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Le 24/06/2003 à 08h02 (81.50.**.***) |
Babette à Nebo -
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Ok, si c'est un pote de Dantec, c'est pas la peine que je me mette à chercher midi à 14 h. Je n'ai jamais accroché avec Dantec et son catastrophisme général. C'est à des lieues de ma vision des choses. Et cet extrait de Miziou qui te tient visiblement à coeur ne me cause pas pour deux sous. Désolée, d'avoir pris ce texte à la rigolade (le rire est souvent un réflexe de défense salutaire, je pense que je ne t'apprends rien). Sur ce, j'arrête là, ça vaut même pas la peine que je me mette à le démonter (ce texte de Miziou) points par points. A moins que t'y tienne...
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Le 23/06/2003 à 23h52 (212.11.**.**) |
Wolfie -
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Bonjour,
Et si "étaler" le peut que l'on sait était une façon de vouloir faire partager des sentiments, des idées? Maladroitement, sans doute.
Et si "délirer" était une sorte de respect des autres? Infliger un discours quelquefois banal peut-être d'un ennui injurieux.
Et si "coder" un écrit n'était que le plaisir de jouer? Certains auraient tué pour un bon mot. Si j'avais eu le talent, je serais sans doute devenu un "serial killer". Joke, always joke.
Enfin, pour paraphraser Desproges: On me dit qu'il y a un schizophrène sur ce forum? Après discussion avec moi-même, nous ne nous sentons aucunement concerné.
PS J'ai bien aimé les 19h40 et 20h11 de ce jour.
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Le 23/06/2003 à 20h11 (193.253.**.***) |
Nebo @ Babette -
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"L’amour, le sexe ne sont pas des objets de consommation, ne sont pas des choses que l’on traite à la légère. C’est même inconcevable que ça puisse l‘être. Vous aspirez au sublime, -vous l’avez même peut-être connu. Vous recherchez chez des auteurs morts ou honnis, des auteurs très compliqués, inconnus et peu lus, des réponses. Vous vous raccrochez à eux pour ne pas devenir fol(le). Vous êtes avide d’art, mais pour vous tout n’est pas art, et surtout, tout n’est pas de valeur égale, tout n’est pas intéressant. La poésie vous transporte, mais pas celle affichée dans le métro par la RATP, qui ne devrait que se contenter de transporter votre corps lourd de la vacuité environnante. Quoique vous ne soyez ni dépressif(ve), ni paranoïaque, vous sentez en vous un volcan inextinguible, un abîme insondable de dégoût pour votre époque. Vous savez que la fin du monde est advenue depuis longtemps, en silence, mais que personne ne l’a vue. Vous espérez que dans cent ans on analysera cette époque comme celle, terrible, d’un conditionnement massif. Enfin, vous êtes persuadé(e) qu’il n’y a plus rien à faire, que le système à gagné, que c’est trop tard. Mais pour votre part, vous ne baisserez jamais les bras. Vous continuerez dans l’exigence. Vous refuserez toujours ce réel là, celui du prémâché, de l’édulcoré, du communiqué, du recyclé jusqu’à la nausée. Le réel de la crétinisation massive..."C'est précisément ce que Mizio, dans son écriture et ses articles, partage avec Annie le Brun... C'est un pote à Dantec aussi je crois...
