Pour moi, c'est clair, ce sont des arguments de cloaque, conçus principalement pour salir, et pour ça, il y a quelques mots, concepts, symboles qui salissent plus que les autres : Hitler, Nazi, Auschwitz, les croix gammées, ou dans un autre genre, "pédophile" et tout ce qui va avec.

Et en dehors de la qualité assez détestable de cet argument, il est de toute façon à côté de la plaque : la situation actuelle ne demande pas qu'on cloue au pilori un seul homme, fut-il président ; la tentation hégémonique américaine existerait même s'il n'y avait eu ni Prescott Bush ni Georges Bush I et II.

Concernant la situation, le refus du parlement turc d'entériner la résolution gouvernementale accordant le droit d'accès à l'armée américaine et le début de destruction des missiles Al-Samoud sont encore des épisodes fort intéressants des événements actuels. Le premier enfonce à nouveau le clou pour les Américains qui ne l'auraient pas encore compris : il y a un débat mondial en cours, où s'expriment à la fois les représentations démocratiques et les peuples eux-mêmes, sur le bon équilibre géopolitique à trouver pour une nouvelle ère de construction "polyphonique" (on dit "multilatéral", mais polyphonique est plus joli, non ?).

Hé hé, tu me cherches ?! Eh bien non, pour moi, ce serait stupide de boycotter les produits américains. Dans le mini-bras de fer qui oppose la France et les Etats-Unis, la France tient la position la plus moderne même si on ne peut nier l'importance de la puissance militaire américaine dans un jeu diplomatique comme celui avec l'Irak. Avec plus d'entente, un jeu "good cop/bad cop" vis-à-vis de Saddam était certainement payant. Ce sont les Américains qui se sont crispés sur le mode "Non, on fera comme J'AI DIT !".

A partir de là, les unes de journaux criardes, les attaques mesquines, les qualificatifs vulgaires, je trouve qu'il n'a jamais été aussi clair qu'aujourd'hui que c'est eux que ça déconsidère. Je suis sûr qu'une majorité de ceux qui sont au courant dans le monde trouvent ça clairement outré. Nous, alors à ce titre, on est étonnamment dignes, je trouve, pas d'attaques vicieuses en retour, on se dit qu'ils sont en train de péter un plomb et qu'on est assez au-dessus de leurs bêtises. C'est l'impression générale que j'ai, en tout cas.

Concernant le boycott des produits français, il ne faut pas dramatiser les conséquences économiques ; cela touche sans doute une minorité de produits et les USA doivent ne pas représenter plus de 5-8% de nos ventes. Et puis il ne faut pas s'abaisser à ce niveau bataille de chiffonniers, ça nous affaiblirait plus qu'autre chose, je crois.

Choix difficile ?

Ce test se compose d'une seule question à choix multiple (tâchez de ne pas vous tromper).Voici une liste des pays qui ont été bombardés par les Etats-Unis d'Amérique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, dressée par l'historien  William Blum :

Chine 1945-46
Corée 1950-53
Chine 1950-53
Guatemala 1954
Indonésie 1958
Cuba 1959-60
Guatemala 1960
Congo 1964
Pérou 1965
Laos 1964-73
Vietnam 1961-73
Cambodge 1969-70
Guatemala 1967-69
Grenade 1983
Lybie 1986
El Salvador 1980
Nicaragua  1980
Panama  1989
Irak  1991-99
Soudan  1998
Afghanistan 1997-2002
Yougoslavie 1999

La question :

Dans combien d'entre eux ces bombardements ont-ils fait directement émerger un gouvernement démocratique, respectueux des Droits de l'Homme ?

Sélectionnez une réponse :

(a): 0
(b): zéro
(c): aucune
(d): pas un seul
(e): un chiffre entier compris entre -1 et +1

Pensez-y à chaque fois que vous entendez Bush parler de la Guerre & des droits de l'Homme !

De même que les fabricants de fusils de chasse n'avaient pas l'intention de faire disparaître de notre communauté, Nino Ferrer ou Bernard Loiseau... de même que chaque individu qui prend sa voiture (avec tout le folklore sécuritaire qui va autour [machines/machinistes, prises de vues automatiques, costumes, éclairage, plans médias etc] n'a pas forcément l'intention de pourrir la vie des petits enfants de son voisinage, futurs usagers/cobayes de l'effet de serre... de même les petits porteurs qui placent leur économies, n'ont pas dans l'idée de volatiliser les efforts de leurs congénères en virtualité stérile. La plupart ont à peine en tête de faire du benef : ils ne sont donc pas cupides, mais deviennent plutôt avares (car c'est plus compliqué de dépenser son argent qd il est dans les pattes des banquiers que quand on part en voyage avec des traveller's...)

