J'ai internet depuis un peu plus d'un an...et je suis allé sur les sites des artistes que j'aime...c'est marrant, mais à part les sites tenus par des FANS qui sont bien souvent plus interessants que les sites dits "officiels"...ben les sites "officiels" sont VRAIMENT À CHIER! Du Business à presque chaque page! Ici... FRANCHEMENT...ET C'EST PAS POUR TE PASSER DE LA POMMADE, LOUIS, C'EST LA GRATUITÉ TOTALE...euh...on appelle ça...euh...L'AMOUR, je crois...NON???? ...

Car qu'est ce que j'ai pu voir en ces lieux depuis 1 an ? Un site en CONSTANTE ÉVOLUTION... des jeux...des forums de toutes les couleurs...des mp3, des videos à telecharger GRATIS...des débats de toutes sortes...

Moi, je sais pas, mais le simple fait de me connecter (...euh...c'est tout de même UNE ACTION...euh...aussi...et WANADAUBE n'aide pas beaucoup en ce moment, je trouve) et de venir ici pour, CERTES, RÉAGIR la plupart du temps par le biais du clavier et de la Souris (...comme dirait mon frère d'armes, Bro' Vince..."Le cliquage, en voilà une action qu'elle est intéressante... )...et ben, je ne change peut-être pas le monde (je suis pas con, je pense, et conscient des limites de la chose! ) mais je me connecte à des "ilots" de vécus (...fondés... ...hein?!)...d'apparence "virtuels" car accessibles par l'écran...mais bien CONCRETS, finalement, même lorsque ça triche ou jase ANONYMEMENT...MOI çA NE ME DÉRANGE PAS...la transparence absolue, je trouve ça CLINIQUE...et je suis plutôt de nature LUDIQUE...

Maintenant, oui, il faut sourire à la boulangère, au clodo qui sent l'urine et même aux chats de gouttières (JE VOUS JURE QUE JE LE FAIS!!! ) parce que la Vie réelle elle en vaut la peine...NE SOMMES NOUS PAS TOUS EN SURSIS ? Je veux dire : Nous sommes mortels ! Le couperet de la Faucheuse nous guette TOUS sans exception, NON ??? Et je voudrais mourir en souriant, tant qu'à faire, plutôt qu'en faisant la gueule ! Et le Seigneur m'est témoin (s'il existe! Gasp! ) que la vie ne m'a pas toujours épargné...mais je pense être pas trop mal lotis... ...en tout cas je sais qu'il y a PIRE comme état existentiel, Social, etc...

En te souhaitant, Ali Babette, la bienvenue au club des "souffrants", Louis (...c'est comme ça que je l'ai compris... ...) a simplement souhaité souligner, ben ... qu'on était tous des Êtres Humains (..."rien de plus, rien de moins" chante Jean Louis Aubert...) susceptibles de Souffrir à un moment ou un autre...

Bon...ton intervention "désinvolte", moi je l'ai trouvé salutaire... je suis d'esprit désinvolte aussi de temps à autres et une partie des "Gnacqueurs" me tombe dessus à chaque fois que je m'abandonne à mes états d'âmes... ...(mais qui n'en a pas????)...donc, ton intervention "désinvolte", je l'ai trouvé salutaire, disais-je, car il est juste de rappeller que par delà l'écran du PC ou du MAC c'est bien dans la VIE RÉELLE que les choses se passent...mais les Matchs de Foot, Bertiboeufs et autres rencontres fomentés (...niark...niark...niark...) en ces lieux, donnent des possibilités d'ouvrir des perspectives bien INCARNÉES qui rapprochent les gens à défaut de révolutionner le Monde...et tant qu'à faire, en souriant !

Il est difficile de tout dire en même temps de ce en quoi l'on croit. Si j'ai tendance à en rajouter dans le "nous sommes tous de la même famille", c'est parce qu'il me semble que c'est le type d'action/discours le plus urgent actuellement. On ne gagne pas grand chose, je crois, à me le renvoyer à la figure. Et ma posture fondamentalement fraternelle ne signifie pas non plus, loin de là, que je vais me priver de dire à mon frère ou à ma soeur ce en quoi je pense qu'il ou elle n'est pas fondé (à prétendre ceci ou cela), précisément.