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Le 23/06/2003 à 20h07 (81.49.***.***) |
Babette à Nebo -
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Je viens de relire plus attentivement ce texte de Mizio. Punaise, pour moi, y'a pas photo... il la "descend". Tu prends vraiment ça comme un manifeste "desespéré" ?? Moi je prends ça pour un manifeste désespérant ! Si j'ai un moment dans les prochains jours, je vais tenter de désarticuler ça. Déjà rien que l'introduction qui dit en substance "je ne vais rien dire, je ne vais pas vous donner mon avis" il nous annonce brièvement mais sans ambiguité qu'il va en faire un pastiche ce qui n'est pas à proprement parler le signe précurseur d'une perception positive ou laudatrice de l'ouvrage... Si j'arrive à dormir un peu plus cette nuit (je doute, vu la chaleur...) peut-être que je verrai les choses sous un autre jour demain. A +
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Le 23/06/2003 à 19h40 (193.253.**.***) |
Nebo @ Guitouche -
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Ami, point de haine en moi et de volonté d'écraser qui que ce soit...si tu te sens écrasé par la "culture" si petite d'un simple Magasinier à la Fnac (je parle de moi, là) à 7000 balles par mois...et bien tu es dans l'erreur, cela ne tient que de toi...Cependant, oui, je pense que la Culture va se chercher et nécessite un réel effort d'assimilation, d'approche, d'éloignement, de compréhension, d'ascèse, de synthèse, de divergences, de rumination, d'ingurgitation et de digestion. Nous avons tous de fantastiques capacités et de multiples talents cachés, pour la plomberie ou pour le pinceau de peintre en bâtiment, ou pour la sculpture, le commerce, la harpe médiévale, la concoctation de terribles cocktails, ou l'écriture littéraire, la mise en scène, le journalisme, la prostitution, le jonglage, et j'en passe... ... c'est à chacun de trouver honorablement sa voie, d'écouter sa Voix aussi, d'écouter les battements du monde et de faire ce qu'il y a à faire, sérieusement, sans se prendre au sérieux, en essayant d'être heureux et, si possible, de rendre des gens heureux autour de soi.La lecture, le cinéma, la philosophie, la sociologie, le théâtre, la sculpture, la chanson, les Musiques, les odeurs, les couleurs, les religions, les peuples et leurs histoires et...notre histoire commune...tout s'accumule et passant par le prisme de notre être devrait nous ouvrir la tronche vers l'extérieur pour, confrontés à l' "AUTRE" nous puissions y trouver une part inconnue de nous-même, en effet de miroir, tel-quel ou déformant, en tout cas révélateur et formateur. Je pense être assez clair dans mes déclarations, je mets des liens quand je peux pour que vous alliez voir un peu plus loin. Avec Internet, en plus, c'est simple. Moteur de recherche GOOGLE, pages Francophones, tu tapes "Annie le Brun"...par exemple...tu cibles tes pages et...petit à petit la culture fait son nid ! Des livres t'appellent...tu les ouvres...ton coeur palpite, tes mains deviennent moites, tu ris, tu chiales, tu angoisses parfois à mort, tu transpires. Normal ! Une oeuvre quand elle te touche, te transcende, te transporte, te transforme CHIMIQUEMENT ! TU deviens un autre en devenant toujours toi-même ! Un solo de Jimi Hendrix ou une toile de Picasso. De plus les choses établissent spontanément des liaisons entre elles. Après avoir compris le parcours psychiatrique d'Antonin Artaud, ou avoir succombé à Van Gogh, je n'ai jamais pu jouer de la guitare de la même manière ! A première vue cela n'a rien à voir ! Et bien tout est lié, se parle et se répond ! C'est pas moi qui ai fait le monde ! Les choses sont comme ça ! Donc, la culture, Guitouche, c'est pas un truc que l'on t'apporte sur un plateau, c'est quelque chose qui va se chercher et puis qu'on fait vivre pour que la culture soit vivante... Oui, ça demande un effort. Je vais dire deux mots sur mon