Soudain...le desordre s'organise !!!!
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Le 10/10/2003 à 20h03 (193.253.**.***) |
Nebo @ PHILOCTETE -
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Au terme du livre le plus noir...ou de l'oeuvre d'Art la plus ténébreuse...un filet de lumière se doit de poindre...on doit se sentir plus fort...plus puissant...heureux d'en avoir appris sur la condition humaine...et désireux de ne pas sombrer dans les gouffres décrits en ces troublantes pages...Oui c'est une Rédemption ! A Salvation, my friend ! Albert Camus n'a pas souhaité être récupéré par Sartre et les existentialistes. Pour le faire savoir il a écrit ce superbe livre : "Le mythe de Sisyphe". Le mythe de Sisyphe . Vous connaissez ? Sisyphe grimpe une pente abrupte en roulant un énorme rocher vers son sommet. À chaque fois qu'il est sur le point d'arriver au sommet, le Rocher lui échappe et redégringole en-bas ! Et que fait Sisyphe ? Il y retourne ! Et se remet au travail. Sartre, par sa Philosophie et son engagement politique, retient que le Rocher dégringolle toujours et que l'ABSURDITÉ RÈGNE. En dehors d'elle pas d'issue ! J'en parlais dans mon intervention fleuve d'il y a quelques jours ! Masochisme jouissif que tout ça ! Les gauchistes de nos jours se calquent sur cette attitude, je trouve. Il suffit de gratter un peu ! Camus, lui, retient que le rocher dégringole...MAIS QUE L'HOMME Y RETOURNE ET SE REMET AU TRAVAIL ! "Il faut imaginer Sisyphe heureux" dit-il à la fin du livre ! Oui... Si on est sélectifs dans ses choix...on ne répete pas les mêmes erreurs. On trace. On sort de la caverne ! On épouse le Soleil...
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Le 10/10/2003 à 17h01 (212.47.***.***) |
Felix @ Philoctete -
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Ecoute Joe Strummer chanter Redemption Song ... ça te donnera une idée de comment on peut (se) dépasser dans sa vie, sans encombrements... Car l'idée que "ce que l'on est, et ce que l'on est pour soi ne l'est pas pour les autres, est encombrant et indépassable" n'est pas toujours exacte ... (loin de là, soyons cameléons plutôt que de faire le paon)...
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Le 10/10/2003 à 15h53 (213.103.**.**) |
nik -
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salut
wolfi est ce ke tu pourrais me donner les sites qui resume le livre la dimension cachee de edward t hall
merci
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Le 10/10/2003 à 00h26 (82.67.***.**) |
Philoctète -
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Je viens de lire Ivanov de Tchekov. Puis Platonov. Je vous livre mes émotions à chaud, comme c'est devenu un peu l'usage dans ce forum. Ivanov se sait coupable et détruit ce qu'il aime, et se détruit aussi par mépris pour sa vie coupable. Platonov ne se sent pas coupable du tout, on essaie de le supprimer puis on le tue vraiment. Lisez ces pièces et vous serez terrifiés par vous-mêmes. Aucun de ces personnages ne peut se fuir, et c'est ce qu'ils sont qui est en cause. L'un aime trop, l'autre jamais assez, quand il faudrait qu'ils aimassent comme il faut. Après avoir lu Ivanov, j'étais comme abasourdi, car je venais de lire ce qui me terrifiait le plus: à quel point ce que l'on est, et ce que l'on est pour soi ne l'est pas pour les autres, est encombrant et indépassable. En fait il est impossible de revenir sur une opinion sur soi-même, quelle soit positive ou négative. Et puis une fois que l'on sait ce qu'on est, après avoir répété quelques fois déjà les mêmes erreurs, que reste t'il à espérer? Pour soi comme pour les autres?
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Le 09/10/2003 à 22h01 (212.11.**.**) |
Wolfie grave, très grave -
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Cri du cœur à défaut du chœur.
"gémir n'est pas de mise", never explain, never complain. Mais pourtant...
Soyez conscient qu'en dehors d'une politique économique déplorablement manichéiste, et donc aussi faible que celle de la gauche, une menace plus grave nous guette.
L'intolérance de certains activistes "Ramadan".
S'il ne fallait pas se révolter, je trouverais risible de mettre sur le même plan B.H.L., Finkielkraut et Kouchner.
Que les simples penseurs humoristes Desproges, Brel, Lapointe entre autres se lèvent.
