Le "développement durable" (ex-"progrès", mot aujourd'hui hélas synonyme d'auto-émulation exponentielle chaotique) va vers l'Empathie Générale, organique, quasi-biologique (mais pas génétique : elle doit s'acquérir). La synthèse (syncrétique, les jours ouvrables) est une illusion d'optique nécessaire pour se caler momentanément (et bien plus confortablement) dans la fusion des contraires.

Considérant que l'anarchie est "généralisée" ("mondialisée", "globalisée" si on veut simplifier en prenant un angle strictement occidental, un genre d'occidentomorphisme atavique, c-à-d une projection stéréotypée faisant abstraction des cultures autres, qui sont pourtant loin d'être annihilées, Zork merci...), considérant que le délire n'a pas toujours des accents de vérité, "l'aigle prend son envol" (cf. T Bone Walker - "Stormy Monday")

Et alors "l'Ordre" (cette vanité un rien marginale) devient, à brûle pourpoint, une Cohérence Ultime, (cela à la satisfaction générale, parce que la minorité utopiste est devenue majorité aux abois...)
Une politique (au sens noble du terme) qui constitue la magnificence d'un rééquilibrage planétaire naturel, "rivalisant avec le bien", pétri de tant de bonne volonté grégaire, que les containers débordent (ne sachant plus quoi en faire, on en stocke les accus, utilisables pour plusieurs dizaines de siècles, au bas mot. Comme de l'uranium enrichi : à part que là, le contenant aura une durée de vie proportionnelle au contenu ). Les frontières se sont virtualisées, pour donner un but de promenade le dimanche...

Dans ce cas de figure statistiquement viable, la Volatilité prend un essor effervescent qui paradoxalement donne une nouvelle "épaisseur" au genre humain (par son interactivité joyeusement ergonomique, et un self-control inimaginable (et inimaginé... excepté au XXe siècle crépusculaire, de quelques visionnaires acrobates, comme celui qui a réussi à tenir la guitare sur "Pluie de Blues" par exemple, tout en vocalisant in tune ). (Ce caractère volatile du cyber-homo-sapiens sapiens vulgaris, entre autres évoqué par Wolfie, re-douté par le Xav, maugréé par le Pr Fox, et recentré par Lionel L., pour schématiser enfin le process qui devait donner un rebond aux terriens à l'aube du XXIème siècle laissant Darwin à ses petits pois...)

L'aventure ne fait que commencer (et nul n'est habilité à raconter la fin. Mais tout ceci est strictement REEL, passablement vécu). Aussi vrai que le derviche a besoin de 3 appuis pour danser : un pied droit, un pied gauche, et l'envie de bouger.
"Que la force soit avec nous !"

Pour faire un peu plus dans le positif, j'aime bien que tu mettes en exergue depuis quelques jours la volatilité comme tendance majeure de l'époque. Je trouve ça tout à fait juste. Et tu sais ce que ça veut dire ? Pour moi ça veut dire que c'est bien l'humain, plus que jamais, qui est un peu partout aux commandes/aux non-commandes, contrairement à ce que véhiculent les contre-productifs clichés altermondialistes. Alors qu'auparavant les institutions, les structures, les techniques, les valeurs inamovibles étaient "larger than life", dominaient l'humain (pour mieux le tenir), notre espèce est arrivée à un moment où il faut affronter la nature humaine en face, freudiser tout ça. La volatilité, c'est la psychologie humaine sur le devant, sur tous les devants, avec ses faiblesses, ses émois, sa trouille surtout qui domine encore tout, ses qualités... et qui se cherche un nouvel horizon un peu épique et plus serein dans l'unification planétaire tout en résistant des 4 fers à celle-ci -- là encore, c'est humain ! Bref, très franchement, on a connu des époques moins intéressantes !

