Gnac of the day
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Le 28/07/2003 à 15h47 (80.14.***.**)
Dommage que je ne trouve sur ce forum que des échos blasés ou revanchards a mon message sincère.....De toute façon ce qui nous perdra tous en France et ailleurs c'est l'individualisme forcené..On est tous sur le meme bateau que ce soit première ou troisième classe et il s'appelle "Le Titanic"........On s'en rend compte tous les jours, les gens vivent comme s'ils etaient seuls au monde et s'en foutent du reste......Que l'on est loin de la pseudo revolution de mai 68 au moins meme s'ils sont presque tous devenus bourgeois et cons après, ils ont eu au moins une envie folle de faire bouger les choses. Aujourd'hui on est vieux avant l'age, on a plus d'ideal et je ne trouve pas cette etincelle aujourd'hui, trop de télé, trop de "a quoi bon" ou "j'en foutisme"....Bon courage a tous ceux qui en ont le coeur......

Le 28/07/2003 à 12h37 (81.80.***.***)
Mooly - @emmanuelle
Pour tous ceux qui n'ont pas voté parce que la droite et la gauche c'est pareil
Pour tous ceux qui ont donné les pleins pouvoir à la droite aux législatives parce que y en a marre des cohabitations

Bienvenue dans un pays facho

ps: la prochaine échéance c'est les régionales...

Le 27/07/2003 à 21h34 (81.51.***.***)
realiste - @ emmanuelle
hélas, l'idée n'est pas nouvelle, et elle ne fonctionne pas beaucoup... au mieux, elle soulage quelques conciences, c'est tout... les lobbys se marrent quand ils voient se genre de groupement, car ils savent que c'est purement folklorique, que ça ne va jamais bien loin, que les querelles internes auront raisons des bonnes volontées...

concernant le site, fait une recherche sur Google.fr, il y en a à la pelle...

bon courage quand même...

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Le 27/07/2003 à 20h28 (217.128.***.***)
Quand est ce que nous les français allons enfin faire un VRAI mai 68 ? Je suis ecoeurée de la société actuelle et je me sens responsable n'ayant pas voté....Neanmoins, à ma décharge je ne sais pas pour qui j'aurais pu voter ??? de tout temps que ce soit de droite comme de gauche ils nous ont toujours prouvé qu'ils etaitent tous avides de pouvoir et prets a mentir éhonteusement une fois arrivés à leurs fins...J'ai remarqué que les gens qui ont de l'argent se disent automatiquement de droite voir d'extreme droite, et ceux qui sont fauchés et humanistes se disent de gauche et puis ceux qui sont conscients d'etre un peu salauds se disent le portefeuille a droite et le coeur a gauche..comme c'est bizarre...!!!!! Moi je n'ai pas de couleur politique mais je me prends à réver, à espérer, à souhaiter qu'une vraie vraie contestation sur les problèmes graves de chomage, de la pollution, des OGM, de la vie sans cesse hors de prix (surtout depuis l'euro), du monde que l'on nous prepare etc et j'en passe (excusez du peu mais je pense qu'il y aura des pages a remplir) amène les gens a s'unir et à se révolter ainsi qu'à s'organiser de manière apolitique mais combien politique puisque la base de la politique est de s'interesser à la cité ! Si on le décidais on pourrait boycotter des produits et faire trembler des gros lobbys industriels, agro alimentaires, pétroliers....Alors pensez y....L'UNION FAIT LA FORCE........Contactez moi je suis capable de faire gratuitement un site pour nous regrouper et pour que nous puissions nous faire entendre en haut lieu. Une citoyenne idéaliste qui est écoeurée par le monde dans lequel elle vit et qui aimerait contribuer à ce que cela change.

Le 23/07/2003 à 18h29 (212.83.***.***)
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PLUS ON PERD, PLUS ON GAGNE

"Cri d'effroi de Pascal Clément, député UMP : "La moitié des patrons du CAC 40 se sont augmentés alors que leurs entreprises ont réalisé des pertes"
P.C. n'a rien compris à la modernité économique. Le patron moderne n'est pas un vil exploiteur réalisant sa plus-value sur le dos des travailleurs. Il fait passer ses augmentations de salaires dans les pertes de l'entreprise. Et si, par malheur, l'entreprise gagne de l'argent, il ne lui reste plus qu'à licencier les salariés responsables de cette catastrophe" (Marianne N°325)

Le 23/07/2003 à 18h08 (212.47.***.***)
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LE SERVICE N'EST PAS COMPRIS