Lors d'une "présentation" documentaire (plutôt un genre de slide-show arty itinérant, haut en couleurs, sonore, et très fidèle à mes conceptions utopistes puisque c'est moi qui l'ai produit ) j'ai déjà expliqué succinctement les 3 mesures à prendre pour sauver l'avenir (si tant est que ça intéresse encore quelqu'un - de civil, et même courtois). La première m'est sortie de la mémoire (mais elle est qq part sur le Net) et la seconde était (et demeure) : Dans un premier temps il conviendra de faire en sorte qu'une date de péremption soit affectée aux capitaux. C-à-d que tout argent non productif [= qui n'a pas une implication concrète dans une réalité tangible constatable et constatée] perdra progressivement de sa valeur en fonction du temps de son immobilisation, pour être petit à petit caduque, officiellement périmé, oblitéré passé un cap fatal. Les richesses qui se volatilisent sont monnaie courante à la Bourse : simplement là on saura le pourquoi du comment, individuellement. Ensuite, il conviendra de rendre les richesses à la Terre ("...dust to dust" etc) plutôt que de revoir, comme en Argentine ou ailleurs, l'usage de brouettes pleines de biftons pour aller acheter son pain quotidien.

Sinon le bas de laine se transforme en fronde cynique (l'objet, comme dans Thierry-la-Fronde, par opposition au lance-pierre en Y, ou encore à la mise en oeuvre d'actions d'éclat nuisant à une frange/élite de la population... Quoique. Là, il faudrait peut-être parler de boomerang). Globalement, comme au Loto, la récompense des uns devient le supplice des autres, toute jalousie mise à part (cf. "L'erreur fondamentale de la doxa "de gauche"[...]"), par le simple fait du quartier-maître avec ses gamines exploitées (par exemple). Hiérarchie des compétences, hiérarchie des responsabilités, ou simple escalier (escalade de micro-nuisances ?), étagement (vertical) ou étagèrement (horizontal), de l'épargnant au consommateur, en passant par la cantine (chinoise à l'occasion - qui fait le larron)...

A la Bourse on ne spécule pas : on on se joue> : on se donne à l'aléatoire, corps et âme, ou l'on se joue des autres, pour un profit mérité ou usurpé indifféremment).

Réchauffement de la planète : si on fait QUELQUE CHOSE maintenant pour y remédier, de toute façon il faudra 10 ans pour que cela commence à prendre effet. Alors l'INERTIE est l'ennemi public N°1 ! !(Dans ce domaine comme dans bcp ; et comme ça fait juste 20 ans que je le dis... j'ai donc eu le temps d'y réfléchir ).
Mais "gouverner c'est prévoir" comme dit ma boulangère. En dehors de tout rapport de force (toujours biaisé, car fluctuant, par définition), agir en profondeur est à l'inverse de l'attitude maniaque, éventuellement hystérique (d'un point de vue purement psychiatrique, sans sarcastisme aucun) cela dans une "logique abductive, qui inclut le hasard" (pour reprendre les termes exacts de Jean Oury s'entretenant avec Marie Depussé*).
Comme la création en aquarelle ! Si ni les chiffres, ni les mots ne font encore sens, systématiquement, il reste à coup sûr les images et les sons. Comme la musique aléatoire, ou les variations sur un grille de Blues ! Ce "multimédia" que François 1er et Léonard de Vinci appelaient "Art" pour bien se comprendre...
En effet, j'ai reçu le message de Lionel avec une lisibilité, une facilité d'adhésion inexpectée, notamment : La télévision n'est pas un "média froid", et son détournement pour une propagande comme dans les années 60 serait archaïque et même risible (pour le reste : je n'perd pas le fil, même qu'il m'arrive d'y gamberger, à l'abri-bus...) (ce qui me laisse du temps, vu que je n'y attend pas de bus, pour le plus usuellement du monde aller à pieds ... )
(Exemple "qui n'a rien à voir" : le degré 0 de la création (utiliser une banque de donnée existante, et une habillage déjà opérationnel depuis l'invention de la diapositive)= Le code de la route à la TV sans sourciller (avec Anglade ou Couture utilisés pour le meilleur d'eux-même)(je plaisante), avec même deux chaînes en compétition qui se font un procès pour mieux pouvoir nous éduquer. Voilà une performance qui fait sauvagement la nique aux efforts répétés des enseignants qui désirent passer une K7-vidéo dans leurs cours (à propos de sujets souvent autrement plus difficiles à appréhender que les chauffards)... La redevance sera-t-elle en partie acquittée par les autos-écoles (puisqu'on les payent parallèlement ?)