grand-père dont j'ai déja parlé il y a quelques mois en ces lieux, ce afin de bien me faire comprendre ! Mon papy d'amour (le père de ma mère) lisait à peine. Il ne s'est jamais coltiné un bouquin de sa vie et n'a pas du dépasser le CM2 à l'école, ou son équivalent en Serbie dans les années 20 !!! Paysan crasseux, vivant dans une maison deux pièces (!!!) en torchis, il y a fait venir 3 enfants au monde et les a élevé dignement avec ses mains câleuses de pauvre homme. Il jurait, crachait sans arrêt, pêtait pour me faire rire ( ) et...mon dieu...quand cet homme parlait, il disait des choses sensées, profondes, salutaires, lumineuses, poétiques...et si les romans n'ont pas été sa tasse de thé...ma foi sa vie a été un roman à elle toute seule ! Que Dieu ait pitié de son âme, s'il existe, et que la terre lui soit bonne! Il nous a quitté il y a une vingtaine d'années, et en brebis gâleuse de son village (n'ayant jamais eu de fiche de paye de sa vie, ni la carte du parti de TITO) il a été, est et sera probablement toujours mon exemple d'homme libre et cultivé ! Oui ! Cultivé ! Mon brave Cultivateur misérable qui aimait tant sa terre ! La Culture on la prend à son niveau, comme on peut, ce n'est pas une affaire d'academisme. Mais à toi de reconnaître la culture authentique entre Goethe, jeune, Romantique, cloitré en train d'écrire "Les souffrances du jeune Werther" et le paysant Serbe, Bourguignon ou Mexicain qui ne sait même pas lire et qui malgré tout chante, danse, souffre, rit...et un jour crève ! La disposition des phrases ne doit pas empiéter sur la totalité de la page, il me faut donner au lecteur la liberté de combler les espaces vides par un étonnement, une curiosité actives. Lire entre les lignes. Oui, donc, je range les gants, et j'attaque à même la peau...et invite à aller plus haut...la sélection...que chacun lise et comprenne qui pourra! Pour paraphraser notre Seigneur Jésus...
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Le 23/06/2003 à 19h23 (81.49.***.***) |
Babette à Nebo -
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KOAAAA ????? Tu crois vraiment que Mizio est sérieux ? Que c'est pas de l'ironie ?? Houlàlà... Alors c'est moi qui craint de me planter ainsi dans une "analyse de texte" ! Ou alors c'est tellement à l'opposé de ma propre perception des choses que j'ai eu l'impression qu'il ironisait du début à la fin. Tu vois, la totalité de cet article, c'est construit comme l'horoscope, avec des trucs où forcément tout le monde va, à un moment ou un autre, se reconnaître (très démago). Le ton général qui me révulse totalement, c'est la revendication permanente de l'individualité, de la différence, un véritable manifeste nombriliste ("Vous seul(e) voyez les choses comme elles sont, vous seul(e) avez raison, les autres ont la vue brouillée, ils sont cons, ils ont tort, vous seul avez de l'importance, tout le reste est lamentable"). Et cette la fin toute pathétique, carrément ridicule et qui n'est d'ailleurs que la suite logique de l'exposé préalable : "Au moins vous ne serez plus seul(e)s"... Alors là, il faudra que je relise ce truc plus tard. Pour l'instant, le premier réflexe ça a été de me marrer un max et de prendre ça au second degré. Maintenant si tu me dis qu'il est sérieux ce gars... bin, là, j'suis sciée
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Le 23/06/2003 à 17h48 (81.49.***.***) |
Babette à Fox -
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Une dernière : Fox, la citation que tu cherchais, c'est de Brassens : "Sans technique un don n'est rien qu'une sale manie". Cela me rappelle un passage de Serres qui louait les vertus de l'entraînement, débouchant sur l'apparent paradoxe que l'entraînement crée l'invention. Comme quoi, rien n'est perdu pour ceux qui s'entraînent et répètent leurs gammes, tout reste à venir. Bon, faut vraiment que j'aille jouer de la machine à mots... (avant de me noyer ici !)