" Vu les derniers mouvements sociaux, on comprend bien que dans la perspective d'une convergence des luttes, ceux-ci auraient tout intérêt à se considérer comme les parangons d'un monde à inventer plutôt qu'invoquer la préservation d'un quelconque îlot de liberté [...] l'échange de services ne se résume pas à un échange de biens de consommation[...]
Ce qu'il faut sauver, dans le régime d'intermittence, ce n'est pas qu'il est le cache-misère de la précarité- ce qu'il est aussi - mais qu'il prend en compte que la rétribution d'un service est avant tout sa reconnaissance, c'est à dire qu'elle doit prendre en compte tout ce qui concourt à sa réalisation. C'est ce que veulent sauvegarder les intermittents, mais, en y réfléchissant bien, c'est l'ensemble des services qui gagneraient à se faire reconnaître de la sorte.
Qui ne rêverait de commerçants dont on prendrait en compte dans la rétribution, non pas seulement la quantité de marchandises écoulées, mais aussi la connaissance de la qualité de ce qu'ils vendent, les liens qu'ils tissent avec les fournisseurs.
D'agriculteurs ne courant pas après la production à tous crins, mais rétribués pour le temps nécessaire à produire des fruits mûrs à point, des poulets en plein air, des légumes en terre.
De médecins ne pratiquant pas l'abattage mais rétribués aussi pour leur "écoute" du malade, pour leur étude attentive des dossiers et pour une formation continue indépendante des laboratoires.
D'administratifs rétribués pour le temps passé à écouter l'usager, à réellement prendre en compte leurs problèmes, à dépasser les éventuelles incompréhensions, pour leur connaissance des services environnants leur permettant de ne pas balader leurs interlocuteurs d'un bureau à au autre.
Et reconnaître aussi que le temps de vacance, dans tous les sens du terme, fait partie du métier ..." (Didier Leguérinel - Libé 12/13 juillet 2003)

Le service est mal compris. La gratuité est tabou. Mais l'art (et la manière) sont partout.
Un cadreur, ou encore un éclairagiste (mieux : light-show maker) sont-ils des techniciens ou des artistes ? Le monteur est-il un exécutant ou un créatif ? Prendre la parole en public, cela peut-il se faire sans un minimum de savoir-faire artistique (du harangueur de marché, au porte-parole politique) ? Ce goût du travail bien fait, inspiré, généreux, y'a que ça de vrai !...
... "Nietzsche, considérait que l'Etat se devrait d'être au service de l'Art et non l'Art au service de l'Etat..."

Le 23/07/2003 à 13h31 (213.44.**.**)
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Le 23/07/2003 à 13h28 (213.44.**.**)
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Le 23/07/2003 à 10h59 (212.47.***.***)
Fox -
Nyto, ça ne servirait à rien d'aller mettre le souk dans une boîte de prod : 1/ça n'est pas du direct : les emissions sont livrées clef en main à l'organisme emetteur, avec du stock d'avance 2/le principe même de l'intermittent c'est d'être jetable, corvéable à merci ... alors la grève ou la débauche c'est kif aux regard des medias (une grève que personne ne remarque, ne sert à rien).

Petits arrangements : une embrouille pour pouvoir se payer des vacances ET des cordes neuves
Gros arrangements : 100 embrouilles simultanées et plus dans la même boîte (ou 10 dans une PME) pour produire un flux de daube qui fera un max de profit de toute façon (avec la pub).

Ce que je sais c'est que les intermittents que je connais sont des boules de nerfs speedés, acculés à leur quota d'heure au point de n'en plus dormir, et chaque mois ça recommence ... Heureusement qu'ils ont la passion ! Mais pour l'inspiration ça ne le fait pas forcément dans ces conditions...

Comme dit Foulquier : "Je regrette que le baron machin soit aussi dédaigneux et méprisant vis-à-vis des saltimbanques et que les représentants syndicaux manquent de raison." (surtout ceux minoritaires qui ont signé... pour la CGT elle se surexpose, comme les ministres, pendant que le MEDEF reste dans le bois à compter les points)

Le 22/07/2003 à 21h15 (80.13.***.***)
nyto -
Larsen a mis dans le mille sur une grosse partie du probleme....

le bin's a mes yeux c'est que j'ai pas vu beaucoup d'intermitents aller foutre la ruine ou manifester chez le service public ou les boites de prod???a croire que ca arrange tout le monde????par contre,pour saboter leur taf et ceux des collegues,ca se battait au portillon cet ete???J'ai un peu de mal a suivre la strategie des revendications???

Le 22/07/2003 à 19h49 (212.47.***.**)
Fox -
Salut la compagnie ! J'ai lu, du thé vert à porté de main, 15 jours de forums d'une traite : roboratif !!! Avant, j'ai du faire "escape" (la vacance intérimaire), suite à une panne intermittente (les pires !) du modem, devenue temporairement définitive (c'est comme les lois...) Alors je me suis concédé un soudain besoin d'immersion dans le monde réel, celui qui sent (la sueur et le fer à souder, le parfum "Air du Temps", les budglyas, et les lauriers fraîchement taillés, jonchant le sol phosphaté) et qui respire (cf. la "Familiarité"...)
Ce qui a retenu mon attention (de mémoire comme ça, à chaud -canicule aidant, rapidement) :

NEBO constatait : "Il est évident que les caisses sont vides [ce que les politiciens rabâchent depuis un demi-siècle au moins avec + ou - d'insistance, sur leurs vases communicants, tout comme les rois avant eux : Ric-Raque sont en bateaux : Ric tombe à l'eau : keskireste ?] (où est passé l'argent?)" se demandait-il, insinuant une éventuelle contorsion acrobatique de la vérité...
TOUT LE PRO-BLEME EST LA ! (là !) !?? Par quel prodige les efforts incessants de la collectivité s'évaporent-ils au lieu de se condenser ? Parsembleu ! Alambic et tuyaux troués ! La convergence de la croissance économique (PIB up) et du progrès technologique comptent-elle pour du beurre ? (dont les "excédents" sont notables pourtant...) Y aurait-il un trou noir d'anti-matière non privatisé ?