A l'aide, il nous faut des Hommes provocateurs, des hommes prêts à ne pas mourir pour un mot, un rire.
MERDE, que le léger désespéré hédoniste submerge cette vaguelette d'intolérance lourde et préhistorique.
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Le 09/10/2003 à 21h06 (193.253.**.***) |
Nebo -
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Ecrire...dire...parler...
Le commun des mortels devrait s'appliquer à parler aussi correctement qu'un comédien. Tout au moins à prendre exemple. Au long de cette ascèse(qui n'a jamais de fin) le résultat est souvent surprenant : on obtient une diction.... (apparaissant, certes, comme un handicap par nos temps applanis, lisses, aux angles arrondis, où tout le monde vocifère, gesticule, sombre dans un verbiage dénué d'intérêts, communique de façon binaire - oui...non...blanc...noir...bon...mauvais...)... une diction, dis je, qui nous rempli d'énergie, assoit en nous une fermeté, rend palpable le sens que nous désirons OFFRIR. Cette énergie et cette fermeté dévoilent des instants de grande autorité de la pensée et de dignité humaine...car le choix des mots compte, il nous fait (lorsque le choix est bon) penser autrement ! Belle histoire Nyto ! Le monde est petit, la terre est ronde... et elle tourne ! Que la Sagesse accompagne ton nouveau statut de responsable ! et te guide perspicacement dans la trame de tes choix ! Keep on Rockin'...
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Le 09/10/2003 à 03h58 (212.47.***.***) |
signaletic -
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... c'est sûr que j'aimerais pouvoir revenir, sur le vol de 11h39 (le 06/10/2003)... en fait de menhir, c'est le vaisseau Enterprise qui est passé au dessus de mon habitacle (j'ai eu le temps de décrypter la plaque minéralogique ...) ou un astrolythe de la même envergure ... "Et tempus fugit, irreparabile"
(Virgile)
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Le 09/10/2003 à 00h13 (212.11.**.**) |
Wolfie -
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Bonjour, pour faire plaisir à Guitouche, citons un classique "con promis, chose due" (merci Jean Michel.)
http://www.atjmv.net/wolfie.jpg
Merci d'être venu avec vos concubines, Miss Exaspération et Mam'zelle Curiosité, à priori plus ou moins proches de la famille des Connades.
Réponse jeu: selon un biographe apocryphe, moi-même, le Wolfie apparut dans les années soixante. Il grandit au sein d'un pensionnat. Déjà réfractaire, il refusait de partager le sang du Christ.
Plus tard il eut confirmation, et nous aussi, il préférait définitivement les grands crus aux petits croyants.
Depuis il apparaît deci-delà, canin caha. Il répond au pseudo de Wolfie parce qu'il apprécie contraste et non-sens. En effet, affligeant, voire ballot, de voir un loup, animal noble, inquiétant et soi-disant solitaire, se faire interpeller par un surnom affectueusement irrespectueux.
C'est comme si, (attention, suivez-moi bien), l'on attaquait un riff de Trash Métal néo-Punk à la guimbarde = sans doute bizarre, pas forcément enthousiasmant, et surtout bobo aux canines même pour la partie "endenté".
Il est également évident que le film "Amadeus" fait partie des repères. Selon ce film, le génial Mozart contraste avec l'espiègle Wolfie, refusant de se muer en adulte raisonnable.
Hors de question de se comparer à Mozart évidemment, il est plutôt question du rapport Homme-Enfant / Réel-Irréel. Ah! j'oubliais de vous indiquer le nom de Wolfie: Schizophrénie.
Quant au surréalisme, c'est pour Nyto. Toutes mes félicitations pour la promo.
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Le 08/10/2003 à 11h36 (193.252.**.**) |
nyto - l'histoire de ma vie...