Bon, allez, pour éviter le chahut, et puisque la cloche n'a pas sonné, je vous livre rapidement la 3ème mesure prophylactique : PROHIBITION totale DES ARMES (et même de l'emploi des substantifs attenants, toute langues confondues). L'emploi des satellites le permettrait, si on ajoutait le filtrat nécessaire de bonne volonté à ce qu'on appelle pompeusement "la politique" aujourd'hui. (L'entertainment social fomenté par les amours incestueuses du star-system, entre égos tels qu'A.Delon & R.Barre (qui auraient pu dire "même combat" dans les 70's, s'ils n'avaient affiché que des connivences "sympathiques"), a vécu... La démocratie n'est pas affaire de copinage "people", de népotisme ou de jeux d'influences, mais de salubrité publique. Au sens propre. Je le dis d'autant plus facilement que personne n'osera me dire le contraire...)
La démocratisation "non abrutie" (reste à trouver le bon qualificatif, et les institions connexes, dans la foulée) via les nouveaux médias (les derniers en date en fait, puisque bientôt trentenaires) devrait permettre une cohérence des comportements collectifs (pour faire court...) inéluctable. On n'en est qu'à l'apéro à c't'heure... Mais y'a du pain sur la planche !

Bon, comme j'aime bien attiser la polémique... Voici un truc reçu aujourd'hui, je ne sais quel personne/groupe(uscul)/assoc ou autre a lancé ça. Je le post ici à seul titre d'information :

Aux USA, beaucoup de restaurants Français sont vides, AIRBUS voit la plupart de ses contrats s'éloigner de l'autre coté de l'Atlantique. Les eaux minérales françaises ne se vendent plus, les fromages ont quasiment disparu des rayons, bref les USA boycottent les produits français et nous que faisons nous ? Et bien le midi nous allons chez Mac Do, nous consommons du Coca sous toutes ses formes, nous allons chez ESSO remplir le carburant de notre Ford, nous allons au cinéma voir de grands films où le drapeau américain apparaît environ une dizaine de fois en à peine 60 min et où la fin est connue de tout le monde, oui oui c'est eux qui sauvent le monde.... Il serait peut être temps à nous Français et Européens de nous réveiller et de boycotter les produits américains. C'est pourquoi à partir du samedi 1er Mars et durant une semaine complète nous invitons tous ceux qui ont une conscience, qui ne veulent pas se faire dicter leur culture, leur mode de vie par les américains, à une semaine internationale de boycotte de produits américains. C'est à vous de prendre vos responsabilités et de montrer aux pouvoirs publics que le peuple sait faire autre chose que de défiler dans la rue, il sait aussi passer à l'action. Tous ceux qui désirent soutenir cette semaine d'action sont priés de transmettre ce mail à un maximum de monde, de l'imprimer et de le faxer à tout ceux qui n'ont pas Internet. Bref faites savoir votre point de vue si vous voulez que l'on vous respecte en tant qu'humain. Merci à tous.

Perso, en tous cas, je ne boycotterais pas la musique américaine !

Et pour finir, http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3234--309599-,00.html"> un article sympathoche pour montrer que certains ne se laissent pas faire 

Attention, cher ami, pas de contresens sur le message de McLuhan, bon nombre des qualificatifs que tu utilises et dont je sais qu'ils expriment assez bien ton point de vue sur la TV ("écran déformant", "boîte de Pandore", "manipulation") n'ont rien à voir avec McLuhan. Au contraire, un de ses arguments principaux, c'est que "The medium is the massage/message", c'est-à-dire que ce n'est pas tant le contenu qui fait quelque chose aux gens, mais le contenant, le moyen de communication, par sa nature même. Il ne dit même pas que le pouvoir utilise la TV pour sa propagande mais que tous ceux qui s'en servent s'en servent comme d'un vieux moyen de communication, comme de l'écrit, un livre, alors que la TV (dans laquelle il voit en prolongement le futur ordinateur personnel en réseau) est un média "chaud", "temps réel", "universel". McLuhan ne doute pas que le média TV/ordinateur en réseau sera de mieux en mieux utilisé.

C'est en partie le cas aujourd'hui. J'ajoute à l'analyse de McLuhan, avec 35 ans d'observation en plus et en considérant la TV indépendamment de l'ordinateur en réseau, que le point de vue de la TV a tendance à épouser de façon assez neutre celui de qui a le vrai pouvoir (ou que celui qui a le pouvoir peut se saisir de la TV assez aisément) et qu'aujourd'hui (opinion originale, mais que je soutiens et argumente), c'est plutôt du coté du peuple qu'il faut chercher, dans le cadre d'une évolution tout à fait saine mais mal analysée (par les autres ;o) de notre démocratie. Tiens, hier, mon JT m'a entretenu de la "colère" des intermittents du spectacle en me plaidant leur cause de façon intelligemment émotionnelle et plutôt convaincante.