Sur l'artiste D.,ce que tu dis est fortement allusif et dur à comprendre. En revanche, il y a un truc où je trouve que tu abuses clairement, c'est le gros pathos sur l'Echo des Savanes, qui serait le seul à avoir donné la parole à D. Je l'ai vu, pendant cette affaire, être interrogé au moins 2 fois sur une chaîne hertzienne, au journal télévisé, me semble-t-il au moins une fois, et il était buté, quasi autiste, genre "je souffre le martyr qu'on puisse me confondre avec un antisémite, ce n'est pas mérité, et vous ne méritez aucune vraie réponse de ma part". En gros, c'était exactement ça. Ça a fait mauvais effet. Il pouvait l'éviter et il n'y avait pas besoin d'aller à Canossa (de s'aplatir, de faire dans l'humilité uniquement) pour ça. Ce service minimum, il n'a pas su l'assurer. C'est lui qui a préféré avoir des paroles d'apaisement dans l'Echo des Savanes (si je t'en crois) plutôt que devant les Français plus largement. Le faire passer pour une victime me semble pousser le bouchon extrêmement loin.

Mais non, il n'y a nul besoin de changer la constitution française, surtout au moment d'une intégration de niveau supérieur, au niveau de l'Europe, à l'heure où l'on planche sur la 1ère constitution européenne. En France, ce ne sont pas tant les institutions de la République qui posent des problèmes. Ce sont tous les systèmes de redistribution, du travail, etc. qui doivent être rénovés. Et à ce sujet, j'ai trouvé que tu avais eu un paragraphe assez lumineux sur ce sujet, que je cite :

Un break s'impose. Honnête. Un contrôle technique aussi.
Parce que "les extrêmes se rejoignent" et s'inversent toujours, à la longue. Le Yin devient le Yang et inversement. Aujourd'hui, quoiqu'on en dise, l'anarchie est là, et elle vient de ce qui est en place (depuis Napoléon, par ex. chez nous, grosso modo). La "chienlit" par émulation exponentielle, enfle (même qu'elle gonfle !) Tandis que l'Ordre est une tentation marginale, idéaliste.

Oui, d'ailleurs, toi tu remontes carrément à Napoléon, pas aux systèmes de 1945, et tu n'as pas tort. En revanche, sur la Côte-d'Ivoire, tu fais dans le très allusif une nouvelle fois ; mais si ceux que tu incrimines ("on") sont uniquement des occidentaux, tu verses dans un mode qui n'a, à mes yeux, plus d'avenir, celui de l'autocritique occidentale, presque du masochisme. On a déjà pressé tout le jus de cette posture, qui a été indispensable mais qui est maintenant contre-productive. Intéressons-nous plutôt, que les Africains s'intéressent plutôt à ce que eux font mal et qu'ils pourraient améliorer.

Ah, et puis merci pour l'anecdote de l'Irak qui vire les rosbifs et qui se pavoise tout à coup de drapeaux français. Elle était en effet fort pertinente pour illustrer mon propos et bien goûteuse en soi !

A propos de la Cote d'Ivoire : de fait il y a toujours eu lutte d'influence (l'indépendance de l'Irak le 14 juillet 195x, au détriment des anglais, a vu sortir immédiatement les drapeaux français... le jour même !) Mais là où ça cloche c'est que maintenant on fait facilement dans le génocide (en montant des guerres "tribales", "ethniques"). Et aussi ce qui est choquant c'est que l'on a tendance à annexer les sous-sols essentiellement (ex : les diamants de Sierra Leone) quitte à sinistrer 1/ l'économie du pays 2/ la population locale 3/ l'agriculture spécifique (par ordre d'importance dans cette gestion de l'Afrique ... ;( ) sans se rendre compte que les pertes sont alors supérieures aux profits. Sans parler d'écologie basique. Faune/flore en option.

Avant les pouvoirs se donnaient au moins la peine de construire des routes praticables, des écoles et/ou des hôpitaux... (Pour faire illusion, peut être, mais ça prouve qu'ils ressentaient au moins la nécessité d'une prépondérance "morale" aux yeux de tous). Les colons mouillaient leur chemise, prenaient des risques personnels, et pratiquaient le brassage culturel. Tandis que maintenant "on" (ça dépend) vient sous escorte blindée, faire passer à la caisse, et on repart illico pour la semaine dans un endroit protégé, (où l'on peut vivre avec plus d'un euro par jour, ce qui est excentrique par là).