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slt les Gnacs P'tite anecdote marrante...voila,jusqu'a mercredi dernier,j'etais licencie economique,cas banal par les temps qui courent...puis jeudi matin matin,courier recommande de l'inspection du travail,j'ouvre la lettre,bonne surprise,mon licenciement est refuse...chouette nouvelle...le soir,j'me casse au taf et au matin,je reste pour finir un travail galere(on peut etre licencie et avoir une conscience professionnelle)donc,au lieu de finir a 4h30 du mat,je pousse jusqu'a 6h30 car le nyto est tetu et aime bien comprendre quand ca cloche
Arrive le number Two de la boite"slt nyto,t'es encore la,pour un mec vire,j'trouve que t'assure un max"...un peu de cirage de temps en temps,ca fait pas de mal(en psycho,on appelle ca"des caresses")"viens,j'te paies un cafe"me dit il...on discute le bout de gras deux minute puis il me dit"la nuit,ca manque d'un responsable"...me souvenant d'une phrase d'Aubert qui disait en substance"faut garder le nez au vent",j'lui balance"j'suis ton homme"n'y croyant pas une seconde...et kui de me repondre"tape la c'est ok pour un essais" j'ai cru a une plaisanterie,jusqu'au moment ou il m'a presente a number One,gros business man qui m'avait vire quelques semaine au paravent bon...la,fallait passer d'un bluff deconnade a convaincre le type...l'affaire fut pliee en deux seconde...
donc,de mec licencie me v'la passe a responsable de service ahhahahhahhahhahah l'histoire est trop rigolote 
tout ca pour dire que rien n'est jamais perdu,tant qu'il y a un once de lumiere faut s'accrocher,la vie rend au cenptuple a ceux qui la respecte et que ca vaut le coup d'etre vraiment soit meme 24h/24h,meme si des fois,la lucidite meutriere nous ballade avec sa copine la solitude,a travers monts et vallees...100000 merci a Telephone pour le declic...
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Le 06/10/2003 à 11h39 (80.14.***.**) |
Nebo -
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...J’écris. Et tout ce que j’écris est réel, bien réel, parfaitement réel, définitivement réel. Je me dois, chaque jour, de mesurer le réel à ce que j’écris et cherche à montrer. Je sais, ici, ce n’est qu’un FORUM, avec ses instants de larmes, de rires, que mes états d’âme gravent consciencieusement ou avec nonchalance. C’est selon. Cela reste de la littérature, en substance. Je veux dire : l’expression d’un sentiment sur un support donné cherchant à décrire le souffle de mon incarnation maladroite et se dévoilant fugitivement, peu à peu. Dévoilant le monde. Ombres de la vigne sous le haut soleil, ou description éruptive de ce qui terrifie. La fuite est abrogée. Ici il faut dire avec la plus grande précision possible ce qui est généralement fui. Il faut le dire sous tous ses angles ! Il faut le clamer comme un chant, sans s’encombrer un seul instant de la morale ou de toute autre injonction.
Oui, c’est ça. La pensée serait prête à concéder certaines choses en pure théorie. Quel intérêt ? L’incarnation prime, non ? La littérature dit les choses telles quelles ! Sinon ce n’est pas de la littérature. C’est du verbiage. Car, en vérité, la littérature décrit la Vie du point de vue de la Logique. Le Logos. Dieu ? Christ ? Il y a ici un lien. Du point de vue de la logique, c’est-à-dire, du point de vue de la pensée. Car à l’instant de l’écrit, c’est l’acte d’écriture lui-même qui va déployer la Logique nécessaire pour que la pensée puisse penser ce qui EST, indiscutablement. C’est un cheminement qui démarre à la page blanche. Dans l’avancée on décrypte la réalité en se décryptant soi-même. Et c’est une œuvre que la pensée, le logos, régit, anime, transforme, modèle, rééquilibre dans le moindre détail et la moindre nuance. Pensée pénétrant les limbes, douces ou tortueuses, de l’imagination. Comme nous sommes à une époque où le Diable règne et où Dieu est clandestin (selon le mot de Sollers), il semblerait que le Logos se soit réfugié dans l’Imagination. Il attend son heure. Comme l’amour. Ou comme le guerrier. Ou comme Dieu.
Pour écrire vraiment, il faut être en mesure de se donner des règles nombreuses et strictes. Et ces règles, je ne les connais pas. Je les pressens tout au plus. J’ai un mal fou à les formuler. Je me demande même si je cherche à les formuler vraiment. En fait, je me donne des règles à l’instant de l’écriture. Je ne sais pas toujours ce que je veux. Je sais, par contre, ce que je ne veux pas. Or, j’ai besoin d’une assise pour dire ce qui doit être dit et me faire comprendre. Je sais, simplement, que tout acte en provoque un autre, tout est intimement lié et donc ce qui arrive, ce qui survient comme un accident à notre petite échelle, ne pouvait qu’arriver. Un acte ne peut pas provoquer d’autre acte que celui qu’il provoque. Donc lorsqu’on écrit on ne fait pas dans la fantaisie, même lorsque le style est fantaisiste. Il y a bien une couleur ici. Un bruit, un chuchotement là-bas. Une odeur. Des traces de pas dans le jardin. Des traces de spermes dans les draps. Un son particulier indique la présence d’un individu, animal, humain, ou autre. Un « Horla » peut-être ? Il n’y a rien de gratuit. Tout est très clair. C’est peut-être pour cela que la monstruosité existe dans la littérature. Dans l’Art. Et aussi dans la Vie qui est une tragédie, ami lecteur, amie lectrice, qui vaut la peine d’être vécue. S’il y a bien une règle qu’il n’est pas un instant envisageable de transgresser (sans sortir, du coup, de l’œuvre elle-même et des représentations qu’elle consacre) c’est bien celle-là : tout est lié, bien que disparate, à présent, sachant cela, écris !