Selon moi, c'est LARSEN qui a mis dans le 1000 ! : "de nombreuses sociétés de production qui gravitent dans les métiers de l'audiovisuel ont embauché des personnels qui sont déclarés comme intermittents pour des [-mauvaises-]raisons économiques (charges, etc...)"
Et oui, les profiteurs (revendiqués) sont d'abord ceux aux manettes... Profiter (= faire des profits) n'est pas mériter, jusqu'à preuve du contraire. De la spéculation à la truanderie élevée au rang d'art ... il n'y a qu'un pas ... Facilité par le pouvoir (de faciliter). D'ailleurs le libéralisme n'a pas d'état d'âme, ça n'est pas sa spécialité, ça n'entre pas dans le "process" du MEDEF (un syndicat, m'a-t-on dit, celui du crime ? presque parfait ? mais quel est le mobile ?) que de valoriser l'indicible ...

Pas plus que dans celui du "plus froid des monstres froid" (l'État selon Nietzsche donc). Quoique ... Personnalisé, il tient à en avoir l'air (c'est déjà ça ... 'manque plus que la musique)
Ce n'est pas la fonction de l'Etat que de générer des richesses : captation n'est pas création. Chacun son rôle. Le talon d'Achile du socialisme c'est sûrement de s'appuyer sur des valeurs humanistes sans être artistiquement compétent... ou de jouer à la PME géante sans trahir ces idéaux grégaires.

LIONEL (qui développe subrepticement le fond de sa pensée de manière édifiante et/ou condensée ->'faudra y revenir en détails) : "et apparemment, l'honneur est à la baisse ces derniers temps ;o)"
C'est pourtant le cœur du défi : honorer à toute fin utile, sanctifier avec modération (en connaissance de cause : le culte doit être déclaré, même si matérialiste), respecter la VIE avec acharnement (hors virtualisation intempestive). Je m'inquiète moins de la "crétinisation" assurée par une poignée de boîtes de prod TV (canapé oblige...), que de la décrue des valeurs, connexe, et que de la banalisation du cloaque émotionnel... Les émotions sont censées faire la courte-échelle aux sentiments ... et non pas tourner en boucle comme une vrille foreuse...

(Entendu dans les 10 mn de "Séduction aux Caraïbes" que je me suis infligées pour ne pas parler sans savoir [hallucination ?]: le macho de service (authentique, officiel, et sérieux comme un pape) face aux gonzesses, articule "Lulu [ou une autre] avances d'un pas ! Tu as 5 mn pour nous exposer les qualités de ta personnalité, la brillance de ton caractère" (ou quelque chose comme ça) De la pure science-fiction, je vous le dis !)

Comme WOLFIE le soulignait en parlant de la "pureté des sentiments" : de la qualité du carburant dépend sans doute le parcours en perspective ...
Mieux vaut un cidre de qualité fermière avec du dépôt au fond (rébarbatif, comme ces dérapages, lors de ces festivals ne disposant pas du soutien moral de bénévoles) qu'une eau du robinet, en apparence limpide (cf. "raffarinades", "sarko corsé") mais viciée par les médicaments vétérinaires, et autres ajouts chimiques invisibles, à profusion ...
Les Francofollies par ex. : sabordage ou présence d'esprit ?
Comparaison avec des emmerdeurs publics, ou avec les zicos du Titanic ? (surtout pour Avignon Off, les Vieilles Charrues etc. obstinément fanfaronnes) Après l'orchestration d'un combat publique/privé (retraites etc), voici le clash artistes/techniciens : comment n'y a-t-on pas pensé plus tôt ? Tentant, pour les jeux de l'arène !

Aussi, l'idée de la gratuité (plutôt que l'archaïque grève revancharde) avancée par Nebo, mériterait que l'on s'y attarde davantage... (Cela, même d'un point de vue... disons métaphysique... ne mégotons pas sur un tel sujet !)

En tout cas, où que vous soyez, profitez de l'été si possible pour recharger les accus L'hiver sera chaud ! (EDF/GDF nous l'assure...)
Et n'oubliez pas que pour ça, la position assise ne vaudra jamais l'horizontale...
... Ou la verticale ! C'est d'ailleurs ce qu'on pourrait répondre à ceux qui doutent d'une alternative au capitalisme sauvage, qui redoutent un naufrage de "la gauche" (vive le sous-marin ! underground coralien), à ceux qui critiquent cette incapacité récurrente dans l'évaluation positive d'un projet, qui constatent un report dans la pertinence d'une initiative subversive : se tenir debout est donné à presque tous les humains (ex-homo erectus, tout de même !) Le choix : ou discuter, partager une certaine idée de la convivialité, "accroupis", ou se tenir allongés ("les doigts de pieds en éventail"), (quand ce n'est pas prier à genoux), voilà le lot de la majorité de la population terrienne (qui méprise ou ignore la chaise. Les chiffres le prouvent). A méditer... tant qu'il restera des pygmés !
(C'est toujours rendre service, que de dire à son voisin : "fais gaffe : tu es assis !"
- Accrochez les écrans plats au plafond, posez les cathodiques par-terre, vous aurez moins souvent mal au dos ...)