Merci des précisions sur tes "actes" quotidiens. Oui, ils sont bons et beaux, et je m'emploie à pratiquer les mêmes depuis toujours. Dommage que ta conclusion soit plus chargée de dépit que d'autre chose. Qu'on me laisse surveiller si, à coup de beaux discours, je n'introduis pas un coin dans le principe d'égalité qui m'est cher : c'est une préoccupation constante, un danger que je sais permanent. Ou si on m'interpelle là-dessus, qu'on fasse clairement état ou preuve du crédit dont on dispose pour ce faire (c'est toujours des histoires de prix à payer, voir ci-dessous).

De toute façon, l'argument de la réintroduction de l'inégalité par la parole est faible. D'autant -- tu le soulignes et on tourne autour de ce thème important depuis quelque temps -- que la portée d'une parole a largement à voir avec le prix payé (en temps passé à se documenter, à se questionner, à s'exposer, etc.). Un prix qui se paye, comme le disaient joliment Fox et Louis, avec une monnaie que tout le monde détient à parts peu ou prou égales : les tripes... le temps et le langage.

Je suis très branché ces dernières temps sur cette question de l'"économie" existentielle de l'individu, ça me paraît majeur. A la limite, ça "démonétise" (c'est le cas de le dire ! ;o) peu ou prou des valeurs classiques comme la volonté. Nous sommes chacun fondés dans notre souffrance et autour d'elle s'organise une économie dont les flux vont dans les deux sens : des prix à payer et des compensations à recevoir. C'est à un moment où je m'astreins à réformer ma "balance des paiements" personnelle, en réduisant les compensations (clopes et joints notamment) et en augmentant mes paiements en heures de travail, temps consacré aux autres, etc. que tout ça m'apparaît plus clairement.

Merci de souligner aussi que le vrai engagement, c'est celui où l'on risque quelque chose (où l'on met vraiment quelque chose de soi au pot), ou l'on se fous plus ou moins à poil (et tu en sais quelque chose pour avoir pris ce risque des centaines voire des milliers de fois sur scène, à la TV, etc.), où l'on parle avec un nom, un visage, une adresse, où l'on met ses actes en accord avec ses paroles.

Camarade Fox, je souscris à toutes tes considérations avec beaucoup d'intérêt, elles éclairent les miennes, le boeuf est de qualité. Vite fait, parce que je manque de temps, excuse-moi :

- "Le dico, le dico". Oui, oui, oui ! "Fondé", c'est aussi -- ce que je voulais dire, en plus de "établi solidement" -- "légitimé", c'est important, c'est une demande fondamentale de chaque individu. On a reparlera peut-être.

- "Interprétation/crédibilité" : merci, j'avais ça en tête sans que ce soit bien formulé. Il y a un monde de différence entre un discours emprunté de-ci de-là en "prêt-à-porter" principalement identitaire et un discours vécu, une synthèse portée par un individu avec son style. Le rapprochement avec la musique est judicieux : de mon côté, j'ai l'impression de progresser de la même façon sur mon chemin "sensible" (la musique) et sur mon chemin "intellectuel" (le commentaire politico-philosophique). Il y a des boeufs, des gammes, l'écoute d'autres voix, des présentations d'étape en public, etc.

- La référence à Sartre : merci de rappeler ce lien. Je retrouve aussi dans Sartre la primauté de la responsabilité individuelle qui m'a toujours semblé s'imposer, au moins confusément. C'est-à-dire toujours me demander ce que je peux faire de plus.

Manque de temps : c'est du vrac. "Fondé" signifie "établi solidement" (despote inclus), mais aussi "personne chargée d'agir au nom d'une autre ou d'une société" (confer... qui sais-je encore ?)

On ne naît pas "délinquant" (radical libre, dans la bonne logique ternaire, basique à souhait : ordre/chaos/agent de placidité [de l'usager-consommateur-électeur au Far West]), mais on naît être humain (nuancé)-(sinon retour au S.A.V. recommandé, droïdes acceptés) c'était le propos je crois. Allelujah.

A l'aimable "trublion(e) de service" : délinquant : personne qui commet un délit / délit : faute causant un dommage à autrui. En pouvoir des vertus qui sont conférées à la Bertinetiquette tu es à la limite du hors jeu là (je plaisante T'aimes le foot ?)

