Après, entre ceux qui disent : "Salaud de bourge, il est pété de thunes !"
et ceux qui disent "j'ai pas à avoir honte de mon argent honnetement gagné, je le montre et je le revendique !"
Je pense que les 2 sont manipulables par des politiques qui visent un intérêt personnel. Les uns par la gauche, les autres par la droite. Et tous se feront niquer.

Pour etre objectivement objectif cher Yvan, les keullègues ont bien mis 2/3 ans avant de faire le deuil du keullegue pour accepter le directeur, au meme titre que le directeur a bien du mettre autant de tps avant de s'accepter en tant que tel et n'ayant nul besoin de s'affirmer ds un role par l'autoritarisme...l'autorité n'est pas l'autoritarisme, faire autorité ce n'est pas ETRE autoritaire...en regle général l'etre raisonnable fait autorité sans forcer, tranquillement, sereinement et draine collectivement la pensée, la reflexion, l'action vers le haut...

je dirais pour ton patron et mon directeur (2 fonctions sensiblement différente) a chaque époque ses signes extérieures de réussite et/ou de richesses...a chacun sa façon d'habiter une fonction...j'ai connu des educateurs devenus directeurs...ils roulaient ds la meme voiture, n'ont pas changé de façon d'etre en relation avec autrui, n'ont pas perdu leur HUMOUR...

Pour ce qui est de la decomplexation de l'argent et de la société (et je crois que c'est un peu deja ce qui se passe non?)ok no blème. Mais cet etat d'esprit ne doit pas faire fi des Autres etat d'esprit...nous venons du meme secteur, celui qui est d'aider et où la réussite, la non productivité ne sont pas des objectifs (ni même d'ailleurs des contre objectifs en soi)c'est comme ça c'est tout c'est différent et il faut en faire l'éloge de cette différence. D'ailleurs, dans le secteur social l'argent est "juste" un moyen/un support et non pas une fin en soi...CQFD

Oui, bien sûr qu'il va falloir "sortir du romantisme de la gauche française" ; c'est en train de se faire, lentement, sur plusieurs décennies, mais ça s'accélère un peu, là. Ce romantisme débouche en effet sur le contraire de ce pragmatisme que défend Laïdi. Son principal objet est d'abord de reproduire une histoire idéalisée qui permet d'éviter d'avoir à faire des analyses complexes sur le monde d'aujourd'hui. Et ensuite de conférer à ceux qui se réclament de cette histoire une sorte de brevet "fast food" de valeur ("je suis de gauche, je pense aux opprimés, donc je suis estimable et les autres sont des salauds à cause de qui tout va mal"), qui permet d'éviter le travail ardu de construction d'un regard, d'une conscience personnelle, des tâches qui peuvent prendre une bonne partie d'une vie.

oOo

@ Denis : Ha ha, eh bien dis donc, ça n'a pas l'air de s'arranger, ton problème récurrent. Maintenant, c'est juste sur un mot que tu viens me chercher ?! Et pas un gros mot, hein, le petit mot bien raisonnable "plutôt" ! Tu ne veux pas que je te demande l'autorisation de m'exprimer à chaque fois que je ne serai pas tout à fait d'accord avec quelqu'un, non plus ? À chacun ses opinions, à toi le privilège de n'être pas d'accord sur tel point et de le dire, à moi celui de préférer "plutôt" ceci ou cela. Mais venir me dire que je n'ai pas le droit d'être d'accord ou d'utiliser tel mot, c'est dépasser les termes de ce contrat tacite, et puis c'est aussi chercher les emmerdes, quand même, comme tu vas voir

Tu me donnes un peu l'impression, tes interpellations de ce type se faisant régulières, d'être un peu un roquet (pas méchant, d'ailleurs) essayant de me mordiller les mollets. En réalité, j'y vois une attitude de petit garçon qui a un problème de père ou de "maître", puisque ce mot revient souvent sous tes doigts à mon propos.

D'ailleurs, cette attitude est également patente dans ton rapport à Louis. Tu semble prendre plaisir à lui "rentrer dans le lard", pour bien montrer que qui qu'il puisse être, tu lui diras son fait, sans peur des conséquences éventuelles. Sans peut-être t'en rendre compte, tu es excessif dans ce que tu lui envoies, ce qui affaiblit ton propos. Bon, il y a là, pour partie et de manière générale, une attitude louable que je comprends et qu'il m'arrive moi-même d'avoir. Mais soyons sérieux, ce n'est pas vis-à-vis de Louis ou de Lionel qu'il y a a faire preuve de courage dans l'opposition à l'autorité.

Et il s'agit pour une autre partie de gamineries, qui te permettent de te faire remarquer tout en titillant ce problème de père/maître qui t'es personnel. jc rappelait l'utilité de l'appareillage freudien ; il appartient à chacun de nous de nous en saisir afin de conduire une auto-analyse qui nous permettra de voir plus clair dans ces noeuds qui à la fois nous constituent et nous handicapent tant qu'ils ne sont pas assumés pour ce qu'ils sont. Une telle démarche aidera aussi à ne pas trop projeter sur les autres les éléments de ce travail. Je ne suis pas ton analyste et méfie-toi du transfert que tu peux faire sur moi.

Note aussi que je n'ai pas ici de fonction formelle, instituée. Il n'y a pas marqué "Animateur : Lionel" ou "Modérateur : L. Lumbroso". À aucun moment je ne peux me réclamer d'un statut, "je suis le modérateur, c'est moi qui arbitre, donc je vous prie de ne plus bla bla bla". Tu te gourres si tu crois t'adresser à une autorité instituée. Ici, je te le répète un peu plus en détail, il n'y a pas 2 Lionel, c'est absurde. Je suis un individu (=qui ne peut pas être divisé), comme toi et les autres.

Si j'ai acquis de l'autorité, c'est uniquement par la pertinence de mes propos en tant qu'individu. Pour moi, c'est la seule autorité qui vaille, je ne veux pas de breloque, de statut, de protection, je veux acquérir de la pertinence et de la valeur par le travail et des textes qui valent quelque chose (grâce à ce travail).

Si tu veux concurrencer cette autorité, comme tu en donnes régulièrement l'impression, comprends bien que c'est par la qualité et la pertinence de tes propos que tu y parviendras -- comme tu y parviens quand tu oublies au vestiaire tes "noeuds" -- et non en faisant le mordilleur de mollets ou le bouffon du roi Louis. Le bouffon, celui qui seul pouvait censément se permettre de dire ses 4 vérités au roi, était pourtant dans un rapport de subordination totale, surplombé par le roi. Puisqu'on sent bien que tu luttes entre autres pour la libération de l'individu, saches que tu ne seras toi-même libéré que quand tu n'auras plus ce rapport à l'autorité qui, en réalité, perpétue un enfermement.