@+

Le 22/07/2003 à 15h04 (193.252.**.***)
nyto -
yo mon Lionel,

j'ai lu l'article et j'ai pas tout compris car j'etais chimiquement fatigue :-(((

Mais pour en sortir une synthese personnelle et tres courte qui n'engage que moi,je dirais en substance (chimique) ahhahahah nan je deconne....je dirais en substance que le politicard au nez fin qui arrivera a faire une liaison lucide et sincere avec la rue et son ministere aura tout bon et si il integre le facteur artiste a la donne,il aura plus que tout bon ;-)...mais bon...on peut toujours rever ;-)

Le 20/07/2003 à 18h05 (212.186.***.**)
Lionel - @ propos de la Gauche -
J'encourage ceux que ça intéresse à lire la tribune publiée jeudi dernier dans Libération par Zaki Laidi et intitulée http://www.liberation.fr/page.php?Article=125117" TARGET="_blank">La Gauche naufragée.

C'est une analyse sans langue de bois mais lucide et pertinente de l'état de la Gauche et notamment du PS, dont Laidi est membre (il emmène avec Strauss-Kahn le courant le plus moderniste du parti). J'y retrouve la plupart de mes propres analyses dans une synthèse d'excellente facture. Quelques citations pour vous donner éventuellement envie d'en lire plus :

"Le problème de la gauche est son refus d'acccepter son aggiornamento, car elle voit dans ce refus la dernière digue identitaire qui la distingue de la droite libérale"

"En fait, un parti politique moderne, même de gauche, ne peut plus avoir pour visée de transformer la société. La société se transforme d'elle-même selon des modalités complexes où les vécus des individus sont le point nodal à partir duquel la réalité social se transforme."

"Le plus frappant est que le discours de la gauche est devenu un discours systématiquement pessimiste sur l'ordre social et l'ordre du monde. [...] La gauche est devenue socialement pessimiste car elle n'a aucune perspective à offrir sinon la restauration des Trente Glorieuses, qui ne reviendront jamais. Cet impossible retour la prépare sereinement au naufrage."

Le 19/07/2003 à 18h11 (212.186.***.**)
Lionel @ Wolfie -
Quelle excellente relance, Wolfie, inattendue et salutaire (yes), notamment pour moi qui ne voit effectivement de salut que dans le positif et le constructif... et dans toute évocation de l'émerveillement que peut/doit provoquer le monde et l'homme !

Ainsi, j'apprends avec plaisir qu'après la passion de la science-fiction, nous partageons celle du sport, de ses valeurs et de ses grands conteurs, Antoine Blondin étant hors concours sur tous les plans. Tiens, ça fait un moment que j'ai envie d'acheter un recueil de ses chroniques et cet échange va sans doute me faire sauter le pas. Petit hommage en passant aux autres belles plumes de cette Equipe, notamment Pierre Chany (cyclisme comme Blondin), Denis Lalannes (rugby) ou Johnny Rives (automobile). Pendant 30 ans, j'ai eu besoin de lire L'Equipe en premier, le matin, avant les autres nouvelles du monde, les "vraies", sans doute parce que les valeurs qui animaient les acteurs du sport dignes de la chronique et les événements qui les touchaient étaient à mes yeux "plus vrais", plus dignes que les autres !

Wolfie : Qu'est-ce qui crée le plaisir? Qu'est-ce qui se doit d'être inculqué pour être bien dans sa peau et accepter toute la complexité d'être humain? Peut-être justement le sentiment du juste, le respect de soi et des autres?

Rien de pompeux là-dedans, au contraire, de l'essentiel, de la question (/quête, même étymologie) en effet fondamentale. J'ai seulement une réserve mineure sur le verbe "inculqué". La quête du juste est surtout un travail individuel qu'on peut proposer en exemple d'un travail "en cours" à l'autre, mais chacun a son boulot à faire. Pour rapprocher le thème plus général de la découverte/construction de soi et vos réflexions initiales sur le religieux, je vous propose une citation du sociologue P.L. Berger, relevé dans le livre de JC Kaufmann ("Ego") qui m'a beaucoup éclairé ces 2 dernières années :

"Le vrai moi est à découvrir par une descente dans les profondeurs présumées de l'être [...] L'autre monde, que la religion situait dans une réalité transcendantale, est maintenant introjecté dans la conscience humaine elle-même" (P.L. Berger & H. Kessner, 1980, Ed. Le Centurion)

Ce travail, je l'ai appelé pendant longtemps "auto-analyse"; c'était, sur des bases freudiennes, une auto-enquête centrée autour du déni (je passe les détails pour ne pas devenir illisible ! ;o). Depuis que j'en ai fini avec le regard "psy" et que je me sens libre d'étendre mon investigation au regard "socio" (de moi aux autres), j'ai appris, notamment par Kaufmann, que ce travail n'est pas seulement un travail de débusquage des motivations cachées, mais aussi de construction de soi : il y a une relation dynamique, une dialectique entre l'individu et la société.

Pour aller vite, l'individu, même s'il est sans doute porteur au départ d'une orientation sommaire qui lui est propre, est d'abord produit par la mémoire sociale. Kaufmann et d'autres sociologues le disent, nous l'avons tous éprouvé : l'individu absorbe quasiment toute la société, toutes les habitudes, bref toute la mémoire sociale, mais pas avec une intensité égale. L'identité individuelle n'est donc que potentielle. Elle s'actualise par un travail d'expression. Se construire une identité, c'est donc faire des choix, parmi tous les us sociaux et valeurs que l'on porte, de ceux que l'on va choisir d'exprimer, de réinjecter dans la société pour les soutenir.