On pourrait dire aussi : tout est lié, bien que disparate, à présent, sachant cela, aime.
Mektoub !
Refuser de penser est une barbarie. C’est un génocide de l’âme. Ecrire des banalités pour transmettre des opinions. Ecrire en abréviations, en onomatopées. C'est une involution. Une dégringolade. De plus en plus j’aspire à être hors du commun. Car le commun des mortels ne souhaite plus penser. Sa vie est déjà une mort. Sa vie c’est déjà LA MORT. Or, moi, j’aime considérer la pensée, l’écriture, comme un risque. C’est un cheminement qui me met face à moi-même. Il y a une bête sauvage, un animal furieux en nous. C’est un risque qui me met en face de ce monstre qui sommeille en moi et s’éveille au dessin de la phrase. Le dessin de la phrase est un viol. Le choix du mot doit être juste. La littérature, c’est de la Magie. Elle doit révéler les justes forces et tenir en laisse les forces mauvaises pour les montrer. La langue doit être crue. Même sophistiquée elle doit être crue. C’est-à-dire, cruelle. C’est-à-dire authentique. Même passée au philtre singulier de nos cinq sens elle doit dire la Vérité. La Vérité ne peut être objective. C’est le lien d’amour ou de haine qui existe entre toutes les réalités subjectives qui fait la seule réalité objective possible. C’est ce livre, écrit à l’autre bout du monde, qui me parle, me fait frémir, pourtant, comme s’il avait été écrit ici. La littérature c’est Eros. Mais qui le sait encore ? Il faut érotiser l’écriture. Il faut la sortir de sa gangue Mortuaire.
Le monde entier ne tient debout que parce qu’il est un vaste bordel organisé et soutenu par les piliers de la soumission, de la servitude volontaire, du masochisme consensuel. Esclavage et prostitution. Face à cette morgue, je veux triturer la langue dans tous les sens. Sens dessus dessous. La malaxer. Lui faire violence. Qu’elle me consume et consume le lecteur. Je veux que le souffle se lève. Vent des semences. Que la révolte s’incarne. Ce doit être une manifestation. Comme un esprit se manifestant. Et pourtant je parle là en matérialiste. Je ne délire pas. Je dis ce qui doit être dit.
La tyrannie est générale. Mais elle ne tient que parce que la « servitude est volontaire ». Il faut lire et relire La Boétie. «De la Servitude Volontaire».Ce qui y est exprimé de façon radicale, au 16ème Siècle déjà, c’est qu’un pouvoir ne tient que si ses sujets le nourrissent. Nous avons bien le monde que nous méritons. Nous avons ce monde de résignés et de consentants. Point. Que demain les citoyens se désengagent de toutes ces manœuvres politico-politiciennes et le pouvoir s’effondre comme un vulgaire château de cartes. Mais non. Le bon peuple se fait une raison. Il jouit d’être molesté. Il s’en trouve presque béni. Travail. Peur du chômage. Peur de la retraite. Peur de la mort. Jeux télévisés. Loto. Films Hollywoodiens. Sang. Pornographie. Un peu de pain. Jeux de stades. Guerres en directe. On est heureux. On est épanouis même. C’est comme pour Vichy. C’est comme pour Napoléon III. C’est comme pour la terreur de Robespierre. On se fait toujours une raison. On y consent. Vive Pétain. Quatre années passent et vive de Gaulle. Le bon peuple quoi, qui depuis la nuit des temps est le bon peuple.
Marie-Pierre, mon épouse, me dit : « Imagine que les gens, demain, simplement, décident de ne pas payer leurs impôts. Mais tout le monde. En même temps. »
Oui. Rêvons un peu ma chérie.