Le caractère mortifère des médias a pris une ampleur difficilement tolérable (ex : les petits postes de radio, portables, au Rwanda : éléments de propagande ET outils stratégiques dans les conflits locaux, atomisés)... C'est sûr, ça nous change des Grosses Têtes
Ces manœuvres géopolitiques ne pouvaient être viables que tant que l'opinion mondiale les ignorait. Ce n'est plus le cas (et de façon irréversible). Alors la machine s'emballe !
Un break s'impose. Honnête. Un contrôle technique aussi.

Parce que "les extrêmes se rejoignent" et s'inversent toujours, à la longue. Le Yin devient le Yang et inversement. Aujourd'hui, quoiqu'on en dise, l'anarchie est là, et elle vient de ce qui est en place (depuis Napoléon, par ex. chez nous, grosso modo). La "chienlit" par émulation exponentielle, enfle (même qu'elle gonfle !) Tandis que l'Ordre est une tentation marginale, idéaliste. (cf. Côte d'Ivoire quasiment). Ou simplement la Cohérence, ça serait déjà pas mal ...

A propos je vais peut être sembler nombriliste, mais je ne vois pas pourquoi moi on m'a obligé à mettre ma vieille Chrysler à la casse, alors qu'elle roulait encore (- pour peu qu'on ait réussi à la démarrer en se mettant à plusieurs, bien sûr ...) et que l'on continue d'utiliser, ce jusqu'en 2005 (au bas mot), des navires-poubelles, des institutions archaïques, des médias le plus souvent réducteurs, et des "combines" sur-redondantes (sociétés-écrans, lobbying sauvage etc...) carrément chaotiques !
C'est que je m'y étais attaché moi, à ma berline !

Malgré tout l'argument comme quoi une bonne partie du "vote contestataire" aurait été absorbé par cette candidature, et aurait ainsi peut-être permis que le candidat 2nd passe au mieux 3ème (permettant donc au Lionel déchu - c't'incroyab' com' ces 2 mots vont mal ensemble : un oxymore ? de rester au second tour, et peut être de gagner... cet argument semble donner à l'intéressé une nouvelle crédibilité (ex: Seguolaine ne le conspue point, loin de là...)
Que le point de vue de l'auteur de ces bouffées délirantes (c'est un pro*), ait été commenté abondamment, mais toujours sans l'intéressé, ne me surprend pas davantage que le fait que je crois n'avoir jamais réussi à voir un des films de Jolivet (vu le temps qu'ils restent à l'affiche, qd c'est le cas en Province - et celui qui m'est nécessaire pour organiser une soirée ciné un peu hors main-stream... genre S.F., plutôt que thriller avec 1 effet spécial à la seconde)

* C'est un pro : Chapeau bas, son CD de chansons m'a bien plu aussi, mais question de goût... (même musicalement y'a du bon boulot dessus, pour rester objectif) C pas mon "disque de chevet" mais je n'ai pas été déçu à l'époque... cf. son accent à la Gabin parfois, ou son reggae tendre...

Loin de la politique politicienne, c'est la soif de vérité (même loufoque, comme au cirque) qui me fait garder un oeil sur cette démarche concrète (et collective : la tête de liste n'étant, délibérément, que protocolaire. D'ailleurs chacun ici pourrait être candidat(e) s'il le veut). Pour que l'Utopia (de Thomas More : que j'ai lue y'a 2 ans, et partiellement je l'avoue (mon train étant arrivé trop tôt... mais depuis je l'ai toujours sous la main), ou toute autre utopie prophylactique aussi détaillée, organisée point par point, (c'est important) prenne son essor, un passage à l'acte sera nécessaire. Faudra-t-il être "dans de beaux draps", (encore plus soyeux que maintenant) !?
Parenthèse tragique : "l'orbite basse" est devenue une telle poubelle cosmique que tout vol intersidéral en devient franchement dangereux ! (un malheureux impact de débris serait à l'origine du choc thermique de la navette - ajouté à cela que la logistique utilisée (administration spatiale) est toujours la même que celle d'il y a 40 ans, dixit un cosmonaute français)