Ce double travail sur soi (1 [psy] - Quelles sont mes motivations réelles et cachées ? Suis-je monstrueux ? - 2 [socio] Quelles valeurs vais-je choisir de défendre activement ?) est sous-tendu par la question du juste ("suis-je juste ?", "le projet plus ou moins flou que je me propose de défendre ou que je défends sans en être pleinement conscient est-il juste, contribue-t-il positivement à la société ?"). J'aime maintenant parler, pour ce processus, de "mise en examen". Justice doit être rendue sur cette question du juste et, logiquement, cela réclame une "instruction", souvent longue. Pour moi, j'ai eu, il y a 2 ans 1/2, après quelque 40 ans d'efforts progressifs dans ce sens, l'impression que toutes les parties avaient été entendues, que le jugement pouvait être rendu, et que le verdict était l'acquittement.

Dans mon expérience, s'acquitter s'accompagne logiquement d'une absolution assez poussée de l'autre, de tous les congénères. Mais on voit des exemples du contraire, de gens qui en sont apparemment venus à s'accorder le "J" majuscule (de "Juste"), peut-être sans avoir eu la patience d'aller au bout de l'instruction, ou qui partent de l'intuition (fondée, bien sûr) qu'ils le sont, et pour qui "l'enfer, c'est les autres", pour reprendre l'expression de Sartre.

Abrégeons un peu : quand je dis que "Tout être humain est fondé", une des 2 choses que cela signifie, c'est que chacun de nous, sans exception, est porteur d'un projet juste, qui a été éventuellement brouillé par les difficultés de la vie d'homme. Le défi consiste à retrouver l'éclat originel de cette gemme, par un patient travail d'analyse, de tri, de nettoyage, d'examen. Chacun de nous y est peu ou prou confronté et c'est un défi formidable. Les mille-et-une "complexités de l'être humain", comme vous dites, doivent nous inspirer de l'indulgence face à nos limites pour relever ce défi ; de l'indulgence pour nous-même et de l'indulgence pour tous les autres. Ca n'est simple pour absolument personne, malgré certaines apparences trompeuses.

Là-dessus, normalement, j'accrocherais bien un paragraphe sur l'aspect crucial, à cette époque et dans cette problématique, de la valeur "Familiarité" (qui est parente de la fraternité mais en élargit le spectre), mais j'avoue m'essouffler un peu et probablement fatiguer mes lecteurs !

Wolfie : J'espère vous avoir transmis quelque chose d'intéressant ou du moins, agréable après avoir été ennuyeux.

Et comment ! Les deux, mon général. Moi, j'en redemande, de cette part bien plus stimulante et plus cohérente avec son idéal de l'expression du Wolfie !

De la part d'un Petit, voire Moyen Entrepreneur qui ne se développera pas à cause des taxes de notre cher Trésor... public. Amis fonctionnaires et autres, Un peu de pitié pour ces gens de la classe moyenne qui rétroversent plus qu'ils ne se reversent.

Comment ça, de la pitié ?! Osons demander une certaine estime ! C'est vrai que c'est un peu dur pour les gens comme nous en ce moment, qu'on peut ressentir une certaine injustice, ces dernières années, entre ceux qui affrontent de face les vents économiques en souquant ce qu'il faut, sans se décourager, sans appeler Maman l'état protecteur au premier bobo, à la première baisse de revenus, et ceux qui veulent être protégés, abrités, pris en charge. Je crois pourtant que nous sommes dans le sens de l'histoire et qu'il faut nous efforcer d'expliquer sans relâche pourquoi la dignité d'une vie d'homme est plus dans la première posture que dans la seconde.
Vive la spiritualité humaniste du XXIe siècle ! -= Lionel Lumbroso =-

Le 17/07/2003 à 15h59 (80.14.***.***)
nebo @ Wolfie -
Oui...le "bene Geserit"... si ma mémoire est bonne...le Mariarcat...

Le 16/07/2003 à 22h16 (212.11.**.**)
Wolfie -
Ce n'est pas de la pédanterie de ma part, mais ces deux livres développent une analyse de la part d'Herbert, peut-être prémonitoire quoique alambiquée, de notre futur religieux et politique.
Comme disait ce fieffé voleur de Malraux: L'avenir religieux ou pas? Non, Mystique, pourquoi pas, pour recréer des valeurs. Mais surtout pas religieux.
La religion, selon moi, n'est qu'un coup de fouet temporaire, éphémère et surtout intolérant donc binaire n'est-ce pas?.
Ceci face à des pensées exaltantes et débonnaires d'un mysticisme libertaire, fumeux certes, mais libres surtout. Soyons positif.

Je m'accorde un droit de réponse par rapport aux dernières élucubrations de Wolfie (je ne vais pas arranger mon coté schizophrénique, je m'en doute.)
Le dernier discours "pathos" de Wolfie m'a procuré un peu de honte, j'aimerai aujourd'hui parler de chose positive. La critique est facile mais le discours positif est plus difficile et surtout plus constructif.
Qu'est-ce qui crée le plaisir? Qu'est-ce qui se doit d'être inculqué pour être bien dans sa peau et accepter toute la complexité d'être humain? Peut-être justement le sentiment du juste, le respect de soi et des autres?
Je vais peut-être vous paraître hors sujet à l'intérieur de ce forum. Après réflexion, j'espère que vous comprendrez que l'on parle des bases microcosmiques du bien-être et donc de l'évolution salutaire de l'être humain (pompeux n'est-ce pas?.)