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Le 23/06/2003 à 16h30 (81.49.***.***) |
Babette, à propose de la critique recopiée ci-dess -
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**Voilà. Si vous êtes ainsi, alors vous devez lire “Du trop de réalité”** Morte de rire… Voilà ce qu'on appelle "descendre un auteur en flèche" avec ironie (je ne sais pas si elle est bien sentie ou pas, j'ai pas lu cette auteure, et c'est vrai, cette critique qui regorge de lieux communs – même l'horoscope ne ferait pas mieux - ça ne donne vraiment pas envie de la lire !!!) Après ce petit bain de forum, je pense être rafraîchie pour un bout de temps, j'm'en retourne à des préoccups sacrément plus terre-à-terre, histoire de capitaliser un peu car la retraite me laissera personnellement en slip (et encore… faut dire aussi que je ne cotise pas beaucoup, donc, selon le vieux principe : "on récolte ce qu'on sème"). Boeuffez-bien, faut de tout pour refaire le monde, des pessimistes (avec noirceur ski-zoo) et des optimistes (lionelistes), des zens et des vénères, des allumés et des passifs… Et moi, je m'en retourne passagèrement à mon silence où je suis rien de tout cela et tout à la fois. Et au moins, je veille à rester d'accord avec moi-même, ça évite les prises de tête
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Le 23/06/2003 à 16h27 (81.49.***.***) |
Babette -
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J'espère que vous avez passé une bonne fête de la zic. Y'a pas à être désolé (ou d'accord ou pas d'accord) si quelqu'un n'aime pas/n'accroche pas pour certains genres de zic, même si c'est le MUST de l'époque. C'est comme ça. Tant que l'on ne dévie pas vers la proclamation de la supériorité de telle ou telle culture/sous-culture sur une autre… (Fabio – qui était tellement vénère qu'il ne voyait plus clair) Je n'ai pas davantage dit qu'il fallait retirer les grattes ou autres instruments aux gamins (j'ai acheté une guitare -1/2- pour ma zozote de 6 ans et demi qui veut faire "comme la mômy"), ni qu'il ne fallait s'autoriser à jouer que lorsqu'on était au top du top (sinon, j'aurais remballé depuis longtemps !!). En ce qui me concerne, je fais gaffe quand je joue de ne pas emmerder mes voisins (et notamment notre meilleur pote qui, tout adorable qu'il est et contrairement aux avis exprimés par ailleurs, déteste m'entendre jouer et chanter), je fais aussi gaffe d'adapter les morceaux que je joue en public au niveau/potentiel que j'ai (quand j'ai le choix…). Cela me semble relativement logique... Y'a vraiment, mais alors vraiment pas, de quoi s'énerver ! Je ne vois pas où est l'intolérance dans le fait de refuser qu'il y ait de la zic partout et tout le temps – pour ma part, il s'agit de respecter tous les horizons musicaux (des joueurs et des auditeurs), de manière à ce que la cohabitation se déroule bien et que chacun ait le droit de s'exprimer et de vibrer en fonction de ses passions, conformément à l'esprit de la fête de la zic, où l'on glane ce que l'on veut et où l'on tombe (avec bonheur ou grincement de dents) sur ce que l'on ne cherchait pas forcément. Je ne vois vraiment pas où est le problème. En tous cas, il n'est pas chez moi !
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Le 23/06/2003 à 15h52 (212.47.***.***) |
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"to be is to do" (socrate)"to do is to be" (Sartre) "Do be do do doo" (M.Monroe) ... sauf erreur... cf. intro du Subway de Besson)
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Le 23/06/2003 à 15h29 (212.47.***.**) |
Pr Fox -
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Noircir le tableau ou Lioneliser la situation ?
Paint it black ou Paint it white ? Ce Qu'il Fallait Denoncé ?
Si l'on en croit Annie Le Brun ou Dominique Volton trop d'info tue l'info. Donc effectivement : devoir de synthèse... (PC à 2 clicks : relou/ Mac 1 clic : plus cher, passk + de travail : developper puis synthétiser/contracter)
Danger : uchronie ou prophétisme (au rabais) des intellos labelisés ? Cela masque souvent une propension inégalitaire (mobile : défendre son beef steack, son pré-carré) ? (pour Jean-Claude Albert-Weil je ne sais pas ... vous me direz...)