N'empêche, tu fais l'impasse sur ce que je viens juste d'expliquer : marre de la 2D, vive la 3D ! L'exacerbation entre dictature et démocratie ça fait un peu retro, mi-XXe siècle... (depuis on a entendu Debord, Mac Luhan, Philippe Lefait et j'en passe !) Cela jusqu'à l'émergence du 4ème pouvoir même.
Ne me dites pas que "retour à la case départ" pour l'égalité, fait référence au communisme tout de même ? La ficelle serait un peu grosse ...

Crédibilité : Les "postures philosophiques" ne doivent pas forcément "se traduire" (cette manie de tout convertir, de nos jours...) mais se ressentir, se vivre de l'intérieur. Le reste en découle (de source), si on veut. Sur le papier, avant le sigle "$" ou "euro", c'est mieux si y'a un préfixe quantifiable... du vécu, quoi ! De même, avant de jouer les philologues : c'est bien de faire provision de biscuits, comme on dit. On peut se contenter de *composer* (avec les circonstances), mais pour *interpreter* il faut connaître la pentatonique (et s'exercer surtout). Vis à vis du public on ne peut pas se contenter de "faire le perroquet" (ou une "cocotte" ad lib).

3 versants d'une même réalité : Représentants de l'ordre, délinquants (Loïc Le Floch etc.) & l'ordre représenté (c'est nous : tous les autres... ... "accessoirement" c'est péjo, non ? Moi par exemple je récuse l'idée d'être défini simplement comme "non-délinquant", tout autant que comme non-représentant de l'ordre. Je trouve ça franchement réducteur. J'aimerais mieux être inclassable).
Apprendre à compter jusqu'à 3, et on enchaîne, d'accord ? (j'ai p't'tre l'air un peu excédé, comme ça, mais c'est peut être bien ce que tu voulais ? )(qu'on en ait l'air... en Sol # ça t'irait ?)

Lionel olympien, rebooste Sartre : "parler c'est agir". Le philosophe (sans doute le penseur français "contemporain" le plus connu à l'étranger) assurait que "jamais dans sa vie il n'avait discuter", il n'avait fait que parler, au pire, si ce n'est dire !)

A part ça dans le planning général de Lionel j'aimerais mieux inscrire "Empathie" plutôt que "sympathie" (moins de passion donc moins de souffrance potentielle, la sympathie = subjectivité parfois trompeuse, avec a priori de rigueur, élitisme d'une certaine façon... (je suis un puriste ) | empathie = découverte permanente, quasi neutralité. INTER-ACTIVITE ... (= action concertée)

Note d'abord qu'une des formes d'action les plus efficaces, aujourd'hui, c'est la parole. Autant la pratiquer, s'entraîner, tester des arguments, voir ce qui revient, etc. Dans cette optique, ce lieu ouvert par Louis a été pour moi et pour d'autres un lieu de parole et de "brainstorming" enrichissant.

Note aussi (ou explore les archives) qu'à son ouverture, ce forum tenait plus de la foire d'empoigne ; que Louis m'a demandé, si ça m'intéressait, de l'animer/modérer un peu ; oui, ça m'intéressait, bien sûr, ça fait pas loin de 20 ans que je bosse à l'animation de forums électroniques dont bon nombre virent à la "communauté virtuelle", et là, en plus, c'était pour mon pote ! J'ai fait le boulot, Louis est content, et ça, tu vois, c'est déjà de l'action positive.

Note encore que certains des participants ou des lecteurs de ce forum ont eu la gentillesse de me renvoyer des commentaires positifs sur la tonalité volontariste et positive de mes propos, le sens que j'essaye de tirer des tendances de l'époque, qui leur redonneraient à telle ou telle occasion une certaine dose d'optimisme. Eh bien dans mon dictionnaire à moi, c'est encore de l'action, si minime soit-elle.

Cela dit, c'est vrai le rapport actions/paroles "non actives", je ne le trouve plus satisfaisant non plus. Ça fait quelques mois que je me suis fait un programme de décroche en douceur des forums , le Bleu était en gros mon dernier et là, je ne compte plus faire d'aussi longues contribs qu'avant, parce que je sais assez bien où je veux aller et qu'il est temps de hausser un peu le niveau d'action.