Deux choses que ne renierait sans doute pas Antoine Blondin:
Rubrique culinaire. Pour ceux qui aiment la bonne cher et alimentent la discussion entre bonne chaire (humaine). Je vous conseille en apéritif des framboises fraîchement cueillies, des pistaches avec un bon whisky (un "auchentoshan" fruité et c'est parfait.)
Rubrique sportive. Si vous voulez transmettre des valeurs chevaleresques modernes, visionnez avec vos enfants les grands matchs de rugby des années soixante et soixante-dix avec, comme point d'orgue, le match Nouvelle-Zélande France de juillet 1979 (c'est de circonstance.) Et pour Antoine Blondin, intéressez-vous aux anecdotes du seigneur cyclistes Jacques Anquetil.

Je n'ais pas parlé de musique mais n'étant pas pratiquant, sur ce forum de professionnels, je me dois d'être humble.

J'espère vous avoir transmis quelque chose d'intéressant ou du moins, agréable après avoir été ennuyeux.
De la part d'un Petit, voire Moyen Entrepreneur qui ne se développera pas à cause des taxes de notre cher Trésor... public. Amis fonctionnaires et autres, Un peu de pitié pour ces gens de la classe moyenne qui rétroversent plus qu'ils ne se reversent.
Bonsoir.

Le 16/07/2003 à 20h58 (193.253.**.*)
Nebo @ Wolfie -
Désolé, Ami, je me suis enquillé: "Dune", "Les enfants de Dune", "Le messie de Dune" et "L'Empereur-dieu de Dune"...et je ne connais point la suite !

Le 16/07/2003 à 20h38 (212.11.**.**)
Wolfie -
Merci à vous de citer Norman Spinrad.
Alors maintenant, nouvelle expérience, Frank Herbert livre IV et V "les hérétiques de dune" et "la maison des mères". Conclusions?

Le 16/07/2003 à 13h53 (212.186.***.**)
Lionel -
Ton dernier témoignage était fort et pertinent, ami Nebo ! Déjà, j'avais trouvé assez remarquable ta précédente contrib où tu "rebondissais" sur mes propos : tu avais fort bien brossé en 40 lignes un des épisodes majeurs du siècle passé : l'espoir du communisme et la désillusion qui s'en est ensuivie. Je ne vais pas trop commenter, d'ailleurs, parce que tu as tout dit mieux que je ne pourrais le faire et que tu étais sans doute mieux placé que moi pour ça.

J'ai apprécié d'autant plus qu'effectivement, c'est exactement ce que je veux dire quand je parle d'archaïsme et de confusion entre XXIe et XXe siècle à propos des gauchistes de tous poils (et malheureusement des socialistes qui essayent de s'accrocher à ce wagon-là).

[J'ai écrit ça avant-hier soir sans avoir le temps de terminer et je passe directement à quelques réflexions inspirées des contribs plus récentes]

Merci, Larsen, pour ta synthèse documentée et posée du problème des intermittents. Pour prolonger tes propos en proposant une réponse possible à ta conclusion un peu en suspens (réponse qui s'adresse aussi à Pierre, dont les dernières conclusions me semblent aller dans le mauvais sens), d'abord un contexte historique général (que je ressers régulièrement, ça ne devrait pas être vraiment nouveau) :

L'individualisation -- c'est-à-dire (entre autres aspects) l'aspiration croissante de chaque individu à ce que la société prenne ses spécificités personnelles en compte -- est sans doute proche de son intensité maximale. Il s'ensuit qu'il est de plus en plus difficile pour la communauté représentée par l'Etat de mettre en oeuvre des systèmes nécessairement génériques qui puissent fonctionner sans être contestés ou détournés.

Dans cette situation, la communauté ne peut plus efficacement régler seule les problèmes et les individus qui composent telle ou telle sous-communauté se retrouvent sommés d'endosser leur part de responsabilité dans la gestion collective. Comme le disait Louis, que tu cites, à partir du moment où le pouvoir et la liberté accrus accordés à l'individu conduisent le système à reposer pour beaucoup sur des déclarations "sur l'honneur" (et apparemment, l'honneur est à la baisse ces derniers temps ;o), cela matérialise effectivement que la communauté s'en remet pour partie à la responsabilité individuelle.

Et pour être logique, non, on ne peut pas supposer a priori "que ceux qui morfleront ne sont pas ceux qui plombent vraiment les comptes", et on ne peut, de toute façon, plus espérer imaginer un système qui soit idéal, empêche tout abus, protège les plus désavantagés, bref, permette aux individus de reculer un peu plus le moment où ils endosseront la responsabilité qui est le juste pendant du surcroît de pouvoir, de droits et de liberté qu'ils ont gagné ces 30 dernières années.

Et voilà ce à quoi une telle analyse conduit : le noeud de ce problème-ci comme de la plupart des autres problèmes sociaux se situe au niveau de l'éthique individuelle. A l'heure de l'individualisation rappelée ci-dessus (et de la démocratisation parallèle croissante), la qualité du contrat social ne peut plus quasiment découler que de la somme de toutes les éthiques individuelles, rien d'autre, mais c'est tout de même un peu magique, parce que ça marque l'orée de la vraie démocratie aboutie.

