Mais j'ai cité ma source mon vieux : c'est Robert Marchenoir, plume brillante de la fumeuse "réacosphère". Il n'y a rien d'autre à dire ou à ajouter.
Par contre toi, t'es un rigolo qui, une fois de plus, manipule en faisant de Robert Marchenoir un identitaire alors qu'il débarque sur leur blog pour leur signifier ses désaccords avec eux. T'es un comique, rocco, un troll, un gardien de vaches à diplôme. Ces derniers temps tu m'avais habitué à un peu plus de perspicacité, et voilà que tu procèdes à nouveau comme un stalinien débutant. T'es énervé ? T'as tes règles ?
T'es pas content que les prédictions de Marx ne se soient pas réalisées ? C'est pas grave, ça passera. Un tempax ça coute pas cher et il faut s'armer de patience.
Tu exiges des sources ? Mais le texte de Robert est plein de sources instructives sur lesquelles, comme à ton habitude, tu n'as pas pris la peine de rebondir. Allez, pour te remonter le moral :
Ce qui reste du socialisme, par Robert Marchenoir
"Certains libéraux ressemblent aux gauchistes. A les écouter, il suffirait d’instaurer leur système clés en main pour que le paradis règne sur terre.
Nationalisez les moyens de production, dit le gauchiste, et la justice s’imposera. Faites maigrir l’Etat, dit une certaine variété de libéral, et la main invisible du marché dans la culotte de la nation fera advenir la félicité universelle.
C’est la politique Ikéa : il suffit de choisir le bon kit dans le magasin, de le ramener à l’Elysée, de le monter en suivant les indications du manuel, et là, pouf, pouf, tout va enfin marcher comme sur des roulettes.
Cette vision mécaniste de l’humanité suppose que les dysfonctionnements sociaux peuvent être réparés à coup sûr par un simple changement des institutions ou du système économique.
C’est oublier que le facteur humain frappe toujours deux fois.
Leszek Kolakowski, philosophe polonais mort le 17 juillet dernier, tirait le bilan suivant du marxisme, en 2002, dans son article Ce qui reste du socialisme, publié dans la revue américaine d’études religieuses First Things :
"Toutes les prédictions importantes de Marx se sont révélées fausses.
Il a prédit […] la disparition de la classe moyenne. […] C’est le contraire qui s’est produit. […]
Il a prédit la paupérisation, non seulement relative, mais aussi absolue du prolétariat. Cette prédiction a déjà été démentie de son vivant. […]
Il a prédit l’inéluctabilité de la révolution prolétarienne. Une telle révolution n’a eu lieu nulle part. La révolution bolchévique en Russie n’avait rien à voir avec les prédictions marxistes. Elle n’a pas été provoquée par un conflit entre la classe ouvrière industrielle et le capital, mais a été conduite sous l’égide d’un slogan dépourvu de tout contenu socialiste, et encore moins marxiste : « La paix et des terres pour les paysans ». Inutile de dire que la réalité ultérieure fut à l’opposé de ce slogan. […]
Quatrièmement, il faut mentionner la prédiction de Marx sur la chute inéluctable du taux de profit. […] Comme les autres, elle a été démentie par les faits. […]
La cinquième croyance marxiste dont la fausseté a été démontrée est la prévision que le marché empêcherait le progrès technique. Il est évident que c’est exactement l’inverse qui s’est produit. […]"
Kolakowski poursuit en énumérant un certain nombre d’autres erreurs et faiblesses du marxisme, et notamment celle-ci, qu’il est bon d’avoir à l’esprit quand on se heurte aux innombrables trolls gauchistes qui brassent des électrons pour rien :
"L’une des raisons pour lesquelles le marxisme a été si populaire parmi les classes cultivées, c’est que, sous sa forme simplifiée, il est très facile à maîtriser ; même Sartre a remarqué que les marxistes étaient paresseux.
Grâce à cette théorie, ils avaient enfin une clé qui ouvrait toutes les portes, […] un outil qui permettait de maîtriser toute l’histoire et toute l’économie sans les avoir jamais étudiées."
Après avoir réduit ainsi le marxisme à l’état de ruines fumantes, Leszek Kolakowski fouille dans les décombres, et en sauve tout de même un diamant : l’idéal socialiste.
"Le socialisme, en tant que philosophie sociale ou morale, était basé sur l’idée de la fraternité humaine ; or celle-ci ne peut jamais être instaurée par des moyens institutionnels. […] La fraternité obligatoire est l’idée la plus perverse des temps modernes ; c’est le chemin le plus sûr vers la tyrannie du totalitarisme. Conçu ainsi, le socialisme est l’empire du mensonge.
Mais ce n’est pas une raison, cependant, pour renoncer à l’idée de la fraternité humaine. Ce n’est pas quelque chose qui peut être obtenu par l’ingénierie sociale, mais c’est un but qu’il est bon de se fixer.
L’idée socialiste est morte en tant que projet pour « une autre société ». Mais, en tant qu’expression de solidarité avec les exclus et les opprimés, en tant que motivation pour rejeter le darwinisme social, en tant que phare qui nous montre le chemin de quelque chose de plus élevé que la concurrence et l’avidité – pour toutes ces raisons, le socialisme (l’idée, pas le système) nous est encore utile."