?? Tout le monde ne serait donc pas artiste ? (je n'ai pas dit "star"... ni artisan). J'ai compris ce qui me chiffonnait dans l'article sur Annie Le Brun (cf. le lien sur une bonne femme qui monte au créneau comme ça fait plaisir à voir, un écrivain qui mérite certainement le détour...) ainsi que dans la réaction épidermique/allergique récurrente de Nebo ! [...]
[un peu de suspens...]
Je crois que ça réside dans la confusion entre l'artiste et l'œuvre.
Mozart n'aurait, peut être, été qu'un hydrocéphale (qui expose cette théorie déjà ?) anonyme si son père ne l'avait pistonné à la cour du Roy, et SURTOUT, s'il n'avait pondu quelques émerveillements sur ses partoches !
Je connais des pleu-pleus dans un recoin de la zone (tendance gypsy) qui s'avèrent capables de retournements en état de grâce, (qd ils jouent sans avoir trop picolé ...) C'est d'ailleurs leur but recherché, en improvisant sur des STANDARDS... des oeuvres éprouvées.
Dantec l'a bien compris qu'une oeuvre classée "polard" ça craignait plus que sur l'étagère "intellectuels polymorphes" ... (décidement je n'accroche pas au lascar... surtout mis en musique, même si je préfère qu'on parle de lui à l'étranger que de Villepin...)
Tout guitariste de Téléph' qui soit, si je n'avais pas eu connaissance de "Pluie de Blues" ou "Juste une Illusion" (sans parler de "Guns don't kill the people"... etc.) je ne serais pas du tout concerné par certaines netlists actuelles (et je ne serais même pas là, à cette minute, à pinailler sur l'utilité du chromosome 21 dans l'usage du djembé...)
S'il n'avait pas participé activement à quelques chefs d'œuvres, l'artiste resterait un ringard capricieux ("sans l'inspiration l'art ne serait qu'une sale manie" a dit j'sais pluki ??), le technicien resterait un intermittent grincheux, et la cuisinière une ménagère (plus ou moins) de 50 ans, consommatrice exemplaire... (Je ne parle pas des "grands chefs", ni des couturiers, qui assimilent un peu trop facilement leur bizness à de l'Art... Nommer un "meilleur cuisinier du monde" ça me parait le comble du grotesque (les somaliens votent-ils ?) et de l'outrecuidance mal braisée ... A côté "Mister France" ça semble plus reglo, même si très kitch...[non pas Villepin, l'autre !] )
En conclusion (un rien idéaliste, voire sentencieuse), "moralité" : que tout le monde s'applique consciencieusement à ce qu'il F A I T ! (comme sait le faire un artiste... ex.: au hasard, Noah, à Rolland Garros... déjà !) Et que les créatifs soient jugés sur pièce ! (si on leur laisse l'opportunité de retrousser leurs manches... : ce qui est une autre paire, dimanche) 
Le sextet intitulé Les Rolling Stones (quintet officiellement, mais la grande différence avec les Beatles c'est qu'il s'agit d'un groupe avec piano finalement ... c'est le +, le - connu), bref, the greatest band on the earth (guillemets inutiles : tout le monde sait que c'est... Led Zep en ce moment...) a commis des choses limite détestables, mais... il y a un mais ! (plusieurs même, et pas des moindres !) Pourquoi je disais ça, au fait ? ......... je devrais plutôt faire une sieste moi ...