Comme Nebo le rappelle régulièrement avec éloquence, c'est notre exigence individuelle qui nous élève et qui élève par contrecoup notre communauté (ce que je contestais un peu dans la référence nietzschéenne, ce n'est pas cet apport, qui est en effet salutaire, mais la tentation du mépris à l'égard de ceux qui ne manifestent pas autant d'exigence). On peut réformer ce système et les autres, il y aura toujours -- et visiblement de plus en plus -- des abus si les esprits ne changent pas. Tant qu'une majorité d'individus réagira en pensant "Oh, ben les autres truandent, alors il n'y a pas de raison que je n'en fasse pas autant", on ne s'en sortira pas.

C'est pourquoi mon engagement personnel est à tenter de changer les esprits dans le sens que l'on sait, tous les esprits, car je pense que c'est la seule voie possible, et elle est d'ailleurs logique (cf. plus haut).

En attendant, d'autres pointent du doigt des coupables commodes en présentant des mises en scène symboliques et des visions du monde démagogiques et... archaïques, oui. Ceux-là contribuent surtout à ne rien résoudre des problèmes qui se posent et à retarder une partie de la "Transformation" qu'évoque Norman Spinrad dans le texte pointé par Nebo et sur lequel j'essayerai de revenir.

Le 15/07/2003 à 13h45 (80.15.***.***)
Nebo -
À tous ceux qui s'inquiètent des transformations en cours, sur notre pauvre petite planète, je suggère de lire LE PLUS ATTENTIVEMENT POSSIBLE le lien que je vous balance: http://www.save-the-world.com/>ICI

Un fois sur le site, clickez sur :

< TEXTE FONDATEUR >
LA CRISE DE TRANSFORMATION
par Norman Spinrad

J'attends vos commentaires et vos lumières...

Le 15/07/2003 à 12h28 (80.15.***.***)
Nebo @ Larsen -
Bien vu Larsen...y'a de ça...Le père Chirac il a parlé du détournement du système, hier. C'est clair que ceux qui vont morfler le plus, ce sont ceux qui sont honnêtes et bosseur, et qui en chient surement pour travailler suffisament sur 12 mois, alors sur 10 ça va être encore plus dur. Pour les magouilleurs, ils s'en sortiront toujours, car les magouilleurs trouvent toujours une nouvelle magouille.

Le 15/07/2003 à 11h58 (*.*.*.*)
larsen -

Et si l'on sciait la branche sur laquelle nous sommes assis ? C'est un peu ce que je pensais du mouvement des intermittents au regard des actions menées ces derniers temps. Je ne suis pas intermittent, je ne vais pas prétendre connaître vraiment le sujet. Cependant, j'ai longuement discuté avec des proches qui sont intermittents afin de mieux comprendre leur point de vue sur la réforme en cours.

Si j'ai bien compris, le système actuel permet à un intermittent de percevoir des indemnités calculées sur la base de ses cachets, lorsqu'il ne travaille pas. Il s'agit donc de pouvoir justifier d'au moins 507 heures travaillées dans "le monde du spectacle" pour pouvoir bénéficier de ce status d'intermittent... Donc pour 507 heures, on peut donc prétendre aujourd'hui à 12 mois de chômage .

Ce système est donc très favorable, et on peut aisément comprendre que ceux qui en bénéficient y soient très attachés. Pourquoi pas ? Après tout, cela ne me dérange pas plus que ça...

En revanche, ce qui m'étonne, c'est que le nombre d'intermittents a quadruplé en une dizaine d'années . Tout le monde s'accorde à dire que les caisses sont vides, et c'est compréhensible au vu des chiffres.

D'après les intermittents avec qui j'ai discuté, ceux qui abusent sont nombreux, c'est vrai. Mais il y a un aspect qui m'avait échappé jusque là, et j'aimerais connaitre vos avis sur ce point : de nombreuses sociétés de production qui gravitent dans les métiers de l'audiovisuel ont embauché des personnels qui sont déclarés comme intermittents pour des raisons économiques (charges, etc...) alors qu'ils travaillent tous les jours, comme vous et moi... Où est l'intermittence là-dedans ? Et que dire de l'exemple d'un directeur de casting qui bosse à temps complet dans des sociétés de production depuis 15 ans, et qui est toujours intermittent ?

Il me semble que le système de protection des intermittents (basé sur la volonté de protéger ceux qui ne peuvent pas travailler 5 jours sur 7, 35 heures par semaines etc...) soit aujourd'hui victime de ses largesses.

Même si, comme Louis le disait précédement, faire "le tri entre les méritants et les branleurs" semble "trés difficile, voire impossible, sur le seul témoignage d'une feuille de papier remplie par l'intermittent", j'ai néanmoins le sentiment que les gros profiteurs (les employeurs qui profitent de ce système) pourraient être démasqués facilement, non ? Car comment expliquer, par la seule présence de "branleurs", cette explosion du nombre d'intermittents ?

Le projet de réforme actuel prévoit que les 507 heures devront être éffectuées en 10 mois (contre 12) pour pouvoir bénéficier de 8 mois de chômage (contre 12). Les roads et autres techniciens du spectacle vont probablement morfler, car il va falloir qu'il bossent pareil en moins de temps, et je pense que beaucoup d'entre eux bosseraient plus s'ils en avaient l'opportunité.

En fait je crois que ce qui m'embête le plus dans cette situation, c'est que j'ai l'impression que ceux qui morfleront ne sont pas ceux qui plombent vraiment les comptes...