Benoît XVI ne dit pas autre chose dans sa récente encyclique http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html">Caritas in veritate (L’amour dans la vérité), qui est un magnifique manifeste libéral. Elle est aussi une formidable réponse aux détracteurs de “l’ultra-libéralisme”, et une planche de salut indispensable pour les libéraux inquiets des insuffisances de leur doctrine :
"[17] […] Le développement humain intégral suppose la liberté responsable de la personne et des peuples : aucune structure ne peut garantir ce développement en dehors et au-dessus de la responsabilité humaine. Les « messianismes prometteurs, mais bâtisseurs d’illusions » fondent toujours leurs propositions sur la négation de la dimension transcendante du développement, étant certains de l’avoir tout entier à leur disposition. […] Le développement ne peut être intégralement humain que s’il est libre; seul un régime de liberté responsable lui permet de se développer de façon juste.
[35] Lorsqu’il est fondé sur une confiance réciproque et générale, le marché est l’institution économique qui permet aux personnes de se rencontrer, en tant qu’agents économiques, utilisant le contrat pour régler leurs relations et échangeant des biens et des services fongibles entre eux pour satisfaire leurs besoins et leurs désirs. […]
Abandonné au seul principe de l’équivalence de valeur des biens échangés, le marché n’arrive pas à produire la cohésion sociale dont il a pourtant besoin pour bien fonctionner. Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique. Aujourd’hui, c’est cette confiance qui fait défaut, et la perte de confiance est une perte grave.
[36] […] L’Église a toujours estimé que l’agir économique ne doit pas être considéré comme antisocial. Le marché n’est pas, en lui-même (*), et ne doit donc pas devenir, le lieu de la domination du fort sur le faible. La société ne doit pas se protéger du marché, comme si le développement de ce dernier comportait ipso facto l’extinction des relations authentiquement humaines.
Il est certainement vrai que le marché peut être orienté de façon négative, non parce que c’est là sa nature, mais parce qu’une certaine idéologie peut l’orienter en ce sens. Il ne faut pas oublier que le marché n’existe pas à l’état pur. Il tire sa forme des configurations culturelles qui le caractérisent et l’orientent. En effet, l’économie et la finance, en tant qu’instruments, peuvent être mal utilisées quand celui qui les gère n’a comme point de référence que des intérêts égoïstes. Ainsi peut-on arriver à transformer des instruments bons en eux mêmes en instruments nuisibles.
Mais c’est la raison obscurcie de l’homme qui produit ces conséquences, non l’instrument lui-même. C’est pourquoi, ce n’est pas l’instrument qui doit être mis en cause mais l’homme, sa conscience morale et sa responsabilité personnelle et sociale.
[38] […] La solidarité signifie avant tout se sentir tous responsables de tous, elle ne peut donc être déléguée seulement à l’État.
[39] […] Quand la logique du marché et celle de l’État s’accordent entre elles pour perpétuer le monopole de leurs domaines respectifs d’influence, la solidarité dans les relations entre les citoyens s’amoindrit à la longue, de même que la participation et l’adhésion, l’agir gratuit, qui sont d’une nature différente du donner pour avoir, spécifique à la logique de l’échange, et du donner par devoir, qui est propre à l’action publique, réglée par les lois de l’État."
On notera que le précédent passage s’applique parfaitement au capitalisme de connivence français, dont les interactions malsaines et consanguines avec la machine étatique socialisante alimentent directement la défiance entre citoyens. Défiance dont les Français sont, selon différents sondages, parmi les champions du monde.
"[42] […] Malgré certaines de ses dimensions structurelles qui ne doivent pas être niées, ni absolutisées, « la mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront ». Nous ne devons pas en être les victimes, mais les protagonistes, avançant avec bon sens, guidés par la charité et par la vérité."
Nous n’échapperons pas à la question des valeurs.
Il existe un test très simple pour vérifier si une société est viable, si elle fonctionne, si elle est en bonne santé : observe-t-on, dans l’espace public, ces minuscules signes de connivence, de solidarité gratuite et spontanée entre inconnus, ces gestes de déférence ou d’empathie, ces sourires, ces menues paroles qui sont l’expression d’une raison de vivre partagée, passant par autrui ?
Les maçons bâtissent-ils des maisons en prenant soin du confort de ceux qui les habiteront une fois qu’eux-mêmes seronts morts ?
L’homme a la société qu’il mérite. Le consumérisme est une impasse, y compris en politique. Certains systèmes, politiques ou économiques, sont certainement plus efficaces et plus respectables que d’autres. Mais aucun système n’est bon si les hommes qui le composent ne se montrent pas à la hauteur. Il est des choses que personne ne fera à notre place. Et ces choses, c’est l’essentiel."
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(*) Traduction légèrement adaptée ; la version française officielle n’est pas très claire dans ce passage.
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Robert Marchenoir
C'est sûr et certain, avec un texte de ce niveau c'est un fasciste que nous avons-là... rocco, pauvre truffe qui ne veut pas polémiquer mais qui rêve de me dévoiler au grand jour... alors qu'il n'y a rien à dévoiler. Moi non plus je n'ai pas de temps à perdre, mais je prends le temps, comme tu peux le voir, de penser et de donner des liens, des mises en pages pour pas que tu meurs idiot. Passe une bonne soirée tout...