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Le 23/06/2003 à 14h58 (212.83.***.***) |
Volt on -
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" Euphoriques ou catastrophiques, ces visions technicistes du futur sont toutes fondées sur l'idée dominante aux Etats-Unis de la primauté de la technologie sur la société. Leur plus grand défaut est de méconnaître l'Histoire. C'est normal : peuple sans Histoire, les Américains ont dix longueurs d'avance sur Internet, qui de plus correspond à leur culture individualiste. Obnubilés par la technologie, ils ne savent pas que les sociétés humaines ont toujours été plus compliquées que les technologies les plus sophistiquées." Certes le commerce électronique constitue "un énorme enjeu". Dans une première étape, avec le développement de la société de l'information, la souveraineté de l'Etat va en prendre un coup. Cependant, il faut voir aussi les avantages apportés par Internet aux plus audacieux. Mais pour qu'intervienne un bouleversement notoire, explique-t-il, il faut toujours une rencontre entre un grand projet socio-culturel et une technique. "Or aujourd'hui, si la technologie avance beaucoup plus vite que la société et la culture Internet ne rencontre aucun projet socio-culturel neuf, n'est accompagné d'aucun dépassement des projets précédents et s'insère dans le modèle socio-politique qui, depuis un siècle, gère les contradictions entre libertés individuelles et collectives : la démocracie. Il ne créera donc ni nouvelle classe dirigeante, ni citoyen universel. On va connaître 15 ans de folie Internet. Puis on assistera à un grand retour de l'homme."
Christian DUBONNNET (mars 2000)
"Dans un monde où tout va vite...prendre le temps
Dans notre monde 'virtuel'...garder le contact de la nature, de la matière...
Dans une société de communication où l'homme est seul...rencontrer l'autre...
Dans un monde où on veut tout, tout de suite...faire l'expérience du silence...
Dans le monde de la modernité...construire à partir de la tradition...
Croire en l'Invisible..." (Dominique Volton)
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Le 23/06/2003 à 00h44 (62.147.***.***) |
guitouche@neboetwolfie -
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"Pourquoi tant de haine et de vicissitude en ce bas monde?"...c'est plus ça que je dis en fait et que je ne comprends (ce de manière volontaire) toujours pas dans vos propos...ou en d'autres résumés quand je vous lis je pense a ce dicton "La culture c'est comme la confiture moins tu en as et plus tu l'étales!!!" . Mais ceci dit, de la culture vous en avez oui mais dans le seul but d'écraser les autres. C'est dommage, au lieu de prendre les gens pour des ignorants, des fainéants ou des incultes, voire des-cons-qui-ne-pensent-pas-comme-vous-et-qui-en-plus-n'en-n'ont-pas-le-talent!- osez prendre le temps d'expliquer et de transmettre, plutôt que de vous renfermez au risque de faire de votre bagage culturel, un monde esotérique, cloisonné, et donc par définition mortifère...
A wolfie ta remarque sur edukateur/éducateur, sache que dans ma promo j'étais le seul à dénoncer la toute-puissance du savoir sur ceux qui ne savent pas ou trop blessés pour l'être, ou prendre le temps de l'être...De ce fait, je me suis amusé à déconner sur des slogans tels que "éduc-trouduc" qui n'a fait rire que très peu de gens...pas grave! J'avoue cependant être un bon fainéant du clavier et me laisser aller parfois à ces barbarismes informatiques de l'écriture...OK j'ai pris note je tâcherais d'éviter ce genre d'erreurs à l'avenir.
Ah oui juste une précision ( et ce pour dire que moi aussi j'aime la confiture) avant d'aller me pieuter et de partir demain a la montagne, "animations" du latin animare, "donner vie à quelquechose"... enfin je crois si mes souvenirs sont bons, de toute façon il me semble que felix saura me corriger si je me trompe (merci pour ta précision en tout cas...!)car tout "ce que je sais c'est que je ne le sais pas mais ça je le sais"
Allez saluche !
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Le 22/06/2003 à 21h09 (212.47.***.***) |
Fox (songeur...) -
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L'éléphantiasis mentale (syndrome Dantec ?), comme le "rachitisme" bulbien (syndrome Nice people ?), conduisent aux mêmes symptômes : sidération, voire procrastination, et grande difficulté à agir groupé... en un mot : l'inaction !