Allez, sur ce je vous embrasse tous et je vous souhaite une excellente journées à+

Le 14/07/2003 à 12h02 (80.15.***.***)
nebo -
Et bien moi, avec mon groupe VENICE, on a fait le choix de bosser à côté tout en répetant, faisant les concerts, etc... On a fait le choix de ne pas prendre de vacances, c'est-à-dire que les jours de vacances qu'on avait, ils partaient dans les concerts...en effet, tous les concerts ne tombaient pas le week-end...l'argent qu'on gagnait aux concerts partaient dans la caisse de l'Association qu'on avait monté et ça servait entre autre à payer les repas du Groupe en déplacement (4 musiciens, un sonorisateur, un technicien guitare et un technicien batterie), l'Assurance du Local et du Camion, la réparation du camion, la réparation du 12 pistes Akaï puis du TEAC 16 pistes qu'on a eu la chance d'avoir, l'essence dans le camion, l'achat des bandes pour enregistrer (ça coûte bonbon...), les péages sur les autoroutes, les envois aux maisons de disques et autres oraganisateurs de concerts, etc...

Le groupe est en veille profonde depuis 2 ans...mais pendanr 10 ans et en particulier pendant les 7...8 premières années, notre vie a été celle-là. Le batteur est soudeur. L'ancien bassiste travaillait à l'occasion à la Fnac comme...étiquetteur !!!!!! Moi, je suis Magasinier à la FNAC depuis 12 ans...et le chanteur a branlé l'air pendant de nombreuses années avant de devenir Vendeur à la FNAC aussi ! Ha ha ha ha ha. Le nouveau bassiste est cascadeur !!! Il a travaillé un certain temps au Parc Astérix...et maintenant il travaille en RÉPUBLIQUE Tchèque. C'est le seul membre du groupe a avoir été intermittent du Spectacle, même pas à cause de notre groupe, mais à cause de son métier, de son gagne pain...

On fait le choix, parfois, de sacrifier ses vacances, sa vie de famille (on a des épouses et des copines conciliantes), sa vie sociale, etc...parce que la Musique c'est plus fort et plus important que tout. Voilà.

Je ne dis pas que c'est LA SOLUTION , bien-sûr, mais s'en est une. Je fais du Rock, et je n'ai aucune illusion sur la possibilité de gagner ma vie avec ma guitare. D'un autre côté, je ne me vois pas du tout aller cachetoner aux caf' conc' et autres plans de ce genre. Je trouve ça parfaitement honorable, comprenez moi bien. C'est juste que ce n'est pas mon truc, ça me gave de me coltiner un répertoire de 100 reprises des tubes du moment, juste pour amuser la galerie les vendredis et Samedis soirs...donc, pour bouffer, faut bosser, donc on se démerde...et je peux vous assurer que c'est difficile et très dur parfois, physiquement, moralement, etc...

J'en suis même arrivé à refuser des changements de postes, à la Fnac, ou même des changements de boulots, qui m'auraient fait mieux gagner ma vie, simplement parce que ça remettait en cause les répétitions de VENICE, les possibilités de partir en mini-tournée de 3 ou 4 dates...etc...

Enfin, quoi, je fais cette intervention pour dire aussi, que la musique, le Rock, c'est encore et toujours ce truc qui est un peu underground, avec des personnes qui font de la musique par PASSION TOTALE, pas pour recevoir de l'argent par l'état. Nous avons eu la chance de croiser des musiciens de toutes sortes, sur notre parcours, et comme le signifiait Louis, nous avons croisé beaucoup de "branleurs" qui se croyaient déjà tout en haut de l'affiche et qui magouillaient à mort avec leurs déclarations aux assédics...

Un gouvernement, quel qu'il soit, est obligé de réformer, à un moment, les retraites, les assedics du Spectacle, la sécurité sociale, etc... Tout simplement parce que ça fait plus de 20 ans qu'on entend que c'est la merde dans ces domaines, et que l'argent y'en a plus. En attendant, les solutions des Socialistes, des communistes et des autres...elles sont où ??? Je n'ai aucune sympathie politique pour le gouvernement Raffarin...mais quelqu'un a quelque chose de mieux à proposer ????

Le 14/07/2003 à 01h58 (81.51.***.**)
Pierre @ Louis & Cie - pierre003@yahoo.fr
Ben Louis, je suis Ok avec toi, y'a du pour et du contre... mais bon donc il faudrait choisir entre abuseur et abusé ? D'accord y'a eu du laisser-aller pour quelques branleurs, mais est ce que pour autant faut pénaliser les autres ? A ce moment là c'est la porte ouverte à toutes les dérives, non ? C'est mettre les gens dans le même panier... Si demain y'a une vieille qui se fait piquer son sac par trois arabes, faut que ce soit toute la communauté arabe qui en paye les conséquences ? Je pense que non. Le sujet est délicat...je suis pas là pour me faire des ennemis non plus...je ne détiens pas les tenants et les aboutissants de cette histoire donc il est très difficile d'emettre un point de vue fondé ! Bref.... Euh sinon, tonton Louis, comment ke ça se passait à l'époque quand tu commençais, tu avais quel statut si pas celui d'intermittent ?

Le 11/07/2003 à 22h52 (212.11.**.**)
Wolfie -
Que votre journée soit bonne, Tigre et dragon / Félin et chimère.
Tant qu'il n'y aura pas pureté des sentiments.
A quoi bon avancé en accélérant... vers un mur ?
Da svidania svastika.


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