Il est tellement plus simple de se plaindre du pouvoir en place plutôt que de soi-même. On n’ose pas se regarder dans une glace. Y voir véritablement ce que l’on est. Le reflet de nos noirceurs. Et ces noirceurs qui vont voter. Il faut prêter une oreille attentive à nos intellectuels. Ils sont de Gauche en général. Ils ont travaillé sur des décennies la formule de la plainte. C’est une curieuse ritournelle. Ils la ressortent continuellement. Avec la naïveté adéquate. Le mot d’ordre est Sartrien par excellence : « Tu ne peux jouir que si tu perds. Ta verve ne s’exprime que dans la chute. Ta révolte n’a de sens que si l’injustice pointe son nez. A présent engage toi, homme libre.» Homme libre mon cul !!
Ils se dressent, donc, contre la censure ou la répression ou la dégringolade sociale ... Discours bien connu, à présent, des intellectuels, prompts à s'indigner (parfois à juste titre, c’est là que ça nous embrouille) selon cette vieille ritournelle, usée jusqu'à la moelle des os, qui consiste à geindre et à accuser (un pseudo Zola sommeille en chaque intellectuel de « Gôche », c’est bien connu), toute plainte étant une accusation et chaque accusation une plainte. On ne remarque pas (ou, on fait en sorte de ne pas remarquer) qu’une accusation, une plainte finit toujours par revenir sur elle-même pour indiquer qu’il est bon de perdre. Que c’est là une raison d’être. Et B.H.L. et Glucksman et Finkielkraut et qui vous voulez. Règne du ressentiment à outrance. La pulsion de Vie se retournant contre elle-même : pulsion de mort. Donc, qui a envie de gagner ? Pour avoir envie de gagner, mieux, pour le VOULOIR, le VOULOIR avec cette VOLONTÉ de fer qui manque, il faudrait parvenir, enfin, à trouver son plaisir dans la bataille. Il faudrait relire Sun Tzu et Clausewitz pour redevenir tacticien et stratège de la guerre. Cesser de se sous-estimer et de se déconsidérer en martyr potentiel. Martyr à Paris comme à Jérusalem ou à Bagdad. Martyr démocrate dans notre hexagone doux et mou, martyr Islamiste au moyen orient. Même combat imperceptible. C’est du terrorisme que tout ça. Pulsion de mort. Martyrologie. Alors, là, oui, ça peut toujours appeler à la révolte, à la révolution, ou à la mort du grand satan Américain et à l’établissement de la « Charia » ça ne fera rien d’autre que péter plus haut que son cul. Même combat d’un côté comme de l’autre. Névrose régnante. Mort.
Moi je dis que tout cela, tout ce que je considère depuis ces quelques lignes de manière aussi directe, éclaire d’une singulière lumière ce qui arrive de façon brutale de temps à autre dans l’Histoire. Je l’écrivais plus haut. Je le réécris encore, puisque c'est nécessaire. Masochisme doux ici. Masochisme sanglant plus loin. Masochisme partout. Jouissance de souffrir pour une noble cause. Jérusalem. Ex-Yougoslavie. 11 Septembre 2001. Douleurs joyeuses de l’enfantement. On se demande juste quel enfant va naître. On se fait exploser proprement et le Paradis de l’Islam nous ouvre ses portes. On fait barrage à Le Pen en votant massivement pour Chirac, puis on se plaint maladivement d’avoir contribué à mettre ce président là au pouvoir. Mais on jouis ! On a exercé son rôle de Citoyen. Ejaculons ! Ejaculons encore ! C’est bon !
Quoi qu’il en soit, Raffarin et Sarkozy vont nous donner ce que 20% d’électeurs ont réclamé. A savoir : Sécurité, Morale, répression. Sinon Le Pen, ou son successeur, s’en sortira mieux encore la prochaine fois. 20% d’électeurs. Premier Parti de Droite en France. Ne l’oublions pas trop vite. Donc ? Nouvel Ordre Moral ! Et si on séparait les filles des garçons, à l’école ? Tatouages et Piercings interdits au Collège, au Lycée. Cachez moi ce nombril, jeune fille, que je ne saurais que trop voir. Les films Pornographiques, j’interdis ? J’interdis pas ? Pathétique tout ça, je trouve. Pathétique. On est tombé bien bas ! Sauvons ce qui peut l’être. Ou retournons à nos guitares festives sans trop nous poser de questions!...
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