Fox : Gasp ! : objectivement la spéculation boursière donne beaucoup de cohérence aux activités humaines [...] Mais il existe sûrement une autre logique que celle des chiffres

Je pense que tu prends une conséquence pour une cause. La spéculation boursière est une des innombrables formes de la cupidité fondamentale de l'homme et de sa tendance à défendre son intérêt individuel. L'erreur fondamentale de la doxa "de gauche" est son aveuglement à la très grande égalité des hommes devant ce défaut (qui peut être vu comme une qualité de survie individuelle, mais plutôt pour époques passées). Pourquoi l'analyse classique de gauche fait-elle cette erreur assez grossière ? Probablement parce que sans trop s'en rendre compte, elle relève fondamentalement d'une vision duelle trop simpliste, la même que celle que défendent Bush et l'Amérique : celle du Bien et du Mal à identification rapide, celle des élus dont le coeur est pur et des corrompus à émiminer pour que ce peuple censément composé d'agneaux ne pensant qu'au bien puisse enfin s'épanouir.

Si les mots ont encore un sens, l'humaniste (le vrai, pas celui qui fait son marché dans les valeurs humanistes sans en endosser la philosophie) sait pertinemment que la cupidité et la défense de l'intérêt individuel touchent tous les milieux. En France, nous avons une tradition particulière dans ce sens et l'on voit bien que ta "logique des chiffres", c'est celle de la grande majorité de la population. Logique des chiffres et de l'intérêt pour tirer le meilleur parti de telle ou telle législation sans respecter nécessairement son esprit ("effet d'aubaine"), ou pour demander et acheter les produits les moins chers dans la grande distribution (participant ainsi san s'en rendre compte à la fragilisation des emplois peu qualifiés dans nos pays), ou pour participer à l'économie parallèle (les exemples sont bien entendu innombrables).

Oui, il existe une autre logique que celle des chiffres et que j'appelle également de mes voeux, encore faut-il la promouvoir tous azimuts (ce que j'essaye de faire). Faire croire que les dépositaires de cette "logique des chiffres" n'existent que dans certaines sphères du pouvoir et de la grande entreprise, en évitant soigneusement de mettre en cause le reste de la population (probablement parce qu'on est toujours avec le souci paternaliste de "ne pas désespérer Billancourt"), c'est contribuer plus à l'immobilisme qu'à l'évolution vers un climat social plus communautaire et moins égoïste. C'est pourquoi, à l'inverse, je cherche à impliquer tout le monde parce que tout le monde est impliqué.

(Le professeur se retourna au moment de sortir, la main sur la poignée façon Colombo, et dit

MacLuhan est toujours, à point nommé, un décortiqueur chevronné de ce qui est de l'autre côté du miroir/média, derrière l'écran déformant, autour de la boîte de Pandore entrouverte... Collectivement la manipulation du miroir diverge de celle individuelle. L'homme est un être pensant qui sait qu'il pense. Pas la télé. (Elle [se] pense sans faire exprès. {Hiérarchiquement, selon une échelle des valeurs très spécieuse}. Ou sinon les ficelles sont par trop évidentes, mais la propaganda n'occupe pas toutes les lucarnes). Je reviendrai volontiers sur ses bons côtés déterminants... (Et je trancherai dans mes contradictions sans doute)...

A mon avis, dans "Centre éducatif fermé", le mot important, c'est "éducatif". "Fermé", je ne pense pas que ça fasse plus trop débat. Rappelons le sens des mots : "ouvert", ça voudrait dire qu'il n'y aurait aucune injonction (obligation), que le jeune serait libre de s'en aller (à plus de 18 ans) ou de magouiller et/ou faire pression sur ses parents (moins de 18 ans). Par ailleurs, il me semble également qu'il s'agit de mesures de substitution de peine, c'est-à-dire que le jeune concerné a commis un délit pour lequel il a été condamné. On voit mal ce qu'aurait à gagner le jeune et la société, dans cette situation, à ne lui faire subir aucune contrainte.

"Educatif", donc, c'est le coeur du projet, et ça a l'air de vouloir dire (je ne parle que sur la bases des articles que j'ai pu lire et reportages que j'ai pu voir) qu'on s'intéresse vraiment au cas du gars, qu'il est entouré d'un nombre important d'adultes compétents, au ratio d'un adulte/un jeune au moins, qu'on organise une dynamique de petit groupe pour travailler à la réacquisition de valeurs fondamentales de respect de l'autre et de travail d'équipe. Ça a l'air d'être un excellent traitement du problème, les résultats devraient être bons, ils le sont sûrement et le principe est sans doute à étendre.