"Vous savez que la fin du monde est advenue depuis longtemps, en silence, mais que personne ne l’a vue. Vous espérez que dans cent ans on analysera cette époque comme celle, terrible, d’un conditionnement massif."
La preuve : le dégoût du monde est un conditionnement. CQFD ? Sans quoi, c'est bien vrai que "la fin du monde" est derrière nous : elle a commencé en 1492 avec C.Colomb ... N'empêche ça fait un paquet d'années que nous sommes entrés dans l'Ère du Verseau et aussi dans le XXI siècle, ça serait cool de s'en rendre compte ... ! "veuillez laissé cette planète dans l'état où vous l'avez trouvé..." C'est un minimum !
Pourquoi ont-ils cassé la baie vitrée de José Bové ? Pourquoi les plantations d'OGM à ciel ouvert ont déjà démarré ? Et pourquoi sans nous consulter ? (attendons le courrier ?)
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Le 22/06/2003 à 20h07 (212.47.***.**) |
Felix @ Guitouche -
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C'est Andy Warhol qui a dit "chacun aura 1/4 d'h de gloire dans sa vie" ce qui n'est pas loin de l'inspiration dont tu fais l'echo... (1O mn de +) Regarder "aide" en haut, pour les sauts de lignes, sans élastiques (puisque c'est la phase de critique... qd on s'expose ou s'y attend...) Vive les instruments artisanaux et gloire aux percus !  Back to the roots !
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Le 22/06/2003 à 19h01 (80.11.***.***) |
Un article de Francis Mizio sur Annie Le Brun -
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"ANNIE LE BRUN / DU TROP DE RÉALITÉ
Je n’ai pas la place ici pour vous exposer en détail, ni critiquer, ni analyser “Du trop de Réalité”. Ce serait par ailleurs alimenter ce qu’il démonte. Je vais simplement tenter d’aider ceux qui devraient le lire... à se reconnaitre.
Vous avez le sentiment d’errer dans un monde culturellement et intellectuellement inepte. Lorsque vous parlez avec “des gens”, ils ne comprennent pas ce que vous voulez dire. Ils trouvent que vous vous emportez pour des broutilles. Vous déplorez leur manque de curiosité, de culture. Ils ne vous suivent pas. Ils se remettent alors à parler de ce qu’ils ont lu dans Télérama ou vu à la télévision, ou au cinéma. Leur goûts sont binaires : j’aime/j’aime pas. Ils sont incapables d’argumenter. Ils sont de toute façon incapables de réfléchir longuement à quoi que ce soit de compliqué. Ils vous disent qu’il ne faut pas se prendre la tête. Ils aiment les choses ludiques. Leur culture suit la mode ou les engouements médiatiques. Ils ne savent pas élaborer une critique construite, n’en ont d’ailleurs pas envie. Ils aiment les “concepts”, les “tendances”. Pour eux, une attitude, une posture ou un ton fait office de profondeur.
Vous, c’est tout le contraire. Le consensus vous inquiète. Vous vous en défiez instinctivement et souvent, avez eu raison.
Pour vous le sens des mots est réellement très important. Un slogan, une affiche anodine dans la rue peuvent vous accabler de leur bêtise pendant des jours. Vous baignez dans un bain permanent d’idéologie. D’ailleurs tout est idéologie : les objets, les sons, les images, les gens –encore eux- cherchent à vous conditionner. L’air même que vous respirez, avez-vous le sentiment, veut vous crétiniser. Lorsque vous en parlez, les gens changent de sujet. Ils vous regardent curieusement. Vous vous sentez vraiment entourée de zombies. Même ceux qui seraient susceptibles d’avoir les yeux décillés sont encore loin d’adhérer à ce que vous pensez, voire de simplement le toucher du doigt.