Ce chaînon dont tu dis à juste titre qu'il vient brouiller le rapport à l'autre fondé sur l'inégalité de pouvoir, de savoir, de volonté, etc. Le propre de la familiarité, en effet, c'est de raboter les inégalités. L'aristocratie anglaise l'avait bien compris en édictant un proverbe qui se voulait définitif (et qui a sévi pendant plus d'un siècle) : "Familiarity breeds contempt". Non bien sûr, la familiarité n'engendre pas le mépris, mais elle met évidemment à mal l'arrangement élitiste.

Si je suis à un deuxième titre ravi de ta trouvaille, c'est qu'elle exprime précisément l'essentiel de la démarche qui m'anime : montrer qu'il y a du lien partout, bien plus qu'on croit. Du lien entre tous les individus, du lien entre tous les grands aspects de nos vies en société.

Pour compléter, voici ce que je voulais rajouter à 6h11, ce qui sous-tend ma guerre déclarée à l'identitarisme et à l'élitisme :
Tout être humain est fondé
Tout être humain est fondé dans sa souffrance
Tout être humain est fondé dans la souffrance de tous

"Fondé", ça veut dire que rien n'est absurde dans son comportement, tout a un sens. Ça veut même dire que, de son point de vue, l'individu fait de son mieux pour gérer sa souffrance, pour survivre avec elle. (Je pourrai(s) développer un peu sur la question importante de ceux qui y parviennent sans faute grave [tuer, notamment] et ceux qui n'y parviennent pas, mais je ne le fais pas dans l'immédiat pour ne pas faire plus long).

Chacun de nous (6,5 milliards d'humains) a une légitimité dans sa souffrance et dans sa conduite de vie, mais elle nous est trop peu témoignée et il nous est trop peu rappelé à chacun que tout le monde est logé à la même enseigne.

L'identititaire et l'élitisme sont des tentatives (vaines mais ravageuses) d'échapper à ce sort commun. Comme tu l'as très bien dit il y a quelque temps, Fox, que chacun assume plutôt ses racines sans les exhiber ou les jeter à la figure de l'autre tous les 36 du mois ! Au contraire, la familiarité est une forme quotidienne de compassion, moins grandiloquente que cette dernière, qui signifie implicitement, "nous sommes de la même famille, tes souffrances je les partage, tes émois aussi... parlons/jouons/mangeons ensemble".

Mais pour ça, il ne faut plus pointer de doigt accusateur vers quiconque, évidemment (ce qui ne signifie pas qu'on se prive de juger... avec compassion) : le principe de la familiarité, de la fraternité s'épouse complètement ou ne s'épouse pas, il ne se compte pas, il ne discrimine pas au faciès ou à quoi que ce soit d'autre.

Allez, on finit sur du lien, des concepts de lien pour les années à venir :
SYNTHESE (plan intellectuel)
SYNCRETISME (plan spirituel étendu au culturel)
SYMPATHIE (relation à l'autre. Etymologie : "souffrir avec [l'autre]")

Je crois que notre époque doit accoucher de rien moins que de la concrétisation de plusieurs nobles projets d'âges variés, et notamment celui de la démocratisation initié par les Lumières/la Révolution et celui des sixties, qui a le mieux fantasmé la "nouvelle ère" en tentant de réconcilier spiritualité et esprit dynonisiaque. Dans ce cadre et celui de ma réflexion "in progress", il me semble se dégager un lien incontournable entre fraternité et égalité : pas d'égalité possible sans familiarité des tripes avec l'autre.

Quant à la liberté, tu m'interpelles amicalement là-dessus ; ma réponse ponctuelle est sans ambiguïté, bien sûr (-> tu fais comme tu le sens le mieux !), mais ma réflexion est un peu moins achevée que sur les 2 autres concepts de notre devise nationale et il faudra qu'on en reparle. En passant, j'ai beaucoup aimé ton détournement, "Ma liberté commence là où commence celle des autres", et ce qui est rigolo, c'est que c'est une réflexion sur l'égalité et la fraternité et non sur la liberté elle-même. Et aussi ta distinction fine et juste entre "volontarisme" et "méthode Coué"... et plein d'autres notes stimulantes.