Quoiqu'il en soit cela impliquera impérativement un changement de constitution (voir/rechercher à ce sujet aussi les promoteurs actuels d'une VIème République !). Et pour ça il faudra des candidats, des PROGRAMMES POLITIQUES (on peut rêver...) et du "brainstorming" global, du débat avec implications pratiques, immédiates. Ce qui est rare, exceptionnel, convenons-en !? Re-doutable !

A Xav : Dans la série des armes NBC, tu remarqueras également que la France fait fort sur le "N", aussi. Mais nous on a le droit : 1) on a trouvé tout ça avant que ce soit interdit et 2) on est (en général) à la coule avec les Américains, même si on adore les asticoter pour qu'y voient bien qu'y sont pas si hyperpuissants que ça.

A Wolfie : Je trouve que tu fustiges notre immaturité plutôt au mauvais moment, je te fiche mon billet qu'on est en train de vivre l'accès à la maturité précisément ces années/décennies-ci. Quant aux énergies renouvelables, la dernière fois que j'ai lu sur ce sujet, les coûts de production étaient encore trop élevés, mais on va trouver, c'est fort probable et on n'aura plus besoin de pétrole ou plutôt on l'épuisera tranquillement. Et en attendant, en France, on se trouve bien d'avoir le nucléaire, qui semble avoir été le bon choix pour nous. On est moyennement loti en ensoleillement et en houle, mieux en énergie hydraulique dans les Alpes, je crois, mais au rendement énergétique actuel, c'est vraiment pas le Pérou.

A Fox : Tu as des actions chez Dieudonné S.A., ou quoi ? Moi, il m'amusait avec Semoun voire même un peu après, mais là il est assez indéfendable, ton copain. Il dit des trucs assez provocateurs, après il dément qu'il les a dit, si je me souviens bien. Et puis pour terminer, il te fait la tête de celui qui est absolument sûr d'être dans le vrai et le juste, mais soit il ne sait pas expliquer (ce qui m'étonnerait pour un comique qui écrit ses textes), soit il prend la majeure partie de la population pour des cons incapables de comprendre les nobles motivations des propos provocateurs dieudonnesques, soit il est conscient qu'il a dit une ou des conneries (ce qui nous arrive à tous) mais il est trop fier pour avoir quelques mots de regret. Enfin...

Cela dit, pour info, ça te plaira sans doute, je poursuis moi-même avec constance depuis toujours une utopie, un idéal. Ce n'est pas parce que Thomas More a créé le mot (U-TOPOS, le lieu qui n'existe pas) il y a près de 500 ans qu'il faut en référer obligatoirement à son utopie (que je n'ai pas lue, je dois le reconnaître, mais j'ai adoré Swift . Bref, toi je sais pas (si, je sais un peu, en fait , mais moi, mon utopie, je la lâche pas, je sais où je veux aller et j'essaye de construire comme je peux vers ça.

A Mario : Aïe, je ne veux pas te rembarrer à chaque fois, mais ton commentaire sur les 4 surfeurs n'est pas super. D'accord, ils ont été inconscients de partir et ils ont fait monopoliser des moyens importants, mais tout ça n'était évidemment pas conçu pour passer à la TV. T'es jaloux ou quoi ? Moi, quand on m'a appris hier qu'ils avaient été retrouvés vivants parce qu'ils s'étaient bâti un igloo et s'étaient tenu chaud, j'étais d'abord ravi pour eux et leurs parents, et je pensais (et pense toujours) que c'est un bon exemple du fait qu'il n'y a pas nécessairement de fatalité et qu'on peut se sortir d'un épisode comme ça.