Mais les gens autour de vous ne savent plus que consommer, se passionnent pour des choses effarantes et sont visiblement incapables de comprendre le sens de 90 % de ce qu’ils font. Et tout ce dont ils vous parlent, voire leurs rares arguments qui cherchent à vous contrer, est si platement.... bête. Ils ne se rendent pas compte qu’on leur dicte tout. La presse, la radio, la télévision, l’Internet, vous semblent vomir une stupide réalité et vous sentez jusque dans votre chair que ce n’est que la leur. Tous les torrents de glose, toutes les réthoriques vous semblent fumeux, pervers, fallacieux. Vous êtes attéré(e) que les gens puissent s’intéresser à des polémiques qu’ont leur dicte. Ce qui n’est pas grave pour la majorité l’est pour vous. Ainsi, pour vous Télérama est un magazine extrêmement nocif et les sous-bocks Van Gogh vendus par la RMN sont aussi haïssables que Tchernobyl. Et Disneyland a signé le déclin final de la civilisation.
L’amour, le sexe ne sont pas des objets de consommation, ne sont pas des choses que l’on traite à la légère. C’est même inconcevable que ça puisse l‘être. Vous aspirez au sublime, -vous l’avez même peut-être connu. Vous recherchez chez des auteurs morts ou honnis, des auteurs très compliqués, inconnus et peu lus, des réponses. Vous vous raccrochez à eux pour ne pas devenir fol(le). Vous êtes avide d’art, mais pour vous tout n’est pas art, et surtout, tout n’est pas de valeur égale, tout n’est pas intéressant. La poésie vous transporte, mais pas celle affichée dans le métro par la RATP, qui ne devrait que se contenter de transporter votre corps lourd de la vacuité environnante. Quoique vous ne soyez ni dépressif(ve), ni paranoïaque, vous sentez en vous un volcan inextinguible, un abîme insondable de dégoût pour votre époque. Vous savez que la fin du monde est advenue depuis longtemps, en silence, mais que personne ne l’a vue. Vous espérez que dans cent ans on analysera cette époque comme celle, terrible, d’un conditionnement massif. Enfin, vous êtes persuadé(e) qu’il n’y a plus rien à faire, que le système à gagné, que c’est trop tard. Mais pour votre part, vous ne baisserez jamais les bras. Vous continuerez dans l’exigence. Vous refuserez toujours ce réel là, celui du prémâché, de l’édulcoré, du communiqué, du recyclé jusqu’à la nausée. Le réel de la crétinisation massive...
Voilà. Si vous êtes ainsi, alors vous devez lire “Du trop de réalité”. Au moins, ne vous sentirez-vous plus seul(e).
C’est déjà ça.
Francis Mizio
Du trop de réalité, Annie Le Brun Ed. Stock. 316 pp. 17,99 euroballes"
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Le 22/06/2003 à 18h19 (212.11.**.**) |
Wolfie -
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Serviteur.
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Le 22/06/2003 à 15h34 (212.11.**.**) |
Wolfie -
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Toujours pas compris Guitouche? Tant pis, je ne tire jamais sur les ambulances.
Juste une question tout de même, pourquoi ne pas écrire "édukateur" au lieu d'éducateur.
Je pense aujourd'hui que Dantec, Houellebecq ainsi que Nabe remuent nos petites cellules grises. N'étant pas au fait de la vie intellectuelle française, n'hésitez pas à m'indiquer d'autres trublions.
Quant à moi, je me lance prochainement dans la lecture des ouvrages de Jean Claude ALBERT-WEIL. J'espère en revenir intact.
P.S. Cioran (oeuvres complêtes aux éditions Quarto Gallimard), à lire et relire avec la délectation d'un sauteur à l'élastique se demandant, aprés saut, si la longueur de l'élastique est correcte, et même s'il n'a pas oublié... l